Vol au dessus d’un nid de facteurs. Correo Argentino Part 1.

Je vais poster dans les jours qui viennent les articles que la revue de Buenos-Aires Accueil, devenue le « Buena Onda », a publiés dans ses pages depuis plus d’un an (avec un minimum d’altérations).

Buena Onda

Et je tiens donc à m’excuser auprès de mes lecteurs pour un format à priori inadapté au blog.
Et à remercier au passage toute l’équipe de Buena Onda – et notamment Marie et Isabelle -, dont les répétés mais néanmoins très diplomatiques coups de pieds au cul m’auront permis de commencer à vraiment écrire sur mon expérience en Argentine.

C’est parti pour le premier article…

Ce matin, j’ai reçu un cadeau de ma mère et… un bon gratuit pour un séjour à correo land. Dans le cadeau que j’ai reçu – une grande enveloppe – il y avait une veilleuse et une peluche. Dans le paquet que je vais devoir aller chercher, il n’y avait qu’un seul biberon (parce que oui, on se fait livrer nos biberons en verre, on n’en n’a pas encore trouvé ici).
Moralité de base : mieux vaut une grande enveloppe qu’un petit paquet.

Mais autant ça me paraît relativement cohérent pour savoir si tu reçois au chaud chez toi ou si tu vas t’échauffer chez eux, autant je suis perplexe sur un certain nombre d’autres détails…

Des détails qui peuvent coûter gros…
En effet il arrive que, lorsque vous allez récupérer votre colis, on veuille vous faire payer une taxe énorme. Style je prends la valeur du colis en euros, je compte la moitié et je multiplie par 5.
Et quand vous revenez (vous n’aviez pas la monnaie pour payer 300 pesos…), le nouvel interlocuteur vous le tend gratos. Et ne croyez pas que ce soit lié au fait que le colis soit envoyé par une société (genre Redoute) qui envoie avec la facture collée au carton ou par un particulier qui se contente de déclarer une valeur approximative (très très approximative quand il s’agit de ma mère qui a compris le truc…).
Dans les deux cas, c’est le loto tout pareil. Et ne cherchez pas non plus d’explication logique, elle varie, elle aussi, selon les interlocuteurs. Une fois, au tout début de mon séjour ici, j’ai eu droit à une diatribe enflammée du préposé comme quoi ici c’était l’Argentine et que c’étaient des lois Argentines et que ce n’était pas comme dans mon pays, l’Angleterre (mon accent des Highlands m’ayant visiblement trahie). Faut pas leur chatouiller les Malouines aux Argentins, surtout un vendredi après-midi, à l’heure où on aimerait déjà être devant son asado du week-end. Une autre fois, le même préposé m’a donné mes colis en criant « viva Francia !».
Le loto, je vous dis…

Avec une évidence tout de même : vous prenez des risques en vous faisant livrer tout ce qui s’apparente à de la nourriture. Ma mère avait envoyé du lait en poudre en urgence zzz’et en Chronopost, pour notre fille qui ne voulait plus rien manger (un cas d’urgence, vraiment) et elle avait cru que ce serait mieux de mentir un peu sur la déclaration de douane. Erreur de débutante…
Résultat, le colis a dû être scanné et il s’est retrouvé coincé à l’aéroport : on aurait dû aller payer une taxe énorme dans un bureau du centre ville avant d’avoir le droit de le récupérer au centre de tri d’Ezeiza (dixit un ami, une vraie galère).
On a préféré abandonner (entre temps notre fille s’était mise au chocolat au lait, on était moins stressé) et je me suis consolée en imaginant les douaniers le nez plein de poudre de lait, en train de vérifier si on n’avait pas essayé de faire rentrer de la dope en douce.

Il y a donc deux trois trucs de base à savoir… mais il reste des cas mystères : on m’a envoyé un jour un petit train électrique qui n’est jamais arrivé et est reparti chez son expéditeur sans le transfo. Y aurait-il un collectionneur de transfos au correo ?

(à suivre…)

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *