Les patrons, les femmes et le succès.

Me voilà donc à potasser «Créer et lancer sa marque de mode»….
Je survole l’introduction décrivant l’industrie de la mode, tout de même, je connais déjà un peu le milieu, et je me concentre sur la détermination de mes objectifs professionnels.
Pour ce faire, et dans un souci de réalisme et de positionnement, j’étudie donc la concurrence.

Et alors là, attention, on sent que je suis passée à un niveau supérieur, puisque je ne me contente pas d’acheter un livre, non môsieur, non madame, cette fois j’ai commandé des patrons. Un patron étant en l’occurrence le papier permettant de couper les tissus en suivant les lignes, et non le riche chef d’entreprise : si on pouvait commander Richard Gere version « Pretty Woman » sur internet, je vous en voudrais de ne pas me donner l’adresse.

En tout cas, psychologiquement, on sent que je passe à la vitesse supérieure (surtout quand j’aurai pris le temps d’ouvrir les pochettes des patrons en question) : monde de la mode, me voilà !

Patrons

Je dois avouer au passage que j’ai un péché mignon, en plus du chocolat au noisettes, qui est la curiosité.

Et qu’il n’y a presque rien que j’aime plus que de lire toutes ces bios, sur internet ou dans les magasines, des créatrices qui ont réussi. Celles qui cumulent les points de vente (design), les copains (branchés), les bambins (blonds) et les photos de leur appartement (sublime) dans « Marie Claire Maison » (c),
Mais comment diantre ont-elles fait ?
Je me pose d’autant plus la question, il faut l’avouer, quand je lis des trucs comme quoi la successful en question explique qu’elle a commencé à développer son business après la naissance du deuxième ange blond (celui dont la divine chambre est étalée en page 65 du magasine sus-nommé), parce qu’elle avait tout le temps pour ça.
On doit pas toutes être faites sur le même moule, nous les femmes, parce que moi après la naissance de mes petits blonds, le temps que j’avais entre deux siestes, je le passais à dormir. Du reste, les hormones ne font clairement pas à chacune le même effet, je l’avais déjà hélas constaté à mes dépens pendant mes grossesses.

L’autre variante de succès qui me laisse aussi pas mal rêveuse et très admirative, c’est celle de la jeune globe trotteuse de moins de vingt-cinq ans, qui, au cours de ses pérégrinations exotiques, trouve l’inspiration, les fournisseurs, la bonne idée et les moyens pour la réaliser. Elle doit certainement aussi – m’est avis – trouver l’arbre à billets parce qu’une année sabbatique, plus les voyages, les achats en duty free, les cartes postales et le lançage d’une marque, ça doit commencer à peser dans le sac à dos, question frais.
Un responsable de la Fédération Française du Prêt à Porter, chargé d’éclairer les jeunes créateurs sur leur avenir (ou de les décourager, c’est selon, mais toujours dans le pur souci de leurs intérêts) , m’avait justement expliqué il y a maintenant de cela un certain temps, que pour réussir, il fallait avoir en cash de quoi tenir trois saisons (en non jargon, cela correspond à un an et demi), avant que les boutiques ne suivent et vous achètent quelque chose.

Et donc, en ce qui me concerne, c’est chochotte et fauchée mais pour le moins nantie des deux bambins à peu près blonds (déjà ça de fait !) que je commence mon aventure entrepreneuriale.
Souhaitez moi bonne chance…

4 réponses sur “ Les patrons, les femmes et le succès. ”
  1. moi j’y crois et sinon, tu écris super bien, moi j’adore , alors tu peux toujours trouver un éditeur à défaut d’une boutique, biz Mag

  2. @mag : merci de croire en moi !

    Ma fille, en ce qui la concerne, m’a conseillé de commencer un "vrai travail" et de venir bosser à la cantine de son école.

    Quand je lui ai répondu que "euh, quand même, une maman à la maison, euh, c’est bien, non ?", elle m’a rétorqué :

    "Si tu bossais, tu pourrais payer une nounou, et une nounou c’est mieux".

    Bref, je gère encore les effets secondaires des super nounous "made in Argentina" et leur conception de l’enfant roi. 😉

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