la culture actuelle est sociopathe

De tout temps, la race humaine, entraînée par son égo et surtout, par son absence d’empathie, a commis les pires atrocités.

Mais il y avait aussi en parallèle, des penseurs, des philosophes ou des prophètes qui sont venus pour nous guider vers de meilleurs sentiments. Parce qu’en réalité, une société sans aucune valeur qui permette au moins les apparences du respect mutuel, est une société condamnée au chaos et à l’extinction.
Pour éviter cela, il y eut notamment les Grecs et le stoïcisme, repris par les Romains.
Il y eut le confucianisme qui a régulé la vie en Chine.
Et les religions issues de la Chrétienté qui ont dominé nos cultures occidentales depuis mille cinq cents ans avec leurs aspirations à la générosité.

Depuis vingt ans, en revanche, la révolution amenée par l’internet a bousculé tout cela avec une rapidité fulgurante.
Et Facebook, qui nous promettait des horizons meilleurs en nous connectant avec nos gentils amis, a permis en fait l’émergence de deux évènements majeurs : la coalition mondiale des sociopathes et la domination du narcissisme.

Maintenant, tous les oncles racistes qui ratiocinaient tout seuls à table se retrouvent à travers le monde pour partager leur fascisme et leurs théories complotistes. Les réseaux sociaux, dont les algorithmes favorisent la colère, la controverse, le conflit et les divisions, sont devenus des égouts où seules les peaux les plus épaisses risquent encore d’aller nager au milieu des crocodiles et des narcissiques qui y recherchent leur dose de dopamine.

C’est malheureusement une tendance qui risque de s’accélérer drastiquement : car le fait d’élever des enfants devant une caméra, filmés et photographiés pour la consommation globale ne devrait pas les aider, à priori, à se détacher de leur nombrilisme.
Et que dire de toutes ces femmes qui nous vendent un physique à mi chemin entre la courtisane et la poupée gonflable ?
Dans la mesure où un groupe plus ou moins grand d’humains ne revient de ses pires délires qu’après s’être mangé un mur, je me demande ce que le mur de ce délire là pourrait bien être… Car on est DÉJÀ dans une dystopie.
Et les riches qui épousaient avant des beautés, peuvent maintenant se marier entre eux et faire refaire leurs enfants dès l’âge de quinze ans.

Mais il ne s’agit pas que d’internet : les stars de la télévision avaient déjà commencé à violer les valeurs empathiques pour les remanier à leur sauce. Un grand classique, à commencer par la Tolérance.
« Ne jugez pas ! » disaient-ils, « Juger, c’est mal ».
Et au nom de la Tolérance, ils nous ont fait jeter aux orties l’un des premiers garants de l’ordre social : la peur du jugement social, la censure du groupe, la peur de la honte. Les sociopathes détestent les limites qu’on essaierait de leur imposer…
Alors oui, le jugement social est souvent allé trop loin. Mais la recherche d’un dosage équilibré aurait dû prôner.
Au lieu de quoi, on nous demande de tolérer la dépravation morale, le fascisme et le génocide. En même temps qu’on devrait jeter aux orties d’un passé désuet et normatif, l’honneur, la décence et les bonnes manières. Entre autres.

Corollaire du non-jugement, le devoir d’écouter tous les points de vue, même si ce point de vue nous est enfoncé à travers la gorge par un militaire israélien qui justifie le meurtre de bébés palestiniens.
Même si ce point de vue, c’est aussi le crétin fini et raciste MAGA qui veut jouir de sa cruauté en s’inventant des raisons ubuesques.
On aurait le devoir de discuter avec des fascistes…
Et mon cul !

Le seul devoir moral qu’on a, en réalité, avec un fasciste, c’est de le combattre. Qu’il ait été nazi en 40, ou qu’il soit maintenant sioniste ou trumpiste.
Le devoir qu’on a, c’est de ne pas le laisser s’exprimer, ne pas lui laisser aérer ses pensées puantes, ne pas lui donner d’air et, au minimum, de lui faire honte.

Le dernier délire sociopathique qu’on serait aussi sensé avaler sans moufter – merci Oprah -, c’est cette notion destructrice et bien bien narcissique qui est de penser que chacun d’entre nous serait le détenteur de sa vérité. Qu’il pourrait l’imposer aux autres jusqu’à en faire une réalité alternative.
Le mensonge est à la source du mal…
J’ai vu encore récemment un commentaire d’un sociopathe bien pensant déclarer sur YouTube, à propos du mariage de Bezos : « Bravo, mec, tu as créé TA réalité. »
C’est effectivement le but de tous ces connards, avec leurs milliards, leurs injections de sang ou de puces électroniques et leurs yachts en eaux internationales : avoir le pouvoir de réinventer leur monde à leur image. Jusqu’à une immortalité sans âme.
Autant dire, encore et encore, une dystopie.

Car les « valeurs » sociopathiques, quand elles dominent une culture, nous emmènent tout droit dans des univers parallèles dystopiques.
On a déjà perdu énormément de démocraties à ces attaques pernicieuses et globales.
Comment en revient-on ?

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