En tant que personne, et en tant que chrétienne, ma conviction est que chaque personne compte.
Que chaque personne est importante aux yeux de Dieu.
Que chaque personne porte en elle la possibilité d’un monde.
C’est une certitude partagée par beaucoup d’autres personnes.
Et par d’autres religions.
Bien sûr, une multitude d’individus trahit cette promesse de création, qui commence par la création de soi, et ne pense au contraire qu’à détruire.
Mais c’est une trahison qui ne peut se juger qu’à l’échelle de l’individu.
« Qui sauve une vie, sauve le monde » dit-on.
Mais on devrait aussi dire « qui tue une vie, tue un monde ».
Les psychopathes qui nous gouvernent ne rêvent, dans leur majorité, qu’à une seule chose : à transformer nos sociétés ou nos entreprises en fourmilière, où l’humain peut se gérer en groupe, où il est une statistique de marketing, une ligne dans le bas du bilan.
Bien sûr, lui, le narcissique suprême ne ferait pas partie du lot commun. Il serait à part car il faudrait bien quelqu’un, de préférence quelqu’un qui sache prendre « les décisions difficiles » pour diriger la masse grouillante et indistincte des « ressources humaines ».
En réalité, ces fous traînés par leur égo loin de toute empathie, du bon sens et de toute forme de spiritualité, font partie des destructeurs.
Et cherchent constamment à nous entraîner dans une dystopie.
Et à quel moment sait-on si l’on vit dans une dystopie ?
Quand la personne humaine est sacrifiée pour le « bénéfice » du groupe.
Quand l’individualité ne compte plus.
Quand les rêves de chacun ne peuvent plus s’exprimer.
Quand les talents et les potentiels ne peuvent plus se réaliser.
Et c’est là, quand le psychopathe a enfin fini par mettre en place sa vision dérangée de ruche dont il est la reine, à ce moment précis, qu’il vient de condamner en réalité tout le groupe qu’il dirige.
Car le génie ne s’épanouit que dans la liberté de chacun.
Ipso facto le progrès.
Et qu’une dystopie peut tuer l’âme de tout un peuple. Celle de celui qui la subit, parfois, hélas. Mais surtout, celle de celui qui l’impose.
C’est ce qu’a fait Hitler en 40.
C’est ce que fait Netanyahu aujourd’hui en accélérant les atrocités commises contre la Palestine depuis 1967.
Et je suis glacée d’horreur lorsque je vois un reportage sur l’usage de l’intelligence artificielle dans la bande de Gaza. Et encore, ce film ne parle pas du système informatique « Where is daddy? » qui attend qu’un terroriste du Hamas rentre chez lui, pour pouvoir exterminer toute la famille.
Après, les défenseurs d’Israël, qu’ils soient englués dans leur dissonance cognitive, islamophobes ou sociopathes, auront beau jeu de dire que le Hamas se cache derrière des civils…
La dystopie, la déshumanisation, la torture psychologique et physique, les meurtres, c’était aussi le modus operandi du gouvernement d’Israël et de bon nombre de ses citoyens avant le 7 octobre, notamment en mettant des caméras et des points de contrôle à tous les coins de rue dans Gaza, traitant la population comme du bétail.
Allant jusqu’à calculer le nombre de calories nécessaires collectivement pour ne pas mourir de famine.
Sachant alors très bien ce qu’ils font, et quelles en sont les conséquences, lorsqu’ils laissent entrer les aides humanitaires au compte goutte…
Et ce n’est là qu’une infime partie des horreurs inhumaines commises par le régime israélien.
À ceux qui voudraient en apprendre plus sur le sujet, je conseille d’aller se renseigner du côté de Noam Chomsky, Norman Finkelstein ou Gabor Maté, universitaires, professeurs et médecin de confession juive qui dénoncent Israël et le soutien des USA depuis des années dans le silence.
Albert Einstein et Hannah Arendt aussi, en leur temps, pour ne citer qu’eux, avaient signé une lettre au New York Times pour dénoncer les actions commises alors en Palestine.
Et ces voix profondément humanistes, de personnes immensément intelligentes, témoins de leur foi multimillénaire, se perdent encore actuellement au milieu des vociférations de clowns sinistres.
À côté de ces grands hommes et de ces femmes extraordinaires, je n’écris que dans un blog obscur, que personne ne lira sans doute jamais, à part ma famille.
Mais je tiens néanmoins à exprimer ici ma solidarité avec mes frères et sœurs de Palestine.
Qui subissent les pires des atrocités dans un monde ubuesque. Où la folie de l’horreur doit parfois être pire que l’horreur.
J’ai été ignorante et pro-israël pendant presque toute ma vie, heureuse que les anciennes victimes d’Hitler aient enfin un abri, complètement oublieuse du fait que les terres de cet asile avaient déjà des habitants, pensant que tout le monde vivait plus ou moins en harmonie dans une démocratie, mettant le blâme des heurts qui nous parvenaient du côté des Palestiniens, bercée dans cette illusion par l’immense majorité des médias occidentaux, complices et silencieux, qui ne nous ont jamais réellement informés des drames au quotidien vécus par les habitants de Cisjordanie et de Gaza .
Quand l’information aurait dû tourner en boucle pour que la vérité soit connue de tous.
C’est le minimum qu’on doit aux victimes de crimes contre l’humanité et de crimes tout court : la vérité.
Au lieu de quoi, les médias occidentaux qui nous ont collectivement maintenus dans l’ignorance et qui, face à la réalité indicible d’un génocide, continuent encore aujourd’hui et vont jusqu’à exercer la censure le plus impitoyable, sont des complices qui auront à répondre de leurs actes.
Au minimum devant leur conscience, pour ceux qui en sont encore pourvus.
Sans aucun doute devant le karma. Qui s’exercera pour commencer quand les gens ne voudront plus payer pour de la désinformation, voire de la propagande.
Comment en est-on arrivé là, s’est-on indigné à Nüremberg ?
Comme cela.
Une horreur pareille n’est possible qu’avec la complicité silencieuse d’un trop grand nombre de personnes.
“Rescue those being led away to death; hold back those staggering toward slaughter. If you say, ‘But we knew nothing about this,’ does not he who weighs the heart perceive it?
Does not he who guards your life know it? Will he not repay everyone according to what they have done?”
La Bible. Proverbes 24:11-12
Le mal gagne quand le bien ne fait rien.
En ce qui me concerne, je n’ai ouvert les yeux sur les tortures subies par les Palestiniens qu’il y a à peu près cinq ans, en entendant sur Twitter les ricanement des snipers de « l’armée le plus morale du monde » alors qu’ils tiraient sur du personnel médical.
Ou en voyant, sur le même réseau social, un autre soldat mettre en joue un enfant Palestinien terrorisé.
Et à Piers Morgan, qui pose régulièrement cette question imbécile « quand est-ce que la réponse d’Israël aurait été suffisamment mesurée » en réaction aux atrocités commises le 7 octobre je réponds ceci : elle aurait cessé de l’être, mesurée, à partir du moment où un seul civil avait été tué intentionnellement.
On ne va pas, normalement, éliminer des terroristes en dézinguant tout l’immeuble. Déjà que chacun, dans un pays de droit, peut prétendre à un procès équitable…
On ne va pas, normalement, écrouler tout un quartier sous des bombes de 900 kilos sous le prétexte d’y trouver des otages. Ou ce qu’il en reste sous les gravas…
Ça n’est pas non plus « une guerre » quand il n’y a pas deux armées et qu’on tue tout ce qui bouge, fuit, se rend ou dort. C’est un massacre.
Ou alors, si les 30 000 membres du Hamas recensés par les petites caméras israéliennes – qui n’ont apparemment pas été capables d’anticiper l’attaque du 7 octobre – forment une armée, ils ne sont plus des terroristes et sont protégés par la Convention de Genève. Il faudrait que la propagande fasse son choix !
La perversion du mot « guerre », qui a commencé aux USA avec leur « guerre contre le terrorisme » et a continué avec la « guerre contre le covid » est une distorsion du vocabulaire, qui a permis tous les excès, des crimes contre l’humanité – Hello Guantanamo ! – et des mesures anti-démocratiques. Bonjour couvre-feus et pass vaccinal !