Haut les cœurs !

Haut les cœurs, le temps est tellement pourri depuis des mois que j’en viens à oublier à quoi ressemble le soleil.
Est-ce que c’est moi, ou est ce qu’il faisait déjà aussi mauvais avant que je ne rentre d’Argentine où je prenais ma dose de vitamine D comme un acquis?
J’ai fait un sondage autour de moi et les avis divergent.

En ce qui me concerne, je ne peux m’empêcher de songer aux prédictions quasi apocalyptiques que j’avais entendues à une conférence écologique organisée autour de monsieur Nicolas Hulot il y a à peu près quinze ans. Les météorologues présents prévoyaient alors de fréquentes rafales de vent comme premiers symptômes de catastrophes dont ma mémoire n’a heureusement rien retenu (en bonne trouillarde qui se respecte, j’ai l’amnésie pratique).
Ce qu’ils n’avaient pas précisé à l’époque, c’est que le vent pousserait les nuages blancs pour vous plomber avec des nuages gris. On en viendrait presque à souhaiter certaines fois qu’un Dieu vengeur brandisse carrément et clairement le trident de la foudre plutôt que de nous étouffer à petit feu sous la mélasse.

En attendant, ma fille apprend des poèmes de circonstance sur un escargot épanoui et mon fils, quand il se réveille de sa sieste, me demande "où il est le soleil ?". À croire que cet imbécile là (je parle du soleil, bien évidemment) n’est encore bon que pour faire fondre la banquise.

Rio de Janeiro sous la pluie.

Et une photo de Rio de Janeiro sous la pluie pour se consoler un brin.