dissocier le message du messager sociopathe

S’il est un réflexe profondément humain, tout particulièrement chez les personnes empathiques, c’est de ne pas croire qui nous est antipathique et de vouloir avaler tout ce que nous sert une personne qu’on apprécie.

Les humains sont simples mais les sociopathes & co rendent le monde compliqué.
Car si la frontière entre un bon humain et celui qui ne l’est pas est simple est tracé par la présence ou non de l’empathie, un empathe va se gaufrer en même temps qu’un sociopathe aura tout plein de raisons de faire le bien.
Pour brouiller les pistes, pour la création de son personnage, héros du roman de son égo, pour se construire un culte ou un parti…

Aussi, quand vous croirez avoir identifié un psychopathe, le fait que celui-ci ait parfois raison, se batte pour des causes justes ou affiche ostensiblement les valeurs du bien, ne doit pas nécessairement vous faire changer d’avis.
Déjà parce que les psychopathes utiles existent.
Et ensuite parce qu’il faut savoir dissocier le message du messager.

Je vais illustrer ce point avec un exemple prix dans l’actualité…

J’ai personnellement identifié Candace Owens comme une psychopathe.
Et le fait qu’elle ait défendu Trump à l’époque de son ascension n’est pas le seul ingrédient de la soupe, même si, il faut bien l’avouer, il aurait pu être suffisant.

Candace Owens a la réputation d’être une complotiste.
Mais c’est un épithète qui ne m’arrête pas : le complot existe depuis que l’humain existe et qu’il peut se parler en groupes. Qui ne le sait pas comme une évidence n’est jamais allé à l’école.
Le complot est d’autant plus présent lorsqu’il y a du pouvoir. Et c’est un bel exercice de pouvoir psychopathique, justement, que d’essayer de nous avoir fait croire depuis des dizaines d’années, que quiconque voit complot voit aussi des licornes.
Faire passer les potentiels révélateurs de la vérité comme un taré est un vieux truc de boutique.

Les complots existent bel et bien.
Le tout est de savoir identifier ceux qui sont réels de ceux qui ont été concoctés par un esprit perdu pour le réel.
Et c’est là toute la difficulté de l’exercice.

Sur la piste de la vérité, un psychopathe est une personne intéressante à suivre. Car elle est extrêmement intelligente et connaît les arcanes. Elle sait comment ses congénères fonctionnent et va, si son intérêt lui en dit, révéler des faits toujours intéressantes à grappiller.
Bien sûr, avec un psychopathe, rien n’est sûr, tout est fluide, le courant suit l’agenda du moment.

Or donc, quand j’ai appris – comme tout le monde, j’imagine – par la bande, que Madame Owens pensait que notre Première Dame nationale était transsexuelle, j’ai immédiatement remisé cela dans le placard foutral des pires délires : la Terre est plate, les dragons existent et la marmotte emballe le chocolat.
Mais une personne que je suis par ailleurs sur YouTube, dont je respecte le bon sens et qui avait les mêmes à-prioris Owensiens, a révélé que s’agissant de la transsexualité de notre Brigitte nationale, il y avait matière à réflexion.

Je suis donc partie sur ce chemin boueux avec circonspection et bâton de pèlerin.
De faits troublants en révélations objectivement perturbantes, j’en suis venue à acheter le livre de Xavier Poussard.
Au grand dam de mon cher et tendre : l’homme à la réputation d’être trop à droite.
Ici encore, la séparation entre le message et le messager était à faire. À grands coups de hache.

Et c’est le cœur contrit et profondément mécontent que je me suis résignée à croire ce qui était à mon avis prouvé par A plus B, trois tonnes d’annexes irréfutables à l’appui, par un journaliste d’investigation à la fois tellement obscur et tellement opiniâtre qu’il m’envoyait plutôt les vibes d’un espion.
Les Macron accusent la Russie d’être derrière ces attaques ? Je ne doute pas un seul instant que ce soit possible. Mais cela ne change rien à la vérité ou non du message.
Là encore.

Les faits expliqués dans le livre sont horribles et horriblement contraire à la réputation de mon pays et de son Histoire.
Merde. Et remerde.
« Encore une raison d’être royaliste », confiais-je à mon mari de gauche farouchement Républicain : même Louis XV n’en aurait pas fait autant.

Le bon sens, en barrière qui se lève pour protéger notre équilibre, crierait plutôt qu’une telle manipulation, qui relèverait à la fois du secret d’État et du secret de famille, n’est pas possible.
Que c’est folie. Pur délire.

Mais ma mère m’aura fait ce cadeau parmi de nombreux autres : je sais par expérience qu’un psychopathe aux extrêmes de sa névrose est capable de complètement réinventer sa vie.
Et d’y mêler toute sa famille.

Aussi, Monsieur Poussard, sans avoir l’air d’y toucher, effleure en fin de livre, et immondes photos à l’appui, la réalité satanique de nos élites.
Une réalité à laquelle, en bon maître Reiki qui sent les énergies du monde virer à l’obscur, j’avais dû me résoudre à contre-cœur depuis quelque temps.

Il m’est infiniment désagréable de croire des personnes qui ne me sont pas sympathiques au sujet d’un scandale potentiellement abominable qui devrait presque certainement éclabousser un pays que j’aime profondément, bien que je l’aie quitté.
Il m’est moins difficile d’admettre au passage que je me suis fait enfumer comme beaucoup d’autres au sujet du produit Macron qui nous a été vendu à la truelle, dès la sortie de son ministère : j’évite par principe toute forme de dissonance cognitive.
J’avais alors, à ma décharge, d’énormes doutes sur la purée que le candidat Macron voulait nous faire avaler, ex-banquier qui parlait de justice sociale. Mais la concurrence de candidats à peu près décents avait été décimée…

Au delà de la noble défense de la vérité, les recherches de Monsieur Poussard pourraient donc être d’ordre idéologique.
Mais quid de Candace Owens ? Car je ne la crois pas, quand elle clame haut et fort que son carburant, c’est la défense du juste et de l’orphelin chrétien.
Car s’il est vrai qu’elle défend le Bien quand elle défend la Palestine, elle trempe par ailleurs, et ce, depuis fort longtemps, dans beaucoup trop d’intérêts méphitiques.

La réalité de ses motivations ?
Elle finit par la donner, dans un message presque codé, de psychopathe à psychopathe, des deux côtés de l’Atlantique : un boulet de canon en travers de la proue, un gant dans la gueule avant le duel à mort…
Because « it’s fun to do bad things ».

C’est marrant de faire le mal.
Sans aucun doute !
Quand on n’est pas emmerdé par une conscience !
Et que Dieu me savonne si ça ne pourrait pas être une des meilleures définitions de la psychopathie…






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