Cela fait un certain temps que je n’ai pas écrit sur ce blog.
Mais à vrai dire, avec l’attaque du froid, est venue l’attaque de la gastro et entre mes deux enfants et un chat boulimique qui vomit tout le temps, ces derniers jours ont pas mal manqué de glamour.
Et à propos de glamour, je ne vais pas vous fêter de joyeuse Saint Valentin.
Non pas que je vous souhaite une soirée pourrie, loin de là. Et en ce qui me concerne, du reste, j’ai obligeamment et citoyennement (en ces jours de crise, pensons aux PIB) acheté mon petit cadeau que je vais bientôt envelopper de rouge.
Ce n’est donc pas que je vous souhaite une mauvaise soirée !
Mais simplement que mes nombreuses années de célibat à pester contre cette fête amoureusement commerciale me place aujourd’hui du côté de ceux qui ne festoierons pas à deux. Que la saint Valentin ne vous empêche pas de festoyer seul ou à plusieurs!
Joyeux 14 février à tous !
Et aujourd’hui, pour fêter mon retour sur la blogosphère qui n’attendait que cela, je vais vous donner ma recette pour réaliser une marionnette en forme de poisson.
On m’avait en effet commandé une marionnette qui s’inspire du fameux Poisson Arc-en-Ciel.
Pour ceux qui ne le connaissent pas déjà, il s’agit de celui là :
J’ai donc dessiné du mieux possible ce héros de la littérature en tenant compte des mensurations de ma main (mes cours du soir aux Beaux Arts prennent enfin tout leur sens) :
Pour pouvoir faire les patronages :
– 4 fois le corps
– 4 fois la petite nageoire
– 2 fois la nageoire dorsale
– 2 fois la queue
– une dizaine de fois l’éclair argenté
– plein de fois les écailles
Les éclairs, je les ai découpés tels quels sans ajouter de centimètres pour la couture, dans du tissu argenté (celui que j’ai commandé avec le tissu turquoise chez Ma petite mercerie).
Les écailles, sans ajouter de mesure de couture, j’en ai découpé un certain nombre dans un panel de chutes de tissu et dans du tissu argenté (bis).
Et le reste, auquel j’ai ajouté 1,5 centimètres pour les coutures, dans du tissu turquoise.
J’ai découpé un petit rond blanc pour l’œil et des ronds noirs encore plus petits pour les pupilles. Dans la foulée, je les couds sur les deux ovales du corps qui seront visibles.
Le plus délicat, que j’ai fait dès le début, a été de placer les écailles, en commençant au plus près de la queue et en les superposant.
Puis je les ai épinglées en me demandant comment diable j’allais m’y prendre pour coudre le tout. Bref moment de solitude entre deux appels au secours d’un enfant malade…
Et ça se fait plutôt bien ! Un peu comme un jeu de mikado où j’enlevais les épingles au fur et à mesure en essayant de coudre un maximum d’écailles d’un coup. Le tout en respectant une couture en forme de vagues. Je recoupe légèrement les écailles proches de la tête pour respecter l’arrondi (je ne l’ai pas encore fait sur la photo qui suit).
Je refais cette opération sur l’autre ovale du corps qui sera visible, puis je couds chacun d’entre eux contre un autre ovale sans écailles. Envers contre envers, en laissant une ouverture.
Je bourre avec de la ouate les deux futurs côtés du poisson. Bubulle, c’est la ouate qu’il préfère. Je ferme et je laisse ma dorade de côté pour le moment.
Pour passer à l’accompagnement…
Je couds les petits zigzags argentés sur les nageoires et la queue. Au passage, je tiens à noter que tous les travaux d’aiguille ont été réalisés avec un fil arc-en-ciel ! Le sens du détail !
Je couds la queue et la nageoire dorsale endroit contre endroit en laissant ouverte la partie qui sera rattachée au poisson.
Je retourne (vive le crayon à papier) et je mets la ouate.
Maintenant je place les deux côtés du poisson endroit contre endroit, en positionnant la queue et la nageoire dorsale à l’intérieur. Je me suis déjà fait avoir avec ça quand j’ai cousu les rubans de la serviette de ma fille à l’extérieur, qui se sont retrouvés à l’intérieur quand j’ai retourné… bref on ne m’y reprendra plus.
Je laisse non cousue, une bonne partie du ventre du poisson, dans lequel je vais devoir pouvoir introduire la main.
Et je ne lésine pas sur la marche arrière de la machine à coudre pour que l’ensemble tienne bien.
Je retourne mon poisson, les appendices caudaux se placent plus ou moins bien mais il est déjà dix heures du soir et je fatigue. Je place donc les petites nageoires sur les côtés, que je fais tenir par un point arrière à 1 cm du bord. Le bord, je l’ajuste au corps avec un point de croix.
Tadam !
j’avais bien envisagé de faire une bouche mais je l’ai trouvée tarte et il se faisait tard. Il ne sera pas dit que mon poisson soit un thon ! Ce sera donc pour une autre fois si les commandes affluent et que je me lance dans la production en série.
On ne sait jamais…