Tous les négatifs sont des vampires énergétiques : ils ne savent pas générer leur propre énergie, en aimant, en regardant la mer, en câlinant un arbre…
Les personnes négatives ont besoin de ton énergie, ami empathe.
Et là où l’égotique et le narcissique vont l’obtenir instinctivement, en piquant une crise ou en réclamant de l’attention, le sociopathe et le psychopathe sont parfaitement au courant du processus.
Ils « chassent ».
Or, depuis que j’ai déménagé à Malaga, j’ai un peu trop tendance à être collée dès que je sors de chez moi.
Et mon égo à moi n’est pas assez infatué de lui-même pour penser qu’il s’agit de mon physique de – ahum – déesse. Après tout, je n’ai plus vingt ans…
Alors, quand un très mignon livreur, mais aux yeux froids de lézard, se met à me demander mon prénom et mon nom tout en s’assurant que je vérifie l’orthographe exacte sur sa machine, me frôlant le bras le plus longtemps possible au passage, je m’interroge.
Quand un garçon de café, plus affairé à snober les touristes qu’à leur servir leur café au lait, se met à me tourbillonner autour en me parlant avec enthousiasme, avant de me faire un câlin subit et de déclarer à son collègue blasé qu’il voulait m’adopter, je m’étonne.
Lorsqu’une vendeuse à l’air sec et prétentieux se met à retirer ma carte de crédit avant que le paiement soit validé par la banque, trois fois de suite, se rapprochant de plus en plus à chaque démarche qui défie le bon sens, je m’interloque.
Et je croise aussi de plus en plus souvent le regard de vendeurs qui s’allume de convoitise à mon entrée dans leur échoppe. Avant d’essayer de m’y retenir le plus longtemps possible.
J’ai été draguée pour mon physique, jadis. Mais tout cela est nouveau.
Que c’est-il passé qui m’ait donné autant de succès auprès de la gente négative ?
Il s’est passé, je crois, que j’ai passé diverses maîtrises en Reiki, et que mon énergie naturelle, qui a toujours – fort modestement – été plus élevée que la moyenne, s’en est trouvée démultipliée.
Comme je vivais depuis dix ans à la campagne, il n’y avait guère que les moutons ou les autres mères d’enfants pour s’en rendre compte. Et la mesquinerie jalouse était plutôt mon plat du jour.
Pas de la part des ovidés, heureusement.
Du coup, j’aimerais bien savoir ce qui se passe dans la tête et le corps d’un sociopathe des villes pour qu’en moins de dix secondes, il ait décidé de se frotter à moi.
J’imagine assez bien une sensation de chaleur dans un monde glacé. Ou de source dans un univers sec.
Comme si tout à coup, un corps habitué à la disette se mettait à vibrer au contact d’une énergie entraînée à carburer.
Parce que je médite tous les jours que je peux, je me connecte au Divin le plus possible, et j’aime à croire que ces efforts ne sont pas complètement infructueux.
Alors si toi qui me lis, vampire énergétique conscient de toi-même, tu pouvais m’éclairer sur tes sensations ou tes perceptions qui semblent me repérer, je pourrais envisager l’hypothèse de t’en être reconnaissante.
Ou plutôt non.
Fais-le au nom de la science.
Merci d’avance.