Maman en burn-out

Hier, quand j’ai expliqué à une copine que je n’avais pas emmené mon fils à l’école parce que j’étais trop crevée pour prendre la voiture, j’ai senti comme une légère lueur ironique s’allumer dans son regard.
Une lueur genre « Ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaais, quand on est femme au foyer, trop dur de se remettre de son stress entre la manucure et les parties de poker ».

Et pourtant, je vous promets, avec mes ancêtres bretons blindés d’orgueil, âpres à la douleur et résistants au crachin, je ne donne pas avec gaité de cœur dans le fragile, et quand je dis que je suis fatiguée, il faut m’imaginer avec des vertiges.
L’avantage, c’est que hier, par acquis de conscience et pour éliminer les hypothèses hypoglycémie et hypo-magnésium, je me suis enfilé quatre paquets de Maltesers avec bonne conscience.
Mais tout de même, j’ai fait depuis quelques recherches et j’en suis venu à penser que j’étais peut-être en plein burn-out.
Et que le burn-out de la mère au foyer, en dépit d’un livre qui a été écrit sur le sujet, est encore salement sous-estimé.

Maltesers

Rescapé.