Photo mystère

D’après le Jules, la semaine dernière, j’ai un peu trop donné dans le style « amour, chèvre et beauté ».
Mon mari préfère le cynique, le corrosif, en un mot le saignant et il ne va pas tarder à être servi…

Mais ce n’est pas tout à fait un hasard si ma production bloguesque s’est un peu étiolée la semaine dernière.
Je venais en fait de passer le week-end chez mes parents et en général, il faut toujours un laps de temps à mon organisme pour s’en remettre, mes parents donnant facilement dans le gavage, au propre comme au figuré.
Ma mère avait fait cette fois préparé un week-end à thème « choucroute et galettes complètes » (pour les non-initiés qui auraient sauté la case « vacances en famille et en Bretagne », la complète, c’est le mélange aérien du jambon, de l’œuf, du fromage fondu et du beurre salé sans aucun légume pour vous divertir de la protéine) : elle en avait acheté pour un régiment, en dépit du fait qu’elle sait pertinemment que j’ai arrêté un certain nombre de viandes, dont la porcine, chère au cœur de ses ancêtres à chapeau rond. Il a donc bien fallu étaler les échéances et remettre le couvert avec les mêmes le dimanche…
« Un petit peu de choucroute avec votre complète Jean-Christophe ? »

Parce que, comme d’habitude, mes parents ont tendance à croire qu’ils se trouvent à un championnat de la goinfrade dans le genre « plus gros mangeur de flammeküche », avec mon mec en seul participant : « Allez, Jean-Christophe, vous allez bien en reprendre une troisième fois, du jarret, c’est bon pour ce que vous avez, et après je vous promets un petit fromage bien coulant avant de passer à la tarte tatin. Et avec la tarte, vous préférez de la crème ou de la glace ? ».
Dans la mesure où, de leur côté, ils ne se servent que de portions qui ne suffiraient pas à nourrir un moineau, je me pose toujours la question : prennent-ils du plaisir par personne interposée, ou est-ce une façon détournée de souhaiter partager leurs problèmes de cholestérol ?
Je sais, je sais, j’ai l’air d’une ingrate, mais il faut connaître mes parents pour savoir que la question se pose.

Et dimanche soir, pour clore le marathon culinaire, dans un effort à priori louable pour que nous ne nous endormions pas sur la route du retour (la digestion assoupit), ma mère nous a fait un petit café d’après le repas, qui devait sûrement contenir de la poudre à canon : après un notable passage au dessus du lavabo pour m’alléger du trop-plein de chou fumé, je n’ai réussi à dormir que deux petites heures.
Le Jules, qui normalement s’endort comme une poupée – on le couche, les paupières se ferment et on ne l’entend plus – a doublé la donne avec ses quatre grosses heures de sommeil quasi réparateur.
Bref, les week-ends pour se détendre dans ma famille, on m’y reprendra, j’ai mis la semaine à m’en remettre.

Mais la fatigue ayant toujours été chez moi un prélude à la créativité (le meilleur moyen de glander en ayant l’air de faire quelque chose), j’ai donc concocté un petit concept maison : je vais vous mettre une photo, en teasing de mon prochain article, et je vous laisse imaginer quel peut bien en être le prochain sujet. ..

La production du coton en Inde ?
Le drame de la pénurie de pinces à linges en milieu rural ?
Savoir faire une installation contemporaine * tout en repassant des chemises ?

Tout un spectre infini de possibilités et la réponse pour demain !

Chemise mystère

* en branché dans le texte

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