Retour à ma terre

(titre choisi en hommage à l’excellentissime Larcenet)

Oui, je sais, je néglige un peu mon blog ces derniers temps.
Mea culpa, mea maxima culpa.
A ma décharge, il faut dire que je n’avais pas trop envie de quitter l’Argentine pour revenir en France et que, alors que je m’y préparais depuis plusieurs mois, je me suis finalement retrouvée toute surprise une fois assise dans l’avion d’Air France.

Et alors que l’avion roulait gentiment sur le tarmac pour trouver sa piste de décollage, je me suis mise à regarder autour de moi et à penser avec force :
« mais qu’est ce que je fous là ? ».

C’est à peu de choses près, du reste, ce qu’on dû penser de moi les charmantes hôtesses de l’air de la classe business alors que nous arrivions près de Paris (service aussi classe qu’à l’aller, mais plateau repas très largement en baisse).
Je m’étais alors mise à vomir avec frénésie et elles multipliaient les regards angoissés et les petits sachets hermétiques. Je suis devenue, il faut croire, une spécialiste du dégueulage au mauvais moment. Il va falloir songer à me faire porter une crécelle…

Il faut dire aussi que mes deux charmants bambins m’avaient un tout petit peu fatiguée au préalable, ma fille m’ayant vomi son dîner sur l’épaule (les gênes ?) et mon fils ayant décidé de remporter le prix du marathon dans les allées d’un Boeing 777.
C’est très marrant de se faire vomir dessus dans un avion : bizarrement, je n’avais pas prévu de tenue de change pour moi, et je me suis retrouvée à faire ma petite lessive dans les toilettes, 30cm sur 30 cm, les couples qui ont réussi à réaliser leurs fantasmes en altitude sont plus souples que moi.
Heureusement, les hôtesses m’ont rassurée : avec la pressurisation, ça sèche très vite. A noter dans les guides de voyages.

Ceci dit, il y a un très net avantage à être malade comme un chien à l’arrivée d’un avion.
Quand le personnel navigant a finalement admis que j’étais absolument intransportable ailleurs que sur des roulettes, ils ont appelé du secours et une chaise roulante.

Une grande première pour moi, la chaise.
Et si j’avais été en état d’ouvrir les yeux entre deux petits sacs, je suis sûre que j’aurais apprécié l’expérience éphémère. En tout cas, les deux jeunes filles qui nous ont pris en charge étaient absolument adorables, elles marchaient vite et elles nous ont bien aidé avec les enfants (nous en avons 2), les chats (2 également) et les bagages (un joli record de 8) et nous ont fait passer par tous les petits couloirs normalement interdits au public.

Amoureux des passe-droits et des priorités en tout genre, mon mari, qui avait l’habitude, quand j’étais enceinte, de mettre mon ventre en avant à la moindre entrée de musée ou file d’attente de monop’, m’a bien sûr suggéré que je pourrais considérer de feindre la nausée pour notre prochain voyage international.
Sans compter que nous avons du même coup récupéré tout un petit stock de sachets vomitoires joliment logotés, bien utiles dans la voiture quand on a un petit (et un mari) sujet au mal des transports.

Il ne sera pas dit que nous n’avons pas l’art de positiver !

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