je préfère avoir affaire à un psychopathe plutôt qu’à un sociopathe

J’ai la « chance » d’avoir un de mes proches qui est un sociopathe et un autre de mes proches qui est un psychopathe.
Et au quotidien, je préfère avoir affaire au psychopathe.

Le psychopathe n’est pas moins dangereux, par certains aspects, il le serait même plus : son intelligence lui permet de mieux se cacher, parfois derrière un masque de personne extraordinaire et il fait ainsi des dégâts beaucoup plus insidieux.
À la hauteur de l’amour qu’il sait inspirer.

Il sait aussi ourdir des complots à long terme qui peuvent se révéler infiniment destructeurs.
Et quand il fait une crise de décompression, il vous donne juste envie de foncer vers le premier bunker disponible.
Mais au quotidien…

Son intelligence et son image lui feront faire des efforts.
Il est courtois, poli, infiniment urbain.
Son passif-agressif est à fleuret moucheté, très subtil.

Et pour qui n’est plus aveuglé par ses sentiments – ce qui est mon cas – et a l’intelligence proportionnée – toujours mon cas, en toute modestie, – quand on n’est plus à la distance affective et physique pour être affecté, avoir une relation superficielle avec ce genre de profil, c’est un peu comme jouer aux échecs.
Ou à jeu d’esprit empoisonné, à la façon du film « Princess Bride » où il s’agit de déceler quel est le gobelet empoisonné.
Un jeu infiniment facile à jouer quand on est mithridatisé…

En revanche, avoir des relations, fussent-elles épisodiques avec un sociopathe, est un exercice en frustration.
Beaucoup moins intelligent, avec un marketing personnel beaucoup moins élaboré, c’est un profil infiniment plus soumis à ses émotions négatives ou aux pulsions du moment et qui ne voit pas l’intérêt de faire semblant, au-delà du gain immédiat.

Adieu donc, faux-semblants, politesse et courtoisie de base qui mettent de l’huile dans les rouages de notre « belle » société.

Ce sociopathe-là, qui m’est proche, dans ses jeux de pouvoir de gros bébé jaloux, ne répond à mes message qu’une fois sur trois, évite les salutations d’usage, me jette des pièges grossiers, et me fait des reproches déplacés ou des crises injustifiées.

Avant que je n’identifie ce familier comme tel – l’aveuglement des sentiments, encore – l’injustice flagrante dans sa façon de me traiter me jetait dans des colères épiques.

Maintenant, c’est tout au plus pathétique et irritant.

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