le dangereux mythe du chevalier

Plus l’on gravit les échelons de l’échelle sociale et plus l’on y croise des femmes manipulatrices.
Des hommes aussi, bien sûr.

Mais c’est mon expérience personnelle que les femmes sont plus nombreuses dans les classes sociales aisées.
Des milliers d’années d’oppression ont réellement meurtri beaucoup de mes congénères et ont sans aucun doute incité bon nombre d’entre elles à chercher le pouvoir autrement et si je n’irai pas jusqu’à dire que c’est bien fait, j’y vois tout de même l’action du karma.
Et une raison de plus de défendre l’égalité en droit des sexes.

Aussi, on attire ce que l’on craint ou ce en quoi l’on croit et la légende d’Adam et Eve qui acoquine la femme et le serpent, n’aura sans doute pas incité mon genre à de meilleurs sentiments…

J’ai donc croisé beaucoup de couples hétérosexuels (que je connais le mieux et que je serai les seuls à évoquer ici) où la femme était une manipulatrice et quelques-uns où le méchant était de sexe masculin.

Et mon constat est le suivant : les hommes ont énormément de mal à se dépatouiller d’une relation hétérosexuelle destructrice.

Surtout, je les vois en général complètement soumis aux moindres desiderata de leur tendre moitié, leurs actions infléchies par le plus petit changement dans l’humeur de celle qui partage leur vie… Tournesols changeant de cap au même rythme que leur astre familier, girouettes sensibles au plus petit changement de leur souffle.
Manipulés jusqu’au trognon.
Absolument prêts à tout, jusqu’à la guerre ou au sacrifice de soi.

Et c’est essentiellement dû au fait que le rôle automatique de la victime, du manipulateur qui ne prend jamais ses responsabilités, va draper le sociopathe ou le psychopathe de sexe féminin des atours de la demoiselle en détresse.

Ce qui, ajouté à un physique narcissiquement entretenu et une séduction ciblée, va toucher au cœur – pour ne citer qu’un seul organe… – de tout homme digne de ses réflexes protecteurs.
C’est, depuis l’époque des cavernes, dans le passé des hommes, dans son Histoire, dans notre culture commune, dans ses épi-gènes….

Le chevalier défend sa gente Dame.

Et les contes de fée à la sauce moderne, qui ont l’air de cibler des empathes sans caractère ni nuance, où tout se passe pour le mieux dans des schémas établis n’est pas plus positif pour les garçons, qui les enserre facilement dans ce carcan de prince benêt fonçant, mèches au vent, terrasser le premier reptile venu, qu’il ne l’est pour les princesses naïves et sans défenses.
Exception faite de celle de savoir terrasser les toiles d’araignées en chantant…

Alors tant pis si , dans la vraie vie, la demoiselle en question n’est qu’un dragon qui souffle feu, souffre et colère, il va la défendre contre le monde, sa famille à lui, sa famille à elle ou, et c’est bien là le pire, contre ses propres enfants.
Et j’ai déjà vu, atterrée, une épouse narcissique arriver à convaincre son mari que leurs enfants étaient infernaux et l’inciter à les battre pour la défendre.

Une partenaire narcissique lui rappellera encore et encore, à cet homme, qu’elle est fragile, qu’un rien l’enrhume, qu’elle est désespérée et que le monde est si méchant.

Et il sautera encore et encore sur son destrier, pour aller lui chercher une écharpe et ses comprimés ou il galopera dans les escaliers afin de donner une fessée à ces enfants insupportables qui ne la méritent pas.

En vrai, en coulisses, subtilement ou par drames, elle détruit sa vie et surtout, elle détruit celle de ses enfants.

Et le chevalier sur son cheval blanc n’est plus que le complice d’une dragonne.

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