la face obscure de la conscience

C’est mon intuition – et, en tant que Maître Reiki, l’intuition est quelque chose que je boost pas mal… – que nous avons diverses tonalités de voix qui s’expriment dans notre conscient.
Et que l’une d’elle, la conscience, n’a pas, de façon constante, l’auréole dorée qu’on voudrait bien lui prêter.
Parfois, il s’agirait plutôt d’une couronne d’épines.

Car si la conscience est une bonne chose pour nous rappeler à nos valeurs, à notre empathie, à notre générosité ou à nos multiples devoirs, elle a un peu trop tendance à se transformer en une poissonnière dans le genre de Iélosubmarine, qui ne vous laisserait aucun repos et voudrait vous mettre dans ce qu’elle considère être le droit chemin… À coups de truites pas fraîches dans la gueule.
En un mot, une scie.
Parfois, cette même conscience ne vous laisse même pas en paix pour des erreurs que vous avez commises dans le passé.

Loin alors, de vous envoyer des colombes qui tiendraient un message de paix et d’amour dans le bec, elle vous harcèlerait plutôt, comme une harpie, accompagnée d’un vol de corbeaux acharnés à vous béqueter la tête.

Et si prendre sa responsabilité est toujours une bonne chose, se cogner soi-même avec le gourdin de la culpabilité n’est pas constructif.

Je sais, je sais, on revient là au fameux « responsable mais pas coupable » de personnalités politiques de triste mémoire.
Mais les manipulateurs sont connus pour jouer avec les mots. Ici, le mot coupable a été volontairement sorti de son contexte juridique. Dans lequel il est encore, évidemment, légitime de pouvoir l’utiliser.
Le terme coupable est indéniablement nécessaire quand il y a eu faute. Et qu’il doit y avoir réparation. Mais ces cas sont rares, en tout cas, ils devraient l’être.

Le sentiment de culpabilité, en revanche, est un foutu poison.

La responsabilité permet de reconnaître ses erreurs, d’en apprendre et d’essayer de ne pas les reproduire.
Et là, le mot « essayer » est clef. Personne n’est parfait sur cette bonne vieille planète et on ne peut guère faire plus que d’essayer au mieux.
Ce terme « essayer » est tellement important qu’il est reproduit ad nauseam dans les principes du Reiki. Accolé au mot « aujourd’hui » qui, en limitant nos efforts sur le temps qui nous est accessible, évite d’autant plus la culpabilité d’hier et l’appréhension de demain.
« Aujourd’hui, je vais essayer de… » au mieux de mes capacités et de mon état actuel.
Essayez cette locution magique, pour voir. Et étouffez du même coup la culpabilité.

Car le sentiment de culpabilité est tellement corrosif que je connais un homme bien, que je ne nommerai pas, qui essayera à toute force d’éluder jusqu’à la moindre responsabilité, pour ne pas prendre le risque d’étouffer sous le poids d’une culpabilité tricotée par une conscience omniprésente.
Avoir été élevé dans une famille manipulatrice vous fait aussi ça.
Car le sentiment de culpabilité, en plus d’être un poison, est une arme, en nous, qui sera utilisée sans pitié par les sociopathes et cohortes.

Les sociopathes nous méprisent pour cette voix qu’ils considèrent comme une faiblesse – et, sous un certain angle, ils n’ont pas tort, c’est une voix qui ne nous laisse pas libres de faire n’importe quoi – mais qu’ils vont utiliser encore et encore contre nous.
La culpabilité, c’est la 5ème colonne.
Ne la laissez pas vous vendre à l’ennemi.
Fusillez la à vue.
Ratata tata.

Car sinon, vous vous exposez au pire, qui est quand l’intelligence, toujours partante pour les mauvais coups, va, toute frétillante du bonheur de vous nuire, s’allier avec cette voix pour justifier que l’autre a raison et que nous avons tort.
Et c’est parti pour le bain de sang…

Pour avoir un mari extrêmement intelligent qui va toujours argumenter en faveur de l’ennemi, parce que son cerveau agile a besoin d’exercer ses rouages sur le pour et le contre, je suis bien placée pour savoir à quel point cette voix de la conscience, quand elle a muté en son alter ego maléfique, la voix de la culpabilité, ou du relativisme, peut faire de dégât.
Le relativisme, ce n’est rien d’autre que notre putain de conscience qui pense qu’il est bon d’argumenter aussi pour autrui et de lui donner toutes les chances de se défendre. Même quand l’autre le fait très bien tout seul. Même et surtout quand cette défense, cet autre ne la mérite pas.

La voix de la conscience, quand elle relativise les torts de l’autre, et appuie sur notre culpabilité, se fait alors littéralement l’avocat du diable.
Qu’elle aille joyeusement se faire foutre.

Car nous livrer pieds et points liés à un ennemi qui ne nous veut que du mal, ça ne va pas aider le bien.
C’est nous désarmer avant même que le combat ait lieu.
C’est nous empêcher de lutter jusqu’à ce qu’il soit presque trop tard et qu’on soit effectivement le dos au mur.
C’est le héros qui n’ose pas se battre autrement qu’à la loyale et qui finit par se faire planter un couteau dans le dos.
C’est le « when they go low, we go high » ou le « tirez les premiers, messieurs les anglais ».
C’est, in fine, une voix complice du mal.

Dans une famille, c’est aussi la voix, encore et encore, qui va permettre à celui des conjoints qui est empathique de partager le blâme pour le couple, voir de le prendre entièrement à sa charge, et de laisser l’autre, le sociopathe du binôme, s’en sortir avec la tête haute.
Et je ne serais pas aussi énervée à ce sujet, si le conjoint empathique, par expérience souvent un homme à l’esprit chevaleresque, était la seule victime du foutoir.
Sauf que les enfants sont pris en otage. Been there, gone through that.
Et j’ai vu plus d’une fois l’une de ces andouilles à cheval blanc, rester pieds et cape derrière la demoiselle en détresse de leur choix, allant jusqu’à pourfendre le « méchant » gamin en son nom. Un gamin secrètement torturé, que ce soit psychologiquement ou physiquement. Un gamin en réelle position de faiblesse et maintenant sans aucun appui possible.
Avant d’avoir des enfants, j’ai fait jurer à mon mari qu’il prendrait leur défense si je partais en couilles. Car mon passé m’a rendue, hélas, trop facilement coléreuse. Mais je doute qu’il l’aurait osé sans ma permission.

Bien sûr, cette conscience, elle est aussi utilisée jusqu’à plus soif par des pouvoirs religieux qui veulent nous voir soumis à leur autorité. Ou par toutes les sectes.
Mais elle est aussi exploitée pour un gaslighting capitaliste, comme aux USA, ou le terme « hard working » est devenu tellement un synonyme de bien que les fonctionnaires en sont, là bas, non seulement à bosser pour rien mais à devoir trimer en plus en dehors des horaires, pour Uber ou autre, pour pouvoir seulement bouffer.
C’est une voix qui vous transforme en esclave consentant. Sur lequel on n’a même plus besoin d’user du fouet.

À l’échelle d’un pays, ce sont ainsi tous ces empathes qui vont être bien gentils, bien travailler, et se laisser exploiter jusqu’au moment où les milliardaires se sont tellement habitués à faire n’importe quoi à nos dépens qu’ils pensent normal de déclarer qu’ils veulent nous transformer en robots. C’est un pays où les dirigeants ont tellement été excusés pour leur comportement pédophile et criminel qu’ils se sentent le droit d’agir en serial killer.
Hell no!

Les empathes doivent absolument regarder en face le côté obscur de leur propre conscience et comprendre ses dégâts.
Car s’ils n’étaient pas aussi prompts à se flageller et à trouver des excuses pour les salopards, s’il n’y avait pas autant de complices sur cette putain de planète, le mal n’aurait pas la possibilité de nous diriger à ce point-là.
Et la Terre serait un bien meilleur endroit.



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