Israël ou la voie du mal absolu…

On a tous au moins un sociopathe dans notre famille.
C’est ma conviction absolue.
Mais on ne l’identifie pas ainsi.
Vous pensez, qu’il est juste toxique, invivable, passif-agressif, qu’il est toujours dans la revendication ou le reproche, qu’il souffle constamment le chaud et le froid, envoyant des petits messages sirupeux chargés en mignons émojis certains jours avant d’agir comme si vous n’existiez plus pendant des mois et, en votre présence, de prendre bien soin de ne pas vous adresser la parole une seule fois tout en vous traversant d’un regard froid qui ne vous voit pas, pour, plus tard, vous reprocher de ne pas avoir fait assez d’efforts, de ne pas être assez généreux…
Vous voyez qu’il se comporte toujours en victime, en enfant gâté, ou pour utiliser une expression états-unienne, que c’est une Karen.
Mais vous trouvez des excuses, surtout si c’est une personne que vous connaissez depuis longtemps, à plus forte raison un personne avec laquelle vous avez grandi.

Or, c’est pour moi la grande différence entre un simple narcissique, qui aura essentiellement besoin d’être le centre d’attention, et un sociopathe : le sociopathe est dans la victimisation permanente et donc dans l’agression systématique.
Ce sentiment d’être la victime, cette absence totale de retour sur soi, cette incapacité égotique à seulement envisager le moindre tort, ou à essayer de se mettre dans les chaussures de l’autre (ce qu’on appelle plus simplement l’empathie)… Enferme le sociopathe dans une spirale infernale.
Car s’il est la victime d’une injustice permanente, à ses yeux, toutes les représailles sont bonnes.

Ce sentiment d’être une victime peut commencer par une simple blessure narcissique.
Par une remarque maladroite.
Ou quand, tout simplement, le sociopathe aura considéré qu’il n’a pas eu toute l’attention qu’il méritait. Quant la personne empathique ciblée, par exemple, plutôt que de vouloir rester en binôme avec cet autre qui lui pompait l’air et l’énergie, aura préféré voyager, se marier et avoir des enfants. En un mot qu’elle aura commis l’outrage de vouloir vivre.
Ce que non, l’adoption de chats n’aurait pas compensé.

Quel que soit le cas de figure, et quelle que soit la blessure de départ…. C’est parti alors pour le cercle infernal et vicieux.
Car à moins que la partie « adverse » au sociopathe n’ait une infinie patience, une abnégation de martyre ou une vocation de paillasson, à être la cible réelle d’attaques permanentes, au bout de beaucoup d’efforts pendant une très longue période à essayer de garder la relation…. Elle va finir par se lasser.
Elle va finir par répondre ou elle va prendre ses distances. Et même si la réponse est diplomatique ou que la distance est mesurée et progressive, le mal est fait. La preuve est dans le pudding, comme disent nos amis anglais et notre ami sociopathe avait bien raison, à posteriori, d’être en colère.
Maintenant, il peut sortir les tanks.

Il n’y a aucune solution logique ou mesurée possible.
Aucun compromis n’est envisageable.
Parce que la discussion est impossible.
La seule chose que le sociopathe peut entendre c’est que vous admettiez unilatéralement tous les torts. Et aussi la responsabilité du changement climatique.
La seule chose qu’il espère, c’est une reddition totale avec votre pomme à genoux, dans la poussière de la honte, une corde au cou, et la clef de votre âme tendue sur un petit coussin de soie rouge.

Ce sociopathe-là, est un sociopathe intime. Et vous ne l’avez pas identifié comme tel.
Parce que vous le connaissez.
Un sociopathe, penseriez-vous, c’est le tueur des livres policiers, le malade mental dont on parle dans les journaux.
Et vous auriez tort.
Car la seule chose qui empêche ce sociopathe de salon de devenir son alter-ego de l’horreur, ce sont les limites imposées par la société et le regard de l’autre.

Ôtez les normes sociales, enlevez les lois, mettez le pays en guerre, retirez les punitions et surtout, garantissez l’impunité… et vous avez sur les bras un sociopathe qui va enfin avoir le bonheur de donner libre cours à ses talents et à la haine qu’il a accumulée suite à tous ses griefs réels ou imaginaires.
Cela donne les collaborateurs français pendant la seconde guerre mondiale, ou les SS Totenkopf en Allemagne, les MAGA aux USA et les milliardaires de ce même pays qui me font regretter que Superman ne soit pas réel et comprendre que les extra-terrestres privilégient apparemment l’Amérique du Nord pour patrouiller… ou cela crée l’Israël d’aujourd’hui.

Où 97% de ses citoyens considèrent que le génocide qu’ils infligent aux Palestiniens est une réponse mesurée ou insuffisante à l’attaque meurtrière du 7 octobre. Quand ils sont l’occupant et les colonisateurs.
Où une majorité écrasante refusent l’aide humanitaire à une population martyrisée dont la moitié sont des enfants et que certains l’empêchent de passer par la force, en emmenant leurs propres enfants pour les élever dans l’inhumanité qui convient pour un pays apartheid.
Où une autre majorité considère qu’il est normal de violer les détenus civils avec des objets métalliques dans ce qui passe là-bas pour une prison. Que ce serait tellement un droit qu’il faudrait aller manifester pour le garantir.
Et je préfère ne pas imaginer ce qu’on y fait aux enfants qui ont aussi été arrêtés avant d’être jugés par un tribunal militaire…

Avant l’attaque du 7 octobre, dont je pleure les civils tués et les victimes innocentes, mais pour lesquelles j’aimerais savoir, au nom de la vérité et de la justice, si elles ont bien été toutes tuées par le Hamas…
Quand la directive Hannibal a été mise en place ce même jour par l’armée et que les hélicoptères Apache Israéliens sont allés dégueuler deux fois leurs charges en missiles, quand on sait que les mitraillettes ne rasent pas les maison et que les témoins rescapés du massacre racontent que leur plus grande peur était face à leur propre armée quand ils entendaient leurs soldats finir les survivants au pistolet après avoir balancé leur déluge de feu depuis les tanks, quand les journalistes n’ont pas été acceptés sur place alors que les pires inventions de bébés décapités étaient fournies à la consommation d’un public outragé et crédule….
Avant l’attaque du 7 octobre, donc, Gaza et la Cisjordanie étaient déjà des territoires illégalement occupés aux yeux de la loi internationale. Et Gaza qui était sous une surveillance dystopique, avec passage de drones, subissait entre autres des meurtres réguliers avec, notamment, des champs de tirs pour snipers sur les enfants ou les infirmières (et les audios de ces braves soldats de « l’armée la plus morale du monde » sont édifiants pour qui n’est pas en dissonance cognitive), le contrôle de la nourriture à la calorie près, la destruction des ports et de l’aéroport offert par l’Europe, l’interdiction d’importer tout objet « futile » qui incluait les jouets, et l’interdiction de sortir sous peine d’être à jamais exilé.
En un mot comme en cent, une prison à ciel ouvert. Mais une prison où les gardiens se seraient octroyés le droit de tuer de façon aléatoire.

En dépit de tout cela, on est collectivement prié de se souvenir que les Israéliens sont les victimes de cette histoire-là. Sous peine d’être traités d’antisémites.
Quand les juifs, qui ont été les victimes réelles des chrétiens européens, ont été accueillis et protégés en grand nombre par leurs frères musulmans. Je suis bien placée pour le savoir, j’habite en Andalousie.
Mais on n’en n’est pas à une autre contradiction près et l’étiquette de victime est trop commode quand on a envie de la coller n’importe où…
C’est grâce à elle que cette farce macabre dure depuis si longtemps.

Grâce à elle et grâce au soutient indéfectible, entre autres, de certains pays occidentaux, aux premiers rangs desquels les USA qui usent et abusent de leurs droits de veto à l’Onu pour protéger ce petit État, renient trop visiblement les valeurs qu’ils prétendaient incarner et fournissent des bombes de 700 kilos qui ont permis à l’armée israélienne d’infliger plusieurs Hiroshima sur une toute petite langue de terre tout en gardant de l’altitude….
Je parlais de la sociopathie évidente des milliardaires américains, celle des politiciens et d’autant plus dangereuse qu’ils sont faciles à acheter – et aux USA il ne saurait être question de corruption, juste de l’exercice du droit d’expression – et, je gagerais, encore plus faciles à pervertir.
Je gage que la collection de photos en possession du Mossad – qui a visiblement tout appris du KGB -, doit être à la fois bien vomitoire et compromettante pour que les USA donnent ainsi l’impression d’être tenus en laisse par un pays de moins de dix millions d’habitants.

Et c’est ainsi qu’Israël, protégé par l’auto-baptisé « leader of the free world », sûr de son bon droit de victime, s’enfonce toujours plus loin dans la spirale de l’horreur.
Après l’excuse du bouclier civil (les armées vont rarement s’isoler dans le désert et les terroristes ont aussi des familles… ce les israéliens savent fort bien puisqu’ils ont créé l’IA « where is daddy » pour attendre que les membres du Hamas rentrent chez eux avant de frapper) voilà qu’arrive le ridicule de la frappe préventive.
Mais oui, parce qu’en réalité, si l’on réfléchit bien, dans l’univers des possibles, tout le monde peut-être une menace et à moins de raser tout le Moyen-orient…. Et encore !
Parce que j’imagine assez bien que les petites actions exterminatrices et punitives d’Israël sont ce qui crée la foule des gens désespérés à venger leur famille. La vengeance, il faut dire, ils n’ont plus que ça.
Mais il y a aussi ceux qui réalisent qu’Israël, enfant gâté et sociopathe de sa mère américaine, ne s’arrêtera pas tant qu’on ne lui mettra pas de limites, que personne pour le moment ne semble disposé à le faire et qu’il serait bon de rétorquer avant de se faire rouler dessus.

Car tant que les USA, première armée du monde, a décidé de financer ce délire meurtrier, on n’est pas sorti de l’horreur.
Et la dernière horreur que j’ai apprise – et j’ai sangloté à gros bouillons – , c’est que les israéliens en étaient à utiliser ces affreux robots avec une forme vaguement canine, qui me dégoûtaient déjà quand on les voyait traverser innocemment un parc, et les envoyaient chargés en explosifs, sur les populations désespérées du nord de Gaza. Dont toujours, une moitié d’enfants. On peut toujours faire confiance à un État sociopathe pour nous fournir une dystopie : maintenant Israël nous fait Terminator.
À Dieu ne plaise que ce qui reste de conscience à ces braves israéliens ne soit gênée par toutes les horreurs infligées par leur pays. J’ai vu un vétéran de cette armée gémir qu’il n’en dormait plus la nuit et en était réduit à battre sa femme !
Nous ne saurions accepter qu’un tel exemple de dévouement et de devoir militaire soit puni par l’insomnie. Envoyez les robots…

Le monde, à quelques exceptions près, laisse se faire massacrer les Palestiniens.
Ces descendants des Cananéens, c’est à dire, des Phéniciens, déjà génocidés avec leurs animaux de ferme dans la Torah – car s’il faut rappeler « le droit divin » des israéliens sur une terre, il est bon d’en rappeler comment ils en ont déjà eu l’usage la première fois… -, descendants également des premiers juifs qui s’y sont installés, des croisés qui y sont restés et des arabes qui y sont venus.
Or, n’en déplaise aux colons, la Palestine, c’est un vrai peuple, chrétiens et musulmans qui vivaient côte à côte, avec une vraie culture et des traditions centenaires. Notamment celle de l’hospitalité.
Et raser les bâtiments inscrits à l’Unesco comme le premier Taliban moyen ne changera jamais ce fait.

Israël nous montre aujourd’hui en direct, essentiellement via les réseaux sociaux – car les médias traditionnels sont coupablement silencieux -, jusqu’où la sociopathie peut aller, quand elle n’est pas limitée par autrui.
Et, parce qu’il n’y a presque jamais eu de coïncidence dans ma vie, mon sociopathe de famille était aussi un grand fan de ce pays.

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