(La suite de mes aventures en Poste Argentine : voir Part 1 et 2)
La salle d’attente du Correo Argentino ressemble à une salle de cinéma. En moins marrant.
L’attente dans cette petite salle de cinéma peut-être longue : j’ai eu des débuts de sueur froide, quand j’ai remarqué qu’un petit malin avait installé une buvette ambulante à la sortie… comptez une bonne heure en moyenne.
Les habitués apportent un magazine : n’hésitez pas à les imiter !
On pourrait aussi aller au Correo avec un tricot !
En tout cas, une fois que votre numéro est sorti, vous passez un petit tourniquet, et vous touchez au but : derrière des portes et des cloisons, des facteurs en blouse blanche s’agitent en bas d’un toboggan en haut duquel d’autres préposés postaux jettent votre bien.
Et là, deux constats et une impression : le premier constat c’est que ça explique pourquoi les bons de colis partaient au plafond avant l’arrivée de l’informatique (le stockage est en haut), le deuxième c’est que vous avez intérêt à ne pas recevoir de choses trop fragiles.
Et l’impression, ce serait plutôt de vivre un pur moment kafkaïen : très très très surréaliste. Docteur No chez les facteurs.
Vol au dessus d’un nid de co-colis…
Mais bon : vous avez votre colis, vous tombez sur le bon interlocuteur (pas énervé, pas à cran contre les anglais…) et vous n’avez plus qu’à présenter votre colis au guichet de sortie avant de revoir enfin l’air libre.
LIBR-EU LIBR-EU !!!
Vous n’avez même pas eu besoin de vous ravitailler à l’espace buvette, vous vous sentez forte et héroïque.
Et vous rentrerez en France avec infiniment plus de recul pour affronter nos administrations nationales.
Ceci dit, pour toutes celles et ceux qui, à la lecture de mon article avaient déjà décidé d’aller visiter l’endroit pour profiter d’une expérience inédite… dépêchez-vous !!
Je suis retournée très récemment au Correo et j’ai trouvé la première salle presque transformée : ils ont mis des jolis guichets tout pimpants, acier et verre, avec des jolis panneaux tout design (très loin en tout cas, du vieux papier imprimé d’antan) et les préposés aux guichets avaient chacun un joli pull logoté bien propret. On se serait cru dans « Bienvenue chez les ch’tis », l’ambiance carillon en moins.
En plus, je n’ai attendu que 15 minutes à ce premier poste de tri, les nouveaux arrivants vont croire que j’ai affabulé mon récit d’ancienne combattante !
Dans la petite salle de cinéma suivante, ils avaient aussi remplacé le micro, qui n’est presque plus saturé ! Tout le charme du jeu et de l’aventure exotique est en train de foutre le camp : j’ai tout compris facilement et je n’aurai donc attendu que 40 minutes en tout.
Dépêchez vous d’aller voir, vraiment, sinon bientôt, à l’allure où ils modernisent vous aurez raté l’occasion de voir un colis dévaler un toboggan…
1 réponse sur “ Vol au dessus d’un nid de facteurs. Correo Argentino Part. 3 ”