Depuis le temps que je rêve de toucher à l’agar-agar, ce petit produit magique et algueux qui transforme tout en gelée !
Il faut dire qu’en Argentine, un pays qui ne connaît ni le navet ni la rhubarbe, et dont la vision de la gastronomie consiste à écarteler une bestiole morte devant un feu de bois, il faut pas rêver trouver de quoi cuisiner rigolo (ils s’en fichent, ils ont le soleil, ils n’ont pas besoin de s’empiffrer pour se remonter le moral…).
Et de l’agar-agar, là-bas, je n’en ai trouvé que sur la liste des produits du très beau et très fameux salon de thé-épicerie « El gato negro ». Sur la liste, mais bien évidemment indisponible à l’achat.
Les Argentins sont les champions de la rupture de stock organisée.

À table !
Et comme je suis ici une femme au foyer à la campagne et sans voiture, condamnée à l’achat du superflu par internet (la factrice tape déjà au carreau, on se voit tous les jours et on devrait prendre le café ensemble) et à la cuisine familiale, je cours le prétexte pour m’amuser.
Je cours aussi un peu trop vite lire un bon bouquin romantique pour bovaryser sous la pluie et la couette (la pluie dehors, la couette dedans), mais c’est un autre sujet…