La fin des vacances de la Toussaint

Il y a dix jours, je n’avais pas mis de post « d’arrêt provisoire pour cause de vacances » : il y avait certes les vacances mais je pensais naïvement qu’en restant à la maison avec mes deux enfants, je trouverais malgré tout le temps de publier régulièrement.

Vous avouerez qu’il est tout de même rafraîchissant qu’après cinq années de maternité à un enfant et surtout, – points comptent triple comme au scrabble -, avec un an et demi de maternité à deux têtes de mômes, j’entretienne encore de telles illusions…

Tours de vaisselle vues d'en haut

Vaisselle du premier mariage du Jules, à vendre, très bon prix. Explication plus loin.

J’ai néanmoins réussi in-extremis à vous concocter un petit quelque chose sur Halloween mais cela s’est fait au détriment des tâches ménagères. Chez moi, sur l’agenda, au final, ce sont toujours les fameuses tâches ménagères qui trinquent. Hors de question que je touche à ma sieste : comment croyez vous que je conserve mon teint de pêche sans crème aux hormones ?
Et donc, si derrière les supers blogs de supers filles que je suis sur le net, on imagine des supers intérieurs super nickels, n’imaginez rien de tel chez moi : je n’ai pas des sols « à manger dessus » sauf si vous aimez les mouches mais si vous voulez grignoter un truc, vous trouverez toujours quelque chose à vous mettre sous la dent sur mon plan de travail (reste de farine, haricots séchés, flaques de chocolat au lait…). Heureusement le Jules vient de la campagne, celle que l’on peut décemment appeler profonde, et l’est pas r’gardant. Crénom.

Pour me rassurer, je me dis qu’en plus du rangement habituel et classique qu’induit une portée mixte de deux enfants et d’un homme, je me suis tout de même coltiné deux déménagements et demi : premier déménagement avec le container qui est rentré d’Argentine bourré de choses utiles et de jouets. On était content de le voir arriver, celui là.

Tour de cartons

Aperçu des seize mètres cube au départ de Buenos-Aires.

Deuxième déménagement avec ce qui est revenu du garde meubles de Paris, rempli de choses qu’on avait espéré oublier et de bidules en double, du fait qu’on avait dû tout racheter à Buenos Aires.
La boîte de mon mec, dont je tairai le nom qui commence par « P » et qui vend des voitures, en effet, au lieu de financer simplement un déménagement, a imaginé des règles qui ne dépareraient pas dans un des douze travaux d’Astérix, celui dans lequel les héros sont en bute à l’administration |http://www.youtube.com/watch?v=c45FtDhdDoY&feature=related|fr] : en cas d’expatriation, on a le droit à l’aller à un nombre de cantines dont le poids total est proportionnel au nombre des personnes du foyer, une fois sur place on a le droit à une enveloppe pour acheter des meubles mais attention, ces meubles appartenant à la boîte, vous avez le choix à la fin de votre expatriation, soit de les racheter pour la moitié de leur valeur, soit de les rendre à la société, auquel cas, leur prix d’achat initial sera retiré du montant de l’enveloppe que vous serez sinon tenu de rembourser pour moitié (vous suivez toujours ?) et au retour, vous avez le droit de rapatrier des meubles mais cette fois, le calcul ne se fait pas au poids mais en mètres cube, toujours fonction du nombre de personnes composant le foyer (+1 en ce qui nous concerne). L’avantage du mètre cube, c’est que nos amis les déménageurs, pour nous rendre service, n’ont pas rangé logiquement mais optimisé le bourrage à la « va que je te pousse » pour que tout tienne. Des bonnes surprises et un effet puzzle intéressant à l’arrivée, d’autant plus rigolo quand on habite sur trois étages.
Bref, heureusement qu’ici, en plus de la cave (hélas humide et remplie pour tiers par la fosse septique), on a la grange pour stocker deux ou trois trucs. Mention spéciale à la vaisselle du premier mariage du Jules : en Haute Marne, dont venait la tendre fiancée qui n’était pas moi, quand il s’agit du trousseau, ils ne voient pas les choses en petit.

À ces deux déménagements, courtoisie du récent voyage du Jules dans son département, il faut maintenant rajouter quelques meubles anciens et plutôt imposants, héritage de la grand-mère : une table, un bureau, deux lits bateaux, deux armoires, de l’eau de vie de famille dans sa fiasque entourée d’osier (je crois avoir déjà dit que la grand-mère était bouilleur de cru), trois tonnes de lin ancien (j’envisage de faire des poupées), et des vieilles scies à bois (on ne sait jamais, après tout, les temps sont rudes).
Et c’est sans compter les emballages Ikea ou Fly qui agrémentent régulièrement mon intérieur et qu’on ne pourrait pas envoyer au recyclage d’un seul coup, de peur d’effrayer nos amis les éboueurs (déjà qu’ils s’en prennent aux essuie-glaces de mon mec quand il oublie de déplacer sa voiture de notre rue étroite, les jours de leur passage).
À propos des emballages, je suis en train de plancher sur un projet d’arbre de Noël perso qui gracierait la vie d’un sapin. Affaire à suivre. Ho Ho Ho.

Tous ces facteurs, somme toute provisoires, me donnent donc un peu l’espoir qu’un jour, quand l’adorable et jeune baby-sitter viendra garder les enfants (première sortie en quatre mois samedi dernier !), prise de pitié devant l’état de ma cuisine, elle n’insistera pas aussi fortement pour ranger la vaisselle, sous le prétexte absolument peu crédible, « qu’elle adore faire ça ».

Je tiens tout de même à préciser au passage, qu’après trois heures avec mes charmants enfants, la-dite baby-sitter a annoncé qu’elle n’aurait jamais d’enfants. Si on peut penser qu’elle a le temps pour oublier sa déclaration et changer d’avis (les hormones sont là pour ça), il faut noter en tout cas qu’elle s’en est bien mieux tirée pour l’occasion que ma mère qui, à notre retour du cinéma s’est exclamé un truc dans le style « merci mon Dieu vous êtes là » : ma fille avait minutieusement déchiqueté mon magazine collector sur le mariage de Kate et William et l’auteur de mes jours, en dépit de ses sept années de chirurgie enfantine souvent vantées, n’a pas réussi à dominer les treize kilos de muscle et d’énergie de mon poupon qu’on a retrouvé avec la couche dans la jambe du pyjama.
Ma sœur et moi devions être autrement plus sages, les temps changent, c’était mieux avant et tout ça…

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