« The good Christians need to stand up and speak out ».
Les bons chrétiens doivent se lever et parler, dit Kyle dans une de ses vidéos.
Et donc voilà, je suis chrétienne, et dans la mesure où la seule façon d’être authentiquement chrétien, c’est de l’être généreusement, je vais proclamer ici ma foi.
Et tant pis si mon modeste blog n’est lu que par ma famille…
Car le message de Jésus de Nazareth est foutument clair : c’est un message d’amour, c’est un message de tolérance, c’est un message de respect, c’est un message de solidarité.
Point.
Pendant les quelques trois cents ans qui ont suivi sa mort, ce message est resté plus ou moins limpide – si on exclut tout de même le traitement des femmes -, en dépit du fait qu’il ait été écrit par des humains, c’est à dire des êtres par essence faillibles, n’en déplaise leur statut de sainteté.
Et pendant quelques trois ans ans, ce message d’amour et de solidarité a été violemment réprimé par le pouvoir dominant de l’époque, l’Empire Romain, parce que ce message est aux antithèses de la validation de l’exploitation de l’homme par l’homme ou du « homo homini lupus » c’est à dire de la loi de la jungle. Admirablement résumée de façon faussement positive et réellement perverse dans la devise États-unienne « the land of the free and the brave ».
Parce qu’on doit être pas mal courageux pour supporter d’être dans un monde où les sociopathes ont la liberté de tout faire, et c’est ce que nos amis des USA, après l’avoir vécu de façon non assumée, vont « enfin » découvrir au grand jour…
D’ailleurs, pendant les quelques trois cents ans qui ont suivi la mort de Jésus, presque tous les papes qui ont succédé à Pierre ont été assassinés et martyrisés. Et ceux qui ont échappé à l’originalité du dernier supplice ont juste eu le bol de mourir jeunes.
Pourquoi ?
Pourquoi cette religion était-elle si menaçante pour le pouvoir établi ?
Parce que la parole de Jésus est l’antithèse de la sociopathie ou de la psychopathie.
Et que son existence même menaçait le pouvoir tenu en général, hélas, par ces tristes sires : celui de mettre en esclavage, celui d’exploiter, celui de maltraiter…
Mais au bout de trois cents ans, en 325, ce que ma famille a l’habitude d’entendre nommer « ce putain de Concile de Nicée » a été convoqué.
Et le pouvoir n’eut plus besoin de tuer les évêques du Christ parce que la parole de Jésus avait été noyée par Constantin dans un appareil d’État suffisamment lourd, alambiqué, et – oserais-je le dire ? – païen, pour la rendre inoffensive.
Tout le bordel païen, devenu rituel, trouve sa source dans ce Concile, notamment la Trinité qui renie ce que Jésus a pourtant essayé de nous faire comprendre : que Dieu était notre Père à tous. Mais aussi la transsubstantiation, qui voulait nous gaslighter sur le fait morbide et digne des sacrifices humains sous Moloch, que l’ont se mettait soudainement à gober du sang. Une magie noire tellement importante aux catholiques en son temps qu’elle a justifié à leurs yeux le massacre des Protestants.
Et puis… C’est après Nicée qu’on s’est mis à sanctifier des humains hardi petit, pour ainsi dire déifier, comme on le faisait déjà pour les empereurs, comme il a bien sûr été fait pour Constantin et sa mère – charité bien ordonnée… – en donnant à chaque saint un pouvoir particulier sur nos maux du quotidien, à l’image cette fois de ces déités mineures du panthéon Égyptien.
Le bordel.
Et quand je pense que mon « père » m’accusait de faire la religion à ma sauce alors qu’en fait, ce sont les différentes Églises qui ont toutes concocté leur soupe…
Or, ne croyez pas que l’instrumentation de la parole de Jésus ait été un effet de bord. C’était l’intention principale de Constantin pour asseoir son pouvoir
Car les romains avaient beau brûler les chrétiens, les donner à bouffer aux lions ou les griller au barbecue, les gens ne cédaient pas : le message était trop fort. il était trop beau.
Il était impossible à étouffer et source permanente de dissension qui devenait forcément politique.
Mais il est toujours possible de corrompre…
Dans la foulée, le symbole emblématique de la chrétienté des premiers temps, un poisson, symbole de vie et des miracles accomplis, est devenu la croix, symbole gothique de mort, de coercition et de torture.
Un bon moyen, j’imagine, pour un sociopathe bien né, de jouir de son sadisme refoulé sans en avoir l’air. Toujours ça de gagné.
Également une façon inconsciente de garder une épée de Damoclès sur les gens et de leur rappeler les dures réalités ? Soyez sages, braves gens, et surtout restez à votre place, serait le nouveau modus operandi de la parole chrétienne institutionnalisée.
Après tout, si même Jésus avait été affreusement torturé…
Je n’ai jamais porté de croix, instinctivement. Et maintenant seulement je sais pourquoi.
Drôle de façon d’aimer quelqu’un que de lui rappeler la façon dont on l’a envoyé ad patres…
Il y a une chose, cependant, que je ne peux pas mettre sur la tête déjà bien chargée de Constantin et c’est l’inclusion de l’Ancien Testament, la Bible juive, dans le livre chrétien.
Non, cette connerie-là, a apparemment été commise au milieu du IIème siècle. Mais j’imagine que Constantin a dû se frotter les mains de bonheur devant ce fait accompli qui lui arrivait tout cru dans la toge sans avoir à bosser.
Et autant Jésus doit aimer la croix encore moins que moi j’apprécie le siège du dentiste – et c’est dire…- , autant il doit grincer des dents de constater que le texte qu’il est justement venu bousculer et contredire et qui a fait partie des motifs de sa crucifixion… S’est retrouvé en intro de sa bio.
Le tableau Salvador Mundi, dont le génie ne peut qu’être attribué à Léonard de Vinci, m’est avis, représente pour moi tout cela : un Jésus de Nazareth, les yeux plein de larmes, après avoir vu dans la boule de cristal à quel point son message serait trahi.
Parce que merde – excuse my French! – j’en ai un peu ras la couenne que des gens pensent qu’en tant que chrétienne, je devrais justifier les horreurs compilées dans l’Ancien Testament : la destruction de villes par un dieu vengeur, le sacrifice d’un enfant remplacé in extremis par un agneau et qui ne dédouane pas le papa de la charmante intention, la justification de l’esclavage et du génocide en veux-tu en voilà.
Entre autres.
C’est tout simplement une compilation des pires forfaits et défauts de l’humanité.
Alors non, je ne justifie pas. Ou alors en exemple de ce qu’il ne faut pas faire et pour lequel l’humanité serait régulièrement et karmiquement châtiée. Les rabbins en savent sûrement plus que moi sur le sujet.
Chacun sa foi.
De toutes les façons, une bonne personne trouvera toujours dans un livre religieux une justification à sa générosité. Quand une mauvaise personne saura tordre le bien d’un texte et se concentrer sur les mauvais passages…
Pourquoi lui faciliter la tâche ?
En ce qui me concerne, je rejette l’Ancien Testament dans ma Bible.
Et le fait que j’aurais été brûlée au Moyen-Age pour exprimer cela prouve bien à quel point l’Église Catholique s’est éloignée de Jésus.
Mais je ne désespère pas et j’attends l’arrivée d’un pape suffisamment spirituellement révolutionnaire- dans le bon sens, comme l’était justement Jésus – qui aurait le courage de s’en tenir seulement au message de Jésus.
Qui est une parole d’empathie.
Les psychopathes font semblant de la comprendre. Devenant onctueux, faussement parfaits ou assurant qu’ils font le mal au corps en voulant in fine le bien de l’âme.
Et les sociopathes qui se prétendent chrétiens ne font même pas l’effort de lui prêter attention : ils se concentrent commodément sur toutes les parties qui viennent avant.
C’est donc du foutage de gueule intégral que ces faux chrétiens, aux USA, se soient nommés évangélistes.
Ou encore un magnifique gaslighting…