Couscous express de Noël

Et dans la série de cette semaine, sur les nourritures de l’âme et du corps, intitulée affectueusement « bouffe et spiritualité », aujourd’hui, je vais vous parler de ma recette de fête, en tout cas pour mes enfants : une version simplifiée de couscous.
À vrai dire, pour ma fille, manger du couscous se résume surtout à manger la semoule et ce midi, avec le Jules qui lui a inopportunément expliqué que la semoule, c’était du blé concassé, elle a carrément boudé son assiette. Mon aînée est très pointilleuse quand il s’agit d’éviter d’avaler du légume, et le blé, ça a dû lui évoquer la nature hostile. Il va falloir qu’on la joue serré le jour où elle nous demande la composition de la baguette…

Pour cette recette, je me base sur le tajine trouvé dans « Mon cours de cuisine ! Les basiques légumes », une série de livres dont j’ai sûrement déjà parlé, parce qu’avec ses images et ses étapes, j’ai expérimenté qu’il était impossible, même pour moi, de rater quoi que ce soit.
Ne vous attendez pas, ceci dit, en mangeant ce plat, à vous sentir transporté magiquement dans une tente berbère au beau milieu du désert (un de mes rêves, surtout par les temps climatiques qui courent), mais juste à manger un plat qui concurrence assez bien le Garbit tout en vous permettant de manger du légume frais.
Ce n’est pas compliqué, mais il vaut mieux s’y prendre deux heures à l’avance.
La veille, c’est bien aussi…

Couscous

La prochaine fois, j’essuie la table et l’assiette avant de prendre la photo !

Avertissement préalable : personnellement, ça me gonfle assez rapidement quand je lis des recettes avec 25cl de truc et 5g de machin.
Autant en pâtisserie, la précision est de rigueur, autant pour la cuisine, j’aime bien faire un peu « à la louche ». Et donc, je ne vais pas vous mettre de mesures trop précises…
Normalement, cela ne devrait pas trop vous gêner mais le Jules a quand même réussi à me surprendre hier soir.
Je lui avais sorti tous les ingrédients et le matos pour une soupe à base de poireaux, de pommes de terre et d’herbes fraîches à laquelle il faut, d’après le génial ouvrage « Sorcières, sorciers, à vos marmites ! », rajouter des ravioles à la dernière minute. Je lui avais juste fortement recommandé de cuire les ravioles à part, ce qui permet de surcroît de leur donner une chance si les enfants ne veulent pas de soupe (un classique).
Le Jules, qui a ajouté aux légumes la quantité d’eau prescrite par le livre, a finalement plongé les ravioles directement dans sa préparation… Et il ne devait pas y avoir finalement assez d’eau parce que l’épais brouet poireaux-pommes de terre n’ayant pas laissé une seule chance aux ravioles de pouvoir remonter et nager à la surface, celles ci se sont empressées d’aller coller et brûler au fond (« ça s’est passé en moins de deux minutes » répétait le Jules effaré…), ce qui a donné, au final, un ragoût assez peu ragoûtant, en dépit de son bon goût. Assez proche, en fait, du slime d’ectoplasme dans le film « SOS fantômes » ou de la tambouille servie à l’armée romaine dans « Astérix légionnaire ».
Moralité n°1 : en cuisine, à mon avis, rien ne vaut l’intuition…
Moralité n°2 : se méfier des talents culinaires d’un gars dont la recette séduction s’appelle « Les magrets de canard aux oreillons d’abricot en boîte ».

Et donc en ingrédients vous mettrez à peu près :
– une cuisse avec aile de poulet par gros mangeur (ou aucune volaille pour les végétariens, c’est possible)
– du pois chiche (une ou deux poignées) si vous êtes courageux et ne voulez pas vous passer du « roi du couscous »
– des légumes au choix (je pense qu’à peu près tout peut convenir : patate douce, pomme de terre, carottes, poivrons, aubergines,…), de toute façon ce qui donne le goût, ce sont les épices
– une petite boîte de tomates pelées en conserve (400g environ)
– 2 cuillères à café (au moins !) de coriandre moulue, 1 cuillère à café de cumin moulu, ½ cuillère à café de gingembre, ½ cuillère à café de cannelle moulue, ½ cuillère à café de curcuma
– coriandre ciselé
– semoule
– huile, sel, beurre

Couscous

Mon choix de légumes pour cette fois.

Si vous voulez mettre des pois chiches, c’est le moment de les mettre à bouillir, ils nécessitent au moins 1H30 de cuisson pour s’attendrir.
Faites rissoler vos cuisses de poulet dans une lichette d’huile pour les dorer (feu doux à moyen)

Couscous

Ma casserole à tout faire…

Profitez-en pour éplucher vos légumes. Quand vous estimerez que votre poulet est suffisamment doré, rajoutez de l’eau bouillante (ou de l’eau froide que vous porterez à ébullition en augmentant le feu), vos tomates pelées, puis vos légumes épluchés et coupés au fur et à mesure (pour le poivron, que je n’épluche pas, j’épépine et j’enlève le blanc).

Couscous

Couscous

Je mets plus ou moins un litre d’eau : le truc c’est qu’il faut que l’eau couvre bien l’ensemble du frichti.
Ajustez le feu pour que l’ensemble bouille gentiment.
Ajoutez alors vos épices et votre coriandre frais (mettez ce que vous voulez). Je lis souvent qu’il faut mettre les épices au tout début pour le faire cuire et l’herbe fraîche en toute fin pour lui garder son air frétillant, mais en procédant plus simplement, comme indiqué, je n’ai pas noté une perte de goût, cela m’évite d’oublier l’herbe finale et je trouve ça plus zen (et rester zen c’est bien l’objectif de ma semaine, avec les vacances conjointes de ma fille et du Jules…).
Salez selon votre inspiration et votre tension artérielle.
Laissez bouillonner tranquillement et légèrement sans couvrir pour que la sauce réduise.

Couscous

En gros, vous aurez passé 30 à 40 minutes de préparation et d’épluchage (tout est fonction du nombre de crises enfantines que vous aurez dû gérer pendant ce temps et de votre dextérité avec un couteau) et vous pouvez laisser mitonner une bonne heure, le temps que vos pois chiches soient tendres et que vous puissiez les rajouter à l’ensemble.
On peut sans doute rajouter les pois chiches plus tôt, mais en ce qui me concerne, je les ai gardés à part dans le double objectif de les faire bouillir violemment pour assurer leur cuisson et de ne pas les servir aux enfants, assez suspicieux de nature, vous l’aurez compris.

La semoule se réalise au tout dernier moment et comme je suis amenée à en cuisiner pas mal, j’ai mis au point une technique maison : je mets la semoule dans un bol, que je parsème avec des petits morceaux de beurre salé. Je verse dessus de l’eau bouillante directement sortie de la bouilloire, à peu près le même volume que celui de la semoule, mais en évitant de trop voir l’eau dépasser. En gros.
Je mélange à la cuillère, je couvre. Et cinq minutes plus tard, j’égrène les grains à la fourchette.
C’est une méthode au pif qui contient sa part de risque (trop d’eau rend vite le couscous pâteux) mais outre que mes enfants ne m’ont jamais refusé une semoule, aqueuse ou non, elle me permet au final de gagner pas mal de temps.
J’imagine qu’en un an de semoules express, j’aurai gagné le temps de me faire une manucure, si je m’en sentais l’improbable motivation.

Et à défaut de harissa, vous pouvez servir avec du tabasco.
Presque aussi bon que là bas !

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