Comme la plupart des français, je suis assez résistante, à priori, aux importations américaines. Il faut dire qu’après le plan Marshall et la guerre d’Irak, on a deux ou trois raisons valables d’être méfiants des bonnes idées "made in US".
Et j’ai donc refusé pendant longtemps de souscrire aux festivités d’Halloween : la citrouille ne passerait pas par moi.
On nous avait déjà fait avaler la fête des mères, celle des pères, et celle des grand-mères, le tout dans un but purement mercantile, cette fois le lobby des farces et attrapes ne me ferait pas mordre à celle ci.
Il est à noter, cependant, que dans la série "fête pour un oui ou un non", les Argentins sont bien plus forts que nous et qu’ils ne vous permettent pas d’oublier la fête des secrétaires, celle des enseignants, ou celle des enfants. Entre autres.
Mais pour en revenir à Halloween, depuis que j’ai des enfants, il faut quand même avouer que la tradition des déguisements de sorcières et autres fantômes, pour faire la fête et manger des friandises au milieu des citrouilles, c’est quand même plus sympathique que d’aller collectivement en famille fleurir les tombes.
Halloween, pour des petits, vous avouerez que c’est quand même plus joyeux pour toucher du doigt quelques thèmes délicats et possiblement anxiogènes : d’accord, il y a quelques évènements pas gentils dans la vie, mais avant, on peut manger des bonbons…
Pour fêter dignement cette occasion issue des plus nobles traditions celtiques et donc quelque part un peu bretonnes (n’ergotons pas sur les détails), nous avons ainsi décidé de ne pas faire les choses à moitié, et d’aller passer la soirée chez Mickey.
Et j’ai concocté à cet effet une robe de sorcière pour ma petite de bientôt cinq ans.
Je me suis inspiré du livre de Cécile Vincent, "Les Vêtements de petite fille", mais j’en ai vite dévié : tissu unique des deux côtés, qui permettait la superposition de deux épaisseurs et donc de couper l’endroit et l’envers en même temps.
Pour prendre les mesures sur votre enfant :
– la première ligne horizontale en haut (sous le rajout pour la couture), c’est la largeur du cou
– la deuxième ligne horizontale, c’est un demi tour de poitrine (je vous conseille de voir large)
– la dernière ligne horizontale, c’est la largeur du bas de la robe : un demi tour de poitrine auquel l’auteur ajoute 7 cm de chaque côté (je vous conseillerais d’ajouter plus pour une plus grande ampleur, voir la photo sur ma fille)
– la hauteur totale du losange, c’est la longueur de la robe de l’épaule jusqu’au dessous des genoux
– et la hauteur entre la deuxième ligne horizontale et le bas de la robe, c’est longueur de la robe depuis le dessous des bras jusqu’au dessous de genoux
Je n’ai pas mis de biais aux encolures comme il était noté dans le livre, et me suis contenté d’un pliage au col pour laisser passer le ruban (après un petit revers), pour éviter une autre pose de biais.
Un bricolage que renierait mon prof de couture Argentin mais qui m’a permis de gagner pas mal de temps. Pour me donner bonne conscience, j’ai fait des surpiqûres orange sur les coutures du côté.
En revanche, comme je l’ai appris là bas, j’ai fait mon petit "punto flojo".
Je n’en n’ai pas trouvé l’équivalent sur aucun livre de couture français et je ne sais donc pas le traduire. C’est un point que l’on effectue avec deux fils, sur les deux épaisseur du tissu (dos et devant) placés endroit contre endroit : on crée une boucle lâche d’un côté, ce qui permet, en écartant les deux tissus et en coupant au milieu de garder le tracé bien net des lignes de couture (fils en pointillé sur l’envers et fils qui rebiquent sur l’endroit).
Pour le bas (sur lequel j’avais fait un petit ourlet au préalable), j’ai juste découpé des triangles plus ou moins grands, que j’ai bordés au point zigzag pour la touche de couleur et éviter que cela ne s’effiloche trop.
Que cela s’effiloche un petit peu, ce n’était pas trop gênant : une sorcière a le droit d’être un peu négligée.
J’imagine qu’on peut éviter la case ourlet en bas en faisant l’intégralité du contour au point zigzag.
Et voilà le travail !
J’aurais voulu y broder des yeux et une bouche orange dans un style effrayant avec un ruban mais ma petite cliente a absolument refusé. Et je vous conseille, pour la saison, si vous habitez sous mes latitudes, de prévoir un petit pull noir, ou mieux, orange, pour mettre dessous.
En tenant compte du fait que je suis un peu rouillée, j’ai mis quatre heures environ à coudre cette petite robe.
Presque moins de temps que pour ma serviette, je dois m’améliorer.
Oh genial!
Xo
@Paristemplibre : merci !!
coucou, je pense que nous nous sommes croisé au cirque…. en cherchant des commentaires sur les écoles maternelle, je suis tombée sur ton site…. a mourir de rire !!!!!! Je me reconnais volontiers. N’hésite pas à me contacter par email, sinon à mercredi prochain.
@ronosore : ton commentaire me fait d’autant plus plaisir que je fête aujourd’hui la première année d’existence de ce blog.
Happy birthday to me 🙂
En ce qui concerne l’école de ma fille, je suis non seulement bluffée par l’étendue des progrès qu’elle a faits en si peu de temps, que ce soit en connaissances, en autonomie, en confiance ou en responsabilisation. Mais aussi enthousiasmée par ce qu’ils trouvent encore le temps de faire en plus du programme : la semaine dernière ils ont fait une dégustation d’eaux (on se croirait chez Colette !) et en ce moment, ils préparent un Noël traditionnel sur le thème de l’Alsace avec fabrication de coiffes et tout le toutim.
Je suis FAN !!! Je t’envoie d’autres détails par mail…