Les Malouines aux Malouins !

Hier, 24 mars, c’était en Argentine le "dia de la memoria", le jour de la mémoire, commémoratif du début de la dictature et du souvenir que l’on doit légitimement à ses victimes.

Mais lorsque nous avons demandé à un garçon de café le pourquoi d’une telle fête, il s’est trompé et nous a expliqué qu’on commémorait le souvenir de la perte des Malouines.
Ah les Malouines !

Malvinas Argentinas

Partie du monument dédié aux Malouines à Rosario.

Tellement importantes ici, qu’une telle fête serait effectivement sans nul doute la bienvenue.
Ce pourrait être enfin un moyen de crier à la face du monde que l’arrête anglaise reste bel et bien coincée dans la glotte Argentine : "no pasaran", si vous me permettez une fine allusion à l’esprit de résistance ibérique.

Au voisin, mon mec préfère la voisine

(Titre encore et toujours choisi en hommage à Renan Luce)

Maintenant que je vous ai parlé de nos voisins du second (voir "Aux voisins, je préfère les voisines") – un banquier qui vit à New York et n’a acheté son appartement que pour y passer quelques rares vacances -, je vais vous parler de ma voisine du cinquième.
Je vous rassure : l’immeuble que j’habite pour encore quelques jours (je suis d’ailleurs en plein déménagement !), ne fait que cinq étages, et je ne vais pas vous les faire visiter un par un.
En plus, à tous les autres étages, tous mes autres voisins sont banalement normaux.
Ils sont juste un peu plus riches que la moyenne….

L’appartement du cinquième étage a été longtemps inoccupé. Et il n’a trouvé preneur que tout récemment, lorsqu’un jeune couple avec un tout petit enfant, a décidé de s’y installer.
Et c’est après que nous ayons rencontré la jeune maman dans l’ascenseur, en rentrant du cinéma (le soir de Raiponce), que la nounou nous a appris de qui il s’agissait (oui, je sais, j’ai une nounou à plein temps, ici en Argentine, et je vais pleurer ma maman à moi quand on va rentrer en France sans elle).

Dolores Fonzi (c) Mevi Make Up http://www.flickr.com/photos/mevimake-up/769149434/

Vade Retro Aerolinas Argentinas

Je viens de me rendre compte, en clôturant la série sur notre séjour en Patagonie du Sud, que j’ai à peine parlé de l’avion.
Voilà qui ne me ressemble pas !

Je suis pourtant définitivement convaincue que prendre une compagnie aérienne argentine vaut le détour question frissons.

Déjà, dans cette compagnie (sous son appellation Austral), la majorité de leurs avions McDonnell Douglas (les plus anciens, j’en conviens, mais aussi les plus nombreux) n’ont que trois masques à oxygène dans les rangées de trois sièges. C’est à priori logique, vous allez me dire, mais cela nous oblige à nous séparer, puisque nous avons un bébé sur les genoux. Sans compter que l’hypothèse d’avoir besoin d’un masque à oxygène n’est pas la plus agréable qui soit et que l’insistance des hôtesses sur leur probable usage génère en général en moi un très léger mais néanmoins très systématique pic de stress…

Léger pic de stress également dans le McDonnell Douglas plus récent que nous avons pris entre Calafate et Ushuaïa (je vous en mets la photo, il est très beau et je ne suis pas rancunière) quand l’hôtesse est venue bienveillamment nous apporter un gilet de sauvetage taille bébé. Toujours au cas où, bien évidemment. Mais dans ce cas là, pourquoi est-ce la seule fois où on m’en apporté un alors que le bébé a déjà un an et une huitaine de vols au compteur dont deux transatlantiques ?

Austral

Revue de presse expresse

Normalement, je suis la dernière au courant de l’information. Je n’ai pas la TV : c’est un choix pédagogique qui a impliqué une douloureuse désintoxication. Je ne lis plus trop la presse écrite depuis l’invention d’internet. Et je ne vais pas trop souvent sur les sites d’infos en ligne. Parce que. Je pourrais, je sais, et

10.11.12 Plus de voiture rouge !

Au parc national "Tierra del Fuego", nous rencontrons à nouveau brièvement nos amies les passerelles… mais j’ai oublié de vous les prendre en photo !

Parc national Terre de Feu

Vue prise depuis la passerelle. Faites comme si vous ne voyiez pas la tâche.

Au fait, savez vous pourquoi la région s’appelle Terre de Feu ?
Tout simplement pour les lumières des feux de camps allumés par les autochtones et que voyaient les passagers des bateaux qui passaient le cap.

Parc national Terre de Feu

Vue prise depuis la même passerelle. Elle est en haut, à gauche. La tâche.

A propos des autochtones, les indiens Yamana, je dois préciser qu’ils n’ont malheureusement pas beaucoup survécu à l’admirable passage de notre si belle civilisation.
D’après notre guide en Terre de Feu, ils ont pourtant, dans un premier temps, très bien survécu aux Français qui se sont contentés de les observer vivre.
C’est grâce à ces Français, du reste, que l’on sait comment ils savaient supporter la morsure du froid et la constante humidité sans aucun vêtement sur eux. Vous vous imaginez, vous, tout nu dans une pirogue, dans un froid polaire (à entendre au sens propre) à chasser le pingouin (ou tout autre animal des environs) ? Mon mec connaît l’effet, lui qui s’est déjà roulé dans la neige dans le plus simple appareil une certaine nuit de nouvel an. Son truc à lui, c’était l’overdose de punch. Et le truc des Yamanas c’était le phoque. La graisse de phoque sur la peau et le steak de phoque dans l’estomac. Apparemment, il n’y aurait rien de tel pour vous fouetter le sang et vous remonter la température corporelle. À donner à réfléchir à ceux qui voudront convier mon tendre et imbibé époux à leur prochain réveillon.
Malheureusement, les Anglais qui ont suivi nos compatriotes sur ces terres australes (le "charmant" Darwin en tête), en voyant ces "malheureux", ignorants de l’existence du pudding et du tweed, ont cru de leur devoir de leur en apprendre les bienfaits…

La sieste cathodique

Normalement, le rythme équilibré que j’ai consciencieusement imposé à ma fille, implique une sieste l’après midi. Mais quand, elle rechigne absolument à somnoler en position allongée sur son matelas, je la mets en position assise devant un DVD. D’abord, il faut avouer que dans les deux cas, j’ai la paix tout pareil. Ce qui me

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7.8.9. Dans mon zodiac neuf…

A la recherche d’un peu de nature sauvage qui ne se mérite pas seulement en grimpant (voir 4.5.6. Monter sur le Fitz…), nous avons de choisi de réaliser depuis Ushuaïa une excursion qui nous permette d’approcher des pingouins.
Je sais qu’aux abords de l’Antarctique, je devrais dire "manchots" et non "pingouins" mais dire ‘"pingouins" c’est plus mignon, ça parle plus vite à l’imagination et vous avouerez qu’on ne voit pas beaucoup la différence (c’est pour ainsi dire caïman la même chose).
Il faut vous dire aussi que mon jules, un des fondateurs de lea-linux, et donc un amoureux du pingouin comme symbole du logiciel libre, se voit offrir très souvent des pingouins sous toutes ses formes par ma famille : pingouin tasse, pingouin coquetier, pingouin crayon, pingouin musical en peluche…
Mes parents ADORENT mon mari : ils n’en reviennent tellement pas que j’aie enfin trouvé preneur qu’ils le gavent de foie gras (du côté de mon père) et de whisky millésimé (du côté de ma mère) à chaque fois qu’ils le reçoivent chez eux.
C’est sûrement un peu leur façon de le convaincre de continuer à me supporter en lui faisant miroiter les à-côtés positifs.
Bref.

Nous avons donc décidé d’aller chatouiller le pingouin et pour ce faire, nous avons pris un mini bus de 15 personnes qui nous a tous emmenés (au bout de une heure quarante de route, dont une grosse heure de chemins en gravier) à l’estancia Harberton.

Le départ pour l’île des pingouins étant prévu en bateau, je pensais en arrivant que ce serait celui ci :

Île des pingouins

En fait, le nôtre se cachait derrière, le voilà :

Île des pingouins

Private Joke

Hommage d’un geek (mon mec) à un autre (Mr Boo). Par souci de vérité, je tiens à préciser que cette photo n’a pas été prise au Parc National "Los Glaciares" après deux heures de marche mais au Parc National "Tierra del Fuego" après deux heures de bus. On fait ce qu’on peut !

Et schrak !

En Argentine, les hommes sont des hommes.
D’aucuns diraient "un poco macho".
Et les femmes sont des femmes.
Certaines penseraient "muy feminina".
Il est rarissime à Buenos-Aires de croiser une femme qui ait les cheveux courts.
Et quelques chauffeurs de taxi Argentins m’ont déjà expliqué que les hommes français manquaient de virilité : pour tout vous dire, on utilise même ici le vocable "afrancesado" pour dire "efféminé"…

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4.5.6. Monter sur le Fitz…

Pour clore mon chapitre Perito Moreno, je tiens à préciser qu’alors que "mon excellent ami" propriétaire de l’hôtel Los Notros (voir 1.2.3. Nous irons au froid) a eu la possibilité il y a vingt ans d’ouvrir un hôtel dans le Parc national "Los Glaciares", tous ceux qui s’y sont essayé depuis, s’y sont cassés les dents.

Il faut dire que "mon excellent ami", propriétaire de l’hôtel Los Notros a créé un lieu enchanteur, en phase complète avec la nature, alors que ceux qui essaient mesquinement de l’imiter auraient, quant à eux, l’objectif de lancer une station de ski…
La population locale se bat pied à pied, et fait signer des pétitions aux touristes de passage.
Mais mon jules, qui ne comprend apparemment rien à la beauté de la nature sans les poteaux des téléfériques a une proposition bien à lui : pourquoi ne pas broyer un glacier qui ne sert à rien pour le mettre sur les pentes comme neige artificielle ?
Ils ne faudrait pas que ça parvienne aux oreilles des charmants entrepreneurs du projet de la station de ski, ils seraient capables de trouver l’idée bonne…
(je précise pour les amoureux de la nature qui auraient déjà dans l’idée de lyncher mon mari, que son propos était bien évidemment ironique, et qu’il est le papa de deux enfants en bas-âge…)

Le Perito Moreno, qui n’est donc heureusement pas pour l’instant au cœur d’une station de ski Patagonienne, se situe au sud du parc national "Los Glaciares".
Et au nord de ce parc, se trouve le Fitz Roy.
Alléchés par les très belles photos de Mr Boo, nous avons donc décidé d’aller y marcher un peu..

Fitz Roy