La quasi totalité des Argentins aime la France et adore Paris. Et quand je dis « quasi » totalité, à vrai dire, c’est vraiment par acquis de conscience et au nom des trois ou quatre quidams sur trente millions qui auraient une dent contre nous pour une raison personnelle et indéterminée (les Malouines, c’est pas nous, c’est les Anglais).
Tous les Argentins que j’ai rencontrés en tout cas, me regardaient avec des yeux très agrandis en me demandant ce que « por Dios ! », je venais foutre dans leur pays alors que je pourrais manger des croissants sur les Champs.
Vous comprendrez le pourquoi de l’image plus loin…
Et à tous, je répondais invariablement et pour faire simple : oui, à Paris, nous, on a les croissants, Montmartre, la tour Eiffel, la vie en rose, Carla Bruni (très branchée à Buenos-Aires quand j’y étais, je vous assure), Jean-Paul Gaultier et assimilés, le Pont des Arts, la Joconde et le camembert.
Oui, on a tout ça, mais, de début novembre à début mai, on n’a pas le soleil.
La vie à Paris, il faut l’avouer, c’est souvent gris. Sauf en août où c’est grillade sur le bitume entre deux touristes.
Et tout ça, c’était il y a trois ans.
Avant que les saloperies atomiques nous détraquent apparemment le climat et que le réchauffement climatique ne se limite plus à la banquise et aux Etats Unis (il y a là une justice, vous admettrez).
Et je vous le confie, à l’heure où je l’écris, je serais bien un ours blanc pour profiter du soleil sur mon bout de glaçon en péril (voir plus haut celui qui a l’air de prendre son pied dans son zoo).
Parce que, quand l’hiver commence début juin, et qu’il risque de durer jusqu’à fin avril, on songerait bien aussi à migrer en Afrique avec les oies sauvages.
Parce que quand je regarde la bouteille de vin blanc à dix heures du mat’ avec envie en me disant que ça me réchaufferait peut-être plus qu’un café, je m’inquiète.
Et surtout parce que la nuit dernière, j’ai rêvé que je passais un examen sur la Finlande.
Et que c’est définitivement pas bon signe…