Et mes enfants non plus…
Et c’est parti pour mon premier article VRAIMENT POLÉMIQUE.
A côté du Père Noël, les débats sur la chasse, la corrida ou l’occupation du Tibet, c’est de la roupie de pioupiou.
A toutes fins utiles, et afin d’éviter les menaces de mort en direct via les commentaires (songeons aux âmes sensibles et à mes enfants !), j’inaugure avec ce post ma toute nouvelle adresse internet.
Elle est là, à droite (page contact) –>
Elle s’appelle blog chez lilaetleloup.com mais vous pourriez tout aussi bien m’écrire à jetaime chez lilaetleloup.com ou à vatefairemettreblaireaute chez lilaetleloup.com : mon mari, dans un excès de générosité mal contrôlée, m’ayant acheté le nom de domaine.
A ce que j’ai compris, il ne vaudrait d’ailleurs mieux pas que j’attende quoi que ce soit pour Noël (et mes lunettes de soleil, alors ?), il paraîtrait que je lui coûte déjà assez cher.
Or donc, mes enfants ne croient pas au Père Noël.
Non pas qu’il soit banni tout à fait de la maison : en tant que personnage mythique, je le trouve plutôt sympathique. Il a sa place dans le sapin au milieu des boules.
Mais ma fille aime aussi beaucoup Barbapapa et je n’essaye pas de lui faire croire que c’est lui qui a fait son gâteau d’anniversaire.
Et il y a un net avantage à ce que ma fille ne croie pas au Père Noël : c’est qu’elle est au courant que ce sont ses parents qui lui achètent ses cadeaux et que lorsqu’on sait ce que nous réserve notre retraite, il vaut mieux tabler sur la reconnaissance de nos chers petits.
Alors, oui, là, je vous entends tous hurler (je rappelle que mon mail est dispo juste à côté) : « Mais tu massacres l’esprit de Noël dans l’âme de tes petits !! ».
A quoi je réponds qu’il existe d’autres traditions peut-être un peu plus anciennes et au moins aussi respectables pour la fête, et que si je n’ai jamais cru personnellement au Père Noël, ça ne m’a jamais empêchée de savourer ces deux jours bénis et leurs préparations jusqu’au délire : vive la crèche, le sapin, la dinde, la messe de minuit et surtout… les cadeaux !
Bon.
Je ne reviendrai pas sur ce Noël traumatisant lors duquel j’ai reçu une bête médaille en or avec une Vierge alors que ma sœur avait eu droit au super vélo. Non, je ne reviendrai pas. Certains traumatismes doivent rester conjugués au passé.
Pour revenir à Papa Noël, je peux vous dire que c’est un plaisir d’être le rare gamin à ne pas y croire quand vous entendez tous les autres vous raconter des salades sur leur rencontre du 3ème type avec le bonhomme rouge. Je me souviens encore de la copine de classe quand elle me racontait avoir vu un troupeau de rennes au nez rouge dans son jardin et le Père Noël sur son toit (Mais bien sûr ! Et la marmotte…).
Ah le bonheur !
Ceci dit, j’ai toujours été fidèle à mon vœu de silence fait à ma mère et rien n’a filtré de ma personne à part une certaine lueur dans le regard, dixit ma maîtresse d’école.
C’est toujours agréable de penser, même au plus jeune âge, que la nouille crédule, c’est l’autre.
Et du reste, quand mon mari a réalisé que la nouille crédule c’était lui, sur ses six ans, il a fait sa valise et est parti de chez lui en claquant la porte. La beauté du geste a perdu un peu de son panache quand il est revenu tout penaud après qu’il se soit rendu compte qu’il avait du même coup explosé la vitre…
Nos enfants ne croiront donc pas au Père Noël.
Ils ne croiront pas non plus au Lapin de Pâques. Ni à la Souris qui aime les quenottes. Ni au bon Géant Vert qui ramasse le maïs et qui dit aussi HO HO HO.
Ni même – et c’est le pire – à l’Ami Ricoré, celui qui vient toujours au bon moment, avec son pain et ses croissants. Et pourtant, en Argentine où la bonne boulangerie ne court pas les rues, ça n’aurait pas été de refus.
En revanche, ils croiront peut-être à la magie du monde.
En tout cas c’est le cas de leur maman.
JOYEUX NOËL À TOUS !
Et une pensée à ceux que j’aime.