Gigoteuse maison

Quand j’ai commencé ce blog, en décembre, j’avais le triple objectif d’écrire (logique), de créer (pourquoi pas ?) et de trouver un taff (urgent !).
Et il faut avouer que sur ces deux derniers points, je n’ai pas tout à fait rempli mes objectifs…

En ce qui concerne le fait de travailler, j’attends encore un petit peu : rentrer dans ce doux pays de la paperasserie qu’est la France, me donne à penser que le simple fait de réinscrire sa famille à la sécurité sociale et à la CAF, est bien un travail en soi.
Quiconque se plaint en Argentine, de ce qu’on appelle là bas les « tramites », n’a pas été confronté au souci du détail français…
Malgré tout, il faudra tout de même que je songe un jour à mettre la suite de mon CV en ligne, je ne voudrais pas décevoir les chasseurs de tête, que je visualise facilement empressés (la visualisation positive, c’est définitivement mon truc).

En attendant de trouver le courage, je vais donc vous révéler quelques créations récentes.
Et dans un souci, déjà mentionné, de ne pas vous étouffer sous le poids de ma sublime créativité, voici donc une photo de ma modeste serviette-torchon-bavoir réalisée pour la cantine.

serviette

Serviette fermée sur du bleu qui pique les yeux.

Matériel : un vieux torchon, un bout de tissu que j’ai choisi légèrement déperlant, une étiquette avec le nom, une rose que j’ai piquée à une vieille robe.

serviette

Serviette ouverte.

Mode d’emploi : coudre l’étiquette, puis coudre les deux rectangles de tissu endroit contre endroit, en incluant les rubans dans le coutures, mais en prenant garde de bien mettre les rubans à l’INTÉRIEUR pour qu’une fois l’œuvre retournée, ils se retrouvent à l’EXTÉRIEUR, ce qui évite, comme cela a été mon cas, les chapelets de juron dans l’oreille du jules et les imprécations à l’injusteté du sort et la minableté de la couturière.
Ajouter la petite fleur.
Se calmer.
Admirer.

serviette

J’avais au préalable choisi de ne vous montrer l’objet qu’au cou d’une poupée. Mais j’ai finalement estimé qu’il méritait la mise en situation au cou de son véritable récipiendaire, j’ai nommé mon Aînée.
Et comme à la réflexion, il est envisageable que je sois plus douée à faire des enfants que des serviettes, j’ai tout à gagner à vous présenter aussi ma fille…

serviette

Serviette de trois-quart.

serviette

Serviette de côté.

serviette

Serviette de dos !

Passons maintenant à plus créatif.
Si c’est possible….

Un soir que je me suis retrouvée chez mes parents, température avoisinant les dix neuf degrés et que sonnaient les neufs coups fatidiques de l’heure du coucher, je me suis rendu compte que j’avais oublié la gigoteuse du petit dernier.
Qu’à cela ne tienne, j’ai trouvé un carré de polaire à bord en fourrure et j’ai bricolé à la main ce qui suit…

Matériel : couverture en polaire de 140 cm sur 120 cm environ

gigoteuse

Mode d’emploi : rabattre les côtés dans le sens de la longueur sur le milieu, coudre bord à bord sur 30 centimètres à 25 centimètres du haut pour créer l’encolure. Coudre les pointes à l’INTÉRIEUR en haut du dos (à l’extérieur, ça tire sur le cou), avec une couture en forme de carré pour que ça tienne (et un point arrière pour que ça tienne bien).
Introduire le bébé dans la création, se lever toutes les deux heures pour vérifier l’innocuité du bidule et se flageller moralement d’avoir réussi à oublier la visiteuse réglementaire.

gigoteuse

Avertissement : mon invention maison n’a, bien entendu, reçu aucune garantie de sécurité officielle. Mon bébé à moi y a admirablement survécu, et en plus, dedans il a l’air d’un joli roi feignant. Mais mon bébé à moi est un dur qui survit aussi à ma cuisine.
Méfiance, donc !

gigoteuse

Comme pour la serviette, j’avais d’abord pris des photos sur le mannequin poupée. Mais la poupée avait comme des réticences à rester assise et m’a semblée un peu noyée dans la polaire. Présentation donc, du Cadet, et de son sourire qui fait déjà tomber les filles (voir la poupée top-modèle dans son dos…).

gigoteuse

À la réflexion, on pourrait peut-être la faire plus courte…

Pour l’anecdote qui n’a rien à voir, j’aimerais raconter qu’on aurait pu surnommer notre fils Pinpin, non pas pour sa houppette, mais en référence à son premier vrai mot, qui, en dehors de papa (pour les bisous), maman (pour les urgences) et teuuuteuuu (pour sa tétine) s’avère être un produit bien de chez nous : le pain.
La dernière fois il s’est mis à l’ânonner toutes les trente secondes dès que nous sommes passés près d’une boulangerie. Et comme je n’ai pas eu le cœur de refuser un quignon à mon fils, et que je gère encore mal le demi-tour avec la navette spatiale qui me sert de véhicule, je me suis retrouvée coincée en travers de la carrée.

La voiture va me donner hâte de reprendre l’avion, c’est un comble.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *