Hier je suis allée faire les dernières courses de Noël.
Et j’en ai profité pour m’accorder un de mes nombreux péchés mignons : un cornet de glace chez Volta.
Antre du péché glacé.
Ne craignez rien, je ne compte pas profiter de l’occasion pour vous donner une leçon de savoir-vivre à la « Nadine de Rothschild ».
Et j’aimerais d’ailleurs noter au passage que je trouve plutôt mignon que quelqu’un qui a commencé sa carrière d’actrice en ébauchant un strip-tease (voir le film « En effeuillant la marguerite » où Nadine ne s’appelait pas encore de R. mais seulement Tallier) s’est fait connaître par la suite en expliquant comment se comporter en public.
La vie est décidément pleine de surprises…
Mais pour en revenir au sujet qui m’occupe, à savoir la glace, il faut savoir qu’à Buenos-Aires, les trois glaciers les plus réputés s’appellent Volta, Freddo et Persico.
Et mon préféré des trois s’appelle Volta (je trouve en outre que Freddo ne mérite plus autant sa réputation mais c’est un autre débat).
Prise d’un ultime scrupule et consciente de ce que je ne rentre plus dans mes jeans d’avant grossesse (mon fils est quand même né il y a un peu plus de 9 mois !), je commande la plus petite des glaces.
Et je suis donc assez embarrassée quand le garçon me tend un petit cornet surmonté de 20 centimètres de ma glace "menthe avec pépites de chocolat" (Menta Granizada), le tout en équilibre instable.
Doublement embarrassée quand je songe qu’en dehors de ce vaste espace agréablement climatisé (en dépit des vitres non jointives de l’endroit mais ceci est également un autre débat…), il fait officiellement 34°C. A noter cependant que la voiture de mon mec affichait plutôt les 41°C sur son tableau de bord.
La question que je me pose se résume alors à ceci : vais-je réussir à engloutir mes 200 grammes de cellulite glacée avant qu’elle ne fonde ?
Et la réponse est non.
En dépit de mes efforts de labrador affamé à lécher le truc, et ce, de tous les côtés et en simultané, il m’est inexorablement dégouliné sur les deux mains.
J’ai brièvement songé à imiter les anciens Égyptiens qui se mettaient des cônes de cire sur la perruque pour se rafraîchir mais au delà de la simple question hygiénique récurrente (comment faisait Cléopâtre pour embrasser son Jules sans rester collée ?), mon cône à moi était rempli de pépites de chocolat et je crois pas que ça soit un bon traitement « cheveux secs » (j’ai déjà essayé l’huile d’olive pure en après-shampooing, suite à un conseil de star dans un magazine, et j’ai passé une journée entière avec l’air de sortir d’une essoreuse. Effet crade garanti, ça n’a pas dû aider ma réputation…).
Et j’ai bien pensé à me rincer les mains sous ce qui gouttait à intervalles réguliers des clim’ mais le débit n’était définitivement pas suffisant.
J’ai donc passé le reste du chemin à me lécher les doigts (autre fine allusion au labrador), à ne plus desserrer les points de deux mouchoirs parfum menthe (encore !) et à ouvrir les portes des boutiques avec les coudes.
Très élégant. Très pratique. Une excellente démonstration à l’étranger de la French Class.
En chemin, j’ai croisé une magnifique Argentine, robe de soie sauvage couleur chocolat (encore !!), sublimes lunettes d’aviateur style "Milla Jovovitch d’après Besson" (message subliminal de dernière minute avant Noël. HOLÀ, JE VOUDRAIS DES LUNETTES DE SOLEIL !) qui becquetait sa glace dans le glamour et une sensualité à vous scotcher un mec sur place (je ne sais pas pourquoi, mais les mecs ont tendance à se faire tout un film quand ils voient une fille et un esquimau…).
Nous ne sommes pas égales sous le soleil.
Avis aux amateurs de sensations fortes : demain, spécial 24 décembre, je dégomme le Père Noël…
Je me permets de noter une erreur dans ce post (si, si) : "En dépit de mes efforts de labrador affamé à lécher le truc […] l m’est inexorablement dégouliné sur les deux mains". Ceci n’est absolument pas la réalité : un labrador (même non affamé) aurait réussi à finir ce cornet ridicule en 5 secondes et rien n’aurait dégouliné (a part la bave ;o)). Comme quoi, un chien, ça peut être super bien éduqué ;o)
hé hé , je vois que cette épisode de la glace t’a largement inspirée! ravie de t’avoir croisée dans ce moment si difficile et d’intense créativité…
@bénédicte : je viens me rendre compte que le blog avait notifié ton commentaire comme indésirable et l’avait automatiquement mis de côté (ce qui t’explique le temps de parution…).
Peut-être que dans sa tête à puces, il a fait le lien :
glace => cornet de glace => dangereux érotisme
Il faut dire qu’en plus, tu as utilisé le mot "intense".
Hou là. Chaud chaud chaud !
oui quelle chaleur!
et après la censure vient la célébrité …
non?