la liberté d’expression n’est pas le droit de dire n’importe quoi

Et le premier des cinq accords Toltèques dit justement cela : « que ta parole soit impeccable ! ».

Car pour paraphraser la citation attribuée à Franck Outlaw, tes pensées peuvent s’exprimer en paroles qui se concrétisent souvent en actions, qui se transforment en habitudes, qui forgent ton caractère, qui façonne fatalement ton destin.

En gros, si l’on ne peut pas s’empêcher de penser des conneries, on peut au moins se retenir de les exprimer. Et stopper l’engrenage le plus tôt possible.

Cette réalité, que la parole a un poids immense, tout thérapeute énergétique, tout maître Reiki le sait.
La parole a un poids énergétique au delà de ce qui est exprimé. Elle a valeur d’intention, et l’univers l’entend.
Le mot « maudire » vient de là : de « mot dire », quand les générations d’avant savaient le danger potentiel de la parole et du geste.
Oui, je sais, elles croyaient aussi en un certain nombre de superstitions fumeuses qui ont tendance à les décrédibiliser et à fourguer cette croyance là dans le même bouillon.
Mais ce serait à tort : ne jetons pas le canard en plastique avec l’eau du bain.

La pensée a une énergie et la parole est encore plus puissante.

Aussi, en un temps où le vélin était rare, obtenu aux détriments des bestiaux et souvent limité aux abbayes, donner sa paroles devait pouvoir suffire.
Aujourd’hui, des professions basent leur éthique sur le silence ou la véracité de leurs dires : un journaliste s’engage à dire la vérité, un médecin vous promet la confidentialité, un avocat fera de même…

Et nous, nous tous, que nous croyions ou non au pouvoir énergétique du son et de l’intention, devons limiter nos propos à ce simple axiome : respecte ton prochain et ne fais aucun mal que tu peux éviter.

Aux États-Unis, pays qui prône par dessus tout la liberté, on y abuse trop souvent de la liberté d’expression. Et l’esprit de la loi est oubliée au passage : la liberté d’expression a été instaurée par une jeune démocratie pour défendre un ses piliers : le droit de critiquer le pouvoir.
Et quand Donald Trump attaque Twitter au nom de son droit à s’exprimer, il viole l’esprit de la loi : il incarne le pouvoir, celui que les individus et les institutions, en l’occurrence Twitter, ont le droit de critiquer. Il justifie sa tyrannie au nom de sa liberté individuelle.

De façon générale, la liberté individuelle ne peut pas justifier l’égoïsme ou le non-respect du droit d’autrui.
Elle doit être limitée par la responsabilité de chacun. Et en son absence, par des lois qui protègent tout le monde.

Et la parole peut faire du mal.
La parole peut tuer.

En l’absence de vérité, l’information devient de la propagande.
En l’absence de vérité, la démocratie est menacée, les foules sont manipulées.
Remontées, encouragées à la haine ou la violence.

Les États-Unis subissent aujourd’hui les conséquences d’une parole sans frein ni mesure : théories du complot acceptées en place publique, chaînes « d’information » qui jouent avec la peur, la colère et le populisme, liberté de troller, liberté d’appeler à harceler, tuer ou violer…

Quand la liberté d’expression devient le droit de dire n’importe quoi, la société est en danger.

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