folie et sociopathie

J’ai beaucoup pratiqué la psychothérapie et j’y ai trouvé beaucoup à redire. Même si, in fine, c’est tout de même une possibilité utile, surtout quand, après de nombreuses tentatives décevantes, on trouve, comme ce fut mon cas, un psy génial qui permet d’aller quelque part.
Néanmoins, de plus en plus de personnes se rendent compte que ces professions qui mettent instantanément en position de supériorité vis à vis de patients en détresse mentale ou morale n’attirent pas que des bonnes âmes.
Pour mettre en parallèle, avant, il y avait la prêtrise et le secret de la confession….
Oui, je suis toujours catholique, aimer ne m’a jamais empêchée de critiquer, bien au contraire.
Et je suis aussi encore de droite.

Pour revenir aux psys, leur jargon de plus en plus incompréhensible, notamment concernant les pathologies mal dénommées « anti-sociales » me font penser aux médecins du Moyen-âge, tels qu’ils ont été fort justement raillés par Molière… La bile, les humeurs et le poumon !
J’imagine volontiers qu’ici, l’intérêt est double : reléguer automatiquement le non-initié au rang d’inculte. Et. brouiller les pistes.

Car maintenant, en plus des dénominations de « manipulateurs pervers », de « pervers narcissique », on se retrouve avec des « personnalités borderline » dont les symptômes émotionnels me rappellent curieusement l’hystérie appliquée aux sociopathes du sexe féminins et une attaque en règle de sociopathes masculins qui aimeraient un peu plus de dignité dans les rangs, le « cluster B« , ou A ou C, la triade sombre
Tout un tas de nuances qui enculent les mouches et noient le poisson. Ou inversement.
Don’t fuck with Bubulle!

Car si les sociopathes et autre narcissiques ont tous les même caractéristiques qui sont bien plus, en réalité, « auto-centrées » qu’anti-sociales (au contraire, un narcissique, qui aura besoin de son fuel énergétique sera extraverti quand un empathe, qui se ressource tout seul, sera introverti…), ils n’ont pas, bien évidemment, tous les curseurs au même niveau.
Et ils ne seront pas tous au même niveau de leur psychose. Car si le bon vin vieillit bien, le psychopathe a tendance à rancir.

Ce qui éveille de surcroît mes soupçons sur la noble profession de la psychiatrie, il faut dire, c’est que toutes ces petites nuances permettent d’attribuer des pourcentages en dessous des 10% de la population à chaque sous-catégorie et évite ainsi à ladite population de réaliser qu’en réalité, en cumulant les sociopathes et autres psychopathes, on a du bol quand un pays en comptabilise moins d’un tiers de sa population.

Maintenant, je sais, je n’ai pas le diplôme idoine, bla bla bla, juste du bon sens et beaucoup d’expérience mais je vais me permettre la simplification qui suit…

S’il y a une ligne claire entre le bien et le mal, qui se situe au niveau de l’absence ou non d’empathie, il y a pour moi une ligne claire au niveau de la folie, qui est dans l’acceptation ou non de la réalité, des faits et de la vérité.

Et toutes les conneries au sujet de « your truth » et autres « you do you », le virtuel et les divers encouragements à ne plus garder les pieds sur terre n’ont pas aidé.

Après, bien évidemment, il y a des troubles psychologiques liés au fait d’être mentalement capable de l’accepter, cette vérité. Ou ceux liés à une famille, un héritage ou une vie traumatiques.
Mais j’ai le sentiment que ces troubles, concernant plus sûrement les empathes, dont l’âme a un peu de mal à gérer les abîmes de noirceur de ses congénères, ont été – oh surprise – pas mal montés en épingle comme « maladies mentales » quand les psychoses réelles de tous ces égotiques parfaitement capables de s’adapter à un monde social créé par eux, ont été, bizarrement, bien plus passées sous le tapis.

C’est peut-être injuste, j’en conviens, et lié au fait que pour mes premiers psys, témoins externes de mes déboires avec une famille de maniaques, le problème, c’était moi.

Toujours est-il que si j’ai raison, il serait grand temps que cela change.
Crénom.

J’ai eu ainsi pas mal de difficultés à accepter la réalité de la noirceur de mon entourage.
Dépression à la clef.
Et alors que j’ai pensé pendant très très longtemps – encore merci aux premiers psys – que j’étais la déséquilibrée de l’équation, je sais à présent que les déséquilibrés, c’étaient les autres.
Que c’était mon humanité, mon bon sens et mon empathie qui ont eu du mal – et pour cause ! – à digérer les assiettes de champignons vénéneux qu’on voulait me voir bâfrer en doses non homéopathiques.
Que contrairement aux apparences, c’était les membres de ma famille qui ne craquaient pas, et dont j’admirais alors la force, qui avaient un gros problème.

Car quiconque se laisse berner par son égo s’engage sur une pente.
Et si, au début, les mensonges sont légers « seul toi importe au monde, tu es une éternelle victime », au fur et à mesure du chemin et de l’absence totale d’introspection, les mensonges dans lesquels l’égo fait baigner ses hôtes, les entraînent dans un monde parallèle, une réalité alternative, un rejet total des faits.
Et la vraie folie, je pense, c’est ça.

On en voit les dégâts, aujourd’hui, avec les dissonances cognitives de masse dans des pays qui menacent l’ordre d’un monde établi dans le choc de l’après seconde guerre mondiale et la Shoah.
Plus jamais ça, on avait dit.
Et perso, je pensais qu’on était tous ok sur « plus jamais ça pour personne ».

Toutes ces dissonances cognitives de masse ont une source : le mal ment.
L’égo ment. L’esprit s’égare.
Et c’est un piège qui entraîne sur la route fatale de la folie privée et de l’hystérie collective (cette fois non limitée aux seuls possesseuses d’utérus), un piège qui va faire commettre les pires horreurs tout en laissant croire que c’est au nom du bien.

« Père, pardonne-leur, car ils ne savent pas ce qu’ils font » a dit Jésus.
Tout est dit depuis deux mille ans.



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