Il y a à peu près trois ans, j’avais été impressionnée d’entendre parler des jeunes mamans qui montaient une boîte à la toute fin de leur grossesse ou pendant leur congé maternité, parce qu’elles avaient « enfin le temps ».
La créatrice d’« Envie de fraises », dont j’avais entendu parler pour la première fois à une réunion du Centre des Jeunes Dirigeants, – réunion plus que machiste d’ailleurs, avec démonstration du tout nouveau matos "Bang et Olufsen" à un seul bouton pour que même les femmes puissent l’utiliser, ah ah ah -, avait de fait fondé une association pour jeunes mamans créatrices de boîte.
Alors que moi, quand j’ai eu ma fille, qui, pendant trois mois ne dormait que deux heures par nuit et deux heures par jour, j’en venais de facto à confondre le jour et la nuit et à vivre dans un état constant de somnambulisme.
Je vous présente mon nouveau chez-moi.
Je songe aussi à l’épouse d’un ami de mon mari, dynamique maman de cinq garçons qu’elle a mis au monde à la maison et sans péridurale tous les dix-huit mois et a allaité, comme c’est la recommandation de l’Oms pour les pays en voie de développement, pendant deux ans chacun, ce qui fait que selon mes calculs, en comptant les six mois où elle a dû en avoir deux au sein, elle a mis sa poitrine en kolkhoze pendant à peu près huit ans.
Et qu’elle trouvait encore l’énergie de coudre elle même ses couches lavables en coton bio, de faire des incroyables déguisements de lapin ou de nounours, des gâteaux d’anniversaire hallucinants avec décors à thème en massepain, et des purées maison avec les légumes du jardin qu’elle traitait bien sûr selon des principes bio.
Il faut tout de même préciser qu’elle est originaire des Vosges, région qu’on imagine assez propice à la force de caractère.
Mais tout de même !
Ma maison, vue de profil.
Je peux vous parler aussi de ces incroyables blogs de mamans créatrices qui arrivent à concilier maternité, créativité et business. Vous pouvez en trouver un certain nombre sur la page d’accueil de ce blog.
Toutes dans le style « le bébé fait deux heures de sieste, ce qui me laisse largement le temps d’imaginer et de coudre une super gigoteuse ». Et en plus elles trouvent aussi le temps de vous en parler. ..
Je suis très admiratrice, par exemple, du goût, des réalisations et de la réussite de Kallou. Et j’ai acheté son livre en espérant qu’il agisse sur moi par osmose.
En vain, jusqu’à présent, il faut l’avouer.
Autre vue de profil avec les jolies roses devant la deuxième porte d’entrée.
Parce que, pour moi, toute cette belle énergie maternelle est un grand mystère. Ou alors, je veux croire qu’on n’a pas tout à fait le même genre de descendance.
Par exemple, au moment même où je vous écris, prise d’un doute, je jette un œil à côté et je retrouve mon fils de dix huit mois en train d’attraper des mouches léthargiques (nombreuses en ce moment, puisqu’il commence à faire froid et que j’ai éradiqué les araignées) avec les doigts. Et quand on sait qu’il porte tout à la bouche, l’intervention s’imposait…
En même temps, j’y songe, une mouche c’est de la protéine et à la campagne, c’est sûrement bio. Ce serait une heureuse alternative à Picard. La prochaine fois, je ne bouge pas.
Aperçu de l’intérieur de chez moi…
Bref, pendant la sieste du petit, moi, je ferais plutôt aussi la sieste. Et quand arrive le soir, après une journée à faire de l’intendance et à grappiller quelques moments pour écrire, après avoir géré un petit dernier très physique dans le genre rugbyman qui n’a peur ni des coups ni des murs, qui se la joue la « La Grande Évasion » à l’étage en essayant de passer par dessus la petite porte de séparation, qu’à défaut de gamelle, il tape un jouet sur les barreaux et qu’en désespoir de cause, il balance tout ce qu’il peut par dessus, après avoir canalisé la plus grande, dans le genre Diva avec caprices, besoin d’attention constant et prises de tête, qui me fait une comédie musicale en permanence et ne supporte absolument pas le silence si elle peut le combler en chants, cris ou parlottes, quand arrive le soir, donc, en général, je m’effondre.
A dix heures et demi du soir, si je n’ai pas fait la sieste sus-nommée.
Et je me rebiffe en me disant que j’ai quand même fait prépa, avec une seule heure de pause par semaine et huit heures de sommeil par nuit (ce qui inquiétait ma mère puisqu’il paraît que les autres ne dormaient pas) et que j’étais moins fatiguée en préparant un défilé quand on bossait les week-ends le dernier mois, et jour et nuit la dernière semaine.
Je me rebiffe mais un doute subsiste…
Serais-je une chochotte ?
Il y à des femmes que la maternité épanouit d’une manière in croyable, le seul problème, c’est qu’elle n’arrêtent pratiquement pas de pondre des bébés! Je me souviens de la femme d’un copain, qui déployait une énergie incroyable tant qu’elle était enceinte et ensuite c’était l’écroulement et la neurasthénie, résultats des courses: huit mômes en dix ans!
Jolie maison, avec une forme marrante..
@jipe : j’ai commencé un post sur le BON-HEUR que j’ai eu à être enceinte, il faudra que je pense à le publier…
Pour moi, les hormones qui épanouissent, c’est un mystère !