Grenade et l’Alhambra

S’il y une ville que j’aime particulièrement en Espagne, c’est Grenade. Quand j’y étais venue, adolescente, avec mes parents, je suis tombée irrémédiablement amoureuse de l’Alhambra. Magnifique palais des sultans Nasrides qui a marqué mon imaginaire romantique. J’avais dans la tête des guerriers maures d’antan, sur leurs pur-sangs, extraordinaires de force et d’arrogance. Et dans

des scones super bons !

En tout cas c’est ce que pensent mes enfants ! J’en tiens la recette originale du livre de Danièle Mazet-Delpeuch, « Carnet de Cuisine », mais je l’ai fait évoluer au fil du temps. Ce livre est extrêmement intéressant puisqu’il s’agit en fait de la biographie de celle qui fut chef à l’Elysée et dont la vie a

je nous souhaite de décoller

Il y a ce verbe en anglais, qui, à mon avis, n’a pas d’équivalent dans notre langue…

« To soar ».

Et ce mot comprend, dans ses quatre lettres toutes simples, à la fois le bonheur de voler, la sensation de planer très loin au dessus des soucis, grands et petits, et l’exaltation de se sentir vivant.

To soar ! Décoller au plus haut en sentant frémir la force de ses ailes.

Moment de grâce qui m’arrive à moi quand j’écoute une musique particulièrement prenante ou quand j’ai le sentiment d’avoir enfin réalisé quelque chose qui en vaut la peine.

Et c’est souvent quand on a traversé un épais brouillard de peur et de doute que cette aube claire et dorée se fait la plus intense.

C’est, j’imagine, ce que doit ressentir l’alpiniste au terme de son ascension.