Une école publique très sympathique

Comme vous l’aurez peut-être noté si vous avez fait partie des rares lecteurs de cet été (je ne vais pas plus sur les sites de statistiques, que je ne monte sur un pèse personne depuis ma deuxième grossesse, je ne suis pas masochiste), je ne suis pas une fan du système scolaire français classique.

Et comme je l’ai déjà évoqué dans le post mis en lien plus haut, je me permets d’autant plus de critiquer que la majorité de ma famille et de ma belle-famille a gagné ou gagne sa croûte dedans.

Que je vous donne cette fois le détail : un grand père directeur d’école qui est allé éduquer en Afrique à trois semaines de trajet de son Berry natal, – pirogue comprise -, marié à ma grand-mère institutrice ; une tante agrégée mariée à un autre professeur et partis en couple éduquer à Madagascar pour perpétuer la tradition familiale ; et enfin une cousine qui s’est « contentée » de la banlieue parisienne, une aventure de nos jours, à ce qu’il paraît.

A qui je peux ajouter mes beaux parents et mes tantes par alliance, enseignants exclusivement haut-marnais.
Ma grand-mère par alliance, par exemple, directrice d’école dans ce beau département, et à qui des parents affolés venaient parler de leur progéniture, est connue pour leur avoir répondu : « Comment voulez vous que moi toute seule j’en fasse un gars intelligent alors que vous vous êtes mis à deux pour en faire un imbécile ? ».

Mon mec aime les femmes de caractère, ça doit venir de là…

Davron

Portail de l’école publique de Davron à côté de la mairie.

Maman conduit

Hier, j’ai pris la voiture pour emmener mon aînée à son cours de cirque.
Et quand le plus petit m’a vue au volant il a commencé à dire, sur un ton interrogatif et quelque peu angoissé : « papa ? papa ? ».

Parce que oui, je ne conduis pas souvent et ça saute même aux yeux d’un bébé de dix-huit mois.

La voiture

La voiture

Mon petit village

À lire sur l’air d’ "Ulysse" de Ridan !

Après la vague générale des «ce n’est pas trop dur de rentrer en France après l’Argentine ?» est venue la vague des «ce n’est pas trop dur de t’installer à la campagne après Paris et Buenos Aires ?»

Et c’est vrai que ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que je ne suis pas, à priori, une fille de la campagne.
Et que depuis que mes parents ont décidé quand j’avais trois ans, dans l’intérêt du chien et des enfants (dans l’ordre) de migrer à la campagne, je n’ai eu de cesse de la quitter.
Ce que j’ai fait par la suite pendant à peu près vingt ans.

Davron

Campagne près de Davron.

Mon ex-quartier à Buenos-Aires : « Palermo chico »

A Buenos-Aires, j’habitais à "Palermo chico", qui est, comme son nom l’indique, une petite partie du quartier de Palermo.

Le quartier de Palermo, proche du río, entre les quartiers de Begrano et de Recoleta, comprend notamment les très branchés Palermo Soho et Palermo Hollywood (l’ensemble des deux formant le Palermo Viejo, le vieux Palermo).
L’article wikipedia confond, il me semble, Palermo Soho et Palermo Viejo tant il est vrai qu’on pourrait légitimement s’y perdre !

Et on comprend mieux, en lisant tous ces noms de quartiers, pourquoi les "Porneños" (habitants de Buenos-Aires) peuvent se définir comme des Italiens parlant Espagnol…

Je vous présente donc mon ex-rue avec ses trottoirs dépareillés et son quota de trottoirs défoncés comme partout, du reste, à Buenos-Aires.

Palermo chico

Palermo chico

Palermo chico

Palermo chico

Mon ex-immeuble, rue Ortiz de Ocampo.

Palermo chico

Et une vue, depuis mon ex-fenêtre, du bus touristique qui passait dessous.

Les araignées aiment la campagne

Et plus particulièrement ma maison, qui s’y trouve.
Et le hic, c’est que moi, je n’aime pas les araignées.

Ceci dit, grâce à mon séjour Argentin, et à ma confrontation régulière aux cafards de cinq centimètres de long, j’ai un peu relativisé sur l’arachnophobie : à moins de me retrouver nez à pattes avec un exemplaire suffisamment grand pour qu’on puisse lui voir les poils à l’œil nu, je ne crie plus.
Les pilotes d’avion argentins m’auront rendu le même service. Et je ne parle pas ici de leurs poils, vous m’aurez compris, mais de leur façon sportive de manier un zinc.
Je dois décidément beaucoup à ce pays.

Coucher de soleil en Uruguay

Un joli coucher de soleil c’est tout de même plus agréable à voir qu’une araignée en gros plan. Non ?

La Bretagne a enfin conquis la France (j’ai froid !!!)

Ce midi ma fille regarde dehors et me dit « tiens, on voit du soleil !», sur le ton étonné qu’aurait eu un croyant confronté à la présence inopinée d’une apparition céleste.
Et c’est vrai qu’ici, en fait de soleil, on peut parler d’apparition céleste…

Et ça me fait penser à cette fameuse blague Bretonne que j’ai entendue raconter par le non moins fameux marin breton et pourvoyeur à ses heures d’excellentes moules-frites (resto « Le bout du monde" à Brest et Lorient, je recommande vivement, surtout avec la sublime sauce aux épices), j’ai nommé : Olivier de Kersauson.

Récolte du goémon by Ghislainedarmor (c) http://www.flickr.com/photos/ghislainedarmor/4937248290/

Ma bretonne de mère qui déteste Bécassine et l’image qu’elle a donnée des Bretons me tuerait si j’avais fait la bêtise de lui donner l’adresse de mon blog !

Une maman brestoise vient chercher son petit garçon : 
« dépêche toi, mon chéri, il y a du soleil, on va aller chercher des moules pour Monsieur de Kersauson, c’est excellent avec des frites, surtout avec une sauce au piment (voir plus haut) »

Et le petit garçon de demander :
– c’est quoi le soleil maman ?
– mais enfin mon lapin, le soleil ! Le soleil, cette boule jaune et lumineuse dans le ciel, tu as déjà vu ça, tout de même !

Et le petit garçon de rétorquer :
– mais maman, comment voudrais-tu ? Je n’ai que sept ans.

Rires frigorifiés, ça réchauffera au moins la mâchoire.

Réclamation céleste (j’ai froid)

La quasi totalité des Argentins aime la France et adore Paris. Et quand je dis « quasi » totalité, à vrai dire, c’est vraiment par acquis de conscience et au nom des trois ou quatre quidams sur trente millions qui auraient une dent contre nous pour une raison personnelle et indéterminée (les Malouines, c’est pas nous, c’est les Anglais).

Tous les Argentins que j’ai rencontrés en tout cas, me regardaient avec des yeux très agrandis en me demandant ce que « por Dios ! », je venais foutre dans leur pays alors que je pourrais manger des croissants sur les Champs.

White bear by mloge (c) http://www.flickr.com/photos/mloge/1182540358/

Vous comprendrez le pourquoi de l’image plus loin…

Fanfaronnade

Aujourd’hui il va faire sans doute plus de 35° à l’ombre à Paris et on sent pointer l’ombre de la panique. Avec une telle température en Europe, on parle déjà de vigilance jaune en France, d’alerte orange à la canicule en Espagne et d’alerte rouge en Allemagne.
Ce qui m’amuse moins, c’est que le climat soit à ce point là étrange et imprévisible : les effets du réchauffement de la planète se constatent tous les jours.

Sun (c) by Jalalspages http://www.flickr.com/photos/jalalspages/711161806/

Mais je me sens néanmoins l’âme fanfaronne devant un tel début de panique : en France, on ne connaît pas l’expression "sensacion termica" et cela se sent.

Retour à ma terre

(titre choisi en hommage à l’excellentissime Larcenet)

Oui, je sais, je néglige un peu mon blog ces derniers temps.
Mea culpa, mea maxima culpa.
A ma décharge, il faut dire que je n’avais pas trop envie de quitter l’Argentine pour revenir en France et que, alors que je m’y préparais depuis plusieurs mois, je me suis finalement retrouvée toute surprise une fois assise dans l’avion d’Air France.

Air France (c) by ShapeThings http://www.flickr.com/photos/shapeofthings/3275709449/

Et alors que l’avion roulait gentiment sur le tarmac pour trouver sa piste de décollage, je me suis mise à regarder autour de moi et à penser avec force :
« mais qu’est ce que je fous là ? ».

Parking pour chiens

Depuis deux semaines, je suis en plein déménagement franco-argentin : et c’est du boulot ! En attendant de reprendre le fil de ce blog, je vous mets donc une petite photo… Pour accrocher les laisses à la sortie d’un resto de Buenos Aires. Le chien fait un peu peur, mais l’idée est intéressante, non ?