Si j’avais la chance de recevoir dix euros (soyons généreux !) à chaque fois que quelqu’un me dit "ça doit vous changer de passer de Buenos-Aires à Poissy", voire dans la version apitoyée "ça doit être dur de passer de Buenos-Aires à Poissy", j’aurais certainement de quoi me payer un retour en Argentine, classe business.
Dommage que question plateau repas, ce ne soit plus tout à fait ça en business. Les temps sont durs.
Et dommage que l’originalité aille visiblement de pair avec la charité. A vot’ bon cœur m’sieurs dames.
Et quoi, que reproche t-on donc à cette charmante bourgade des Yvelines d’environ 38 000 habitants ?
C’est vrai que son nom évoque plus la poisse qui colle que la truite qui chante et l’on comprend pourquoi l’on s’acharne ici à montrer le digne animal aquatique sur son écusson dès que faire ce peut : c’est d’abord parce que ledit emblème aurait été attribué par Saint Louis, excusez du peu, et ensuite, pour éviter tout malentendu.
Car non et non ! Les habitants ici ne s’appellent pas les "Poisseux" comme me l’a suggéré mon jules mais bien les "Pisciacais".
Bôcoup plus joli.
Et si l’on fait abstraction de la prison centrale qui fait face au cimetière, il y a ici une charmante rue commerçante et gastronomique qui n’est pas sans évoquer la rue des Martyrs, Paris 9ème. Surtout pour une ex-émigrée revenant d’un pays qui ignore tout de la rhubarbe et du navet (légume injustement décrié et pourtant délicieux pour accompagner le canard).
Et il y a aussi ici de ravissantes excursions touristiques : un musée du jouet avec des trains électriques qui roulent pour de vrai (si ! si !) et un vieux pont détruit pendant la seconde guerre mondiale et jamais reconstruit depuis.
Bref, du pittoresque, en veux-tu, en voilà.
Poissy, viendezzzz-y !
Ma foi j’ai trouvé ton article sympa alors je laisse un commentaire pour faire un coucou
@insectes comestibles : merci pour le commentaire et le coucou !