Quand une personne choisit l’égotisme, elle choisit une pente.
Une pente où l’égo va entraîner son hôte vers de plus en plus de déséquilibres psychologiques.
Une pente avec de plus en plus de colère et de rage. De plus en plus le sentiment d’être une victime et de plus en plus de paranoïa.
Elle choisit un glissement avec de plus en plus de réalité alternative, de moins en moins en phase avec la vérité et les faits.
Car à mesure qu’une personne egotique vieillit, comme pour tout le monde, les amertumes, les déceptions et les échecs s’accumulent dans sa vie.
Mais l’égo n’est jamais satisfait.
Et là où une personne positive, prenant la responsabilité de ses actes, sachant aussi regarder le verre plein, pourra limiter les dégâts, une personne négative ne le pourra pas…
La pente est inévitable.
C’est le degré de la pente qui pourra évoluer, en fonction de deux critères.
Le premier critère est l’intelligence : un personne négative très intelligente, un psychopathe, pourra encore réaliser de temps en temps que c’est dur aussi pour le reste du monde et limiter les dégâts.
Et la lucidité peut aussi limiter la psychose latente, la tenir en laisse. Le psychopathe est ainsi particulièrement fier de ne pas être soumis à ses pulsions, contrairement au sociopathe, qu’il juge inférieur. Ce sera néanmoins une tension permanente sur sa lucidité et une lutte entre l’intelligence et l’égo.
Surtout, un psychopathe sait tenir le masque. Et le masque va plus ou moins bien tenir le reste.
Le deuxième facteur est lié à l’intensité du retour narcissique, de pouvoir, d’attention, d’argent que la personne négative reçoit.
Pour simplifier, une actrice adulée par les foules aura un égo beaucoup plus satisfait qu’un chômeur en fin de droit.
Beaucoup plus satisfait, mais jamais complètement, ceci dit. Car c’est la nature de la bête que d’avoir toujours faim.
Et la pente, bien que grandement atténuée, sera toujours là.