La psychologie moderne, à mes yeux, ne prend pas assez en compte le fait qu’il y a définitivement deux catégories de personnes.
Et que ces deux catégories ne fonctionnent pas du tout de la même façon.
La résilience, par exemple, qui a été très à la mode il y a quelques dizaines d’années, et qui portait au pinacle la victoire du psyché sur l’adversité, est moins louable, à mes yeux, quand de nombreux psychopathes ou sociopathes, pour sortir de leur misère sociale et atteindre le succès, on jeté leur conscience aux orties. Sans parler de leur âme…
Ce n’est pas non plus, autre exemple, un sociopathe qui sera gêné par le syndrome de l’imposteur.
Mais je le vois assez bien, en revanche peupler les rangs de ceux qui se surestiment et sont atteints du syndrome de Dunning-Kruger…
Un sociopathe et un empathe, au hasard, n’agiront pas du tout de la même façon au travail…
Une personne positive, munie d’une conscience, va se prendre la tête sur le fait de fournir le meilleur travail quotidien possible.
Sur tout.
C’est souvent un bon petit soldat, qui ne se sent pas à la hauteur de sa tâche et va se sortir les tripes au moindre roulement de tambour.
Il ne faudra pas s’étonner, après, que c’est lui, l’empathe, qui va peupler les rangs de la chair à canon, à l’armée et en entreprise.
Il va errer du côté du perfectionnisme et se sacrifier jusqu’au burn-out.
Le négatif, en revanche, surtout à partir du narcissique, aura une vision stratégique autour de son propre intérêt.
Le reste, en réalité il s’en bat les neurones.
C’est juste un moyen, une barque, un vecteur. Parfois, l’intérêt de la structure est aussi le sien.
Mais pas si souvent.
Déjà, parce que le négatif est rarement aussi compétent qu’il veut bien le faire croire.
Son talent, justement, c’est de le paraître. C’est de savoir comment flatter la direction et exploiter ceux qui font. La promotion canapé ne le gênera pas, les scrupules non plus. Dans sa tête, de toute façon, il mérite d’être au sommet. Et ce, quelque soient les moyens.
Ce n’est pas le manipulateur qui va se tordre les tripes sur un boulot pas fini ou un projet en retard pour le bien de la cause générale. Il ne va le considérer que si ça peut nuire à sa carrière et se concentrer sur les stratégies pour grimper.
Il ne faut pas s’étonner, alors, que les directions d’entreprises et le monde politique soient remplies jusqu’à plus soif, jusqu’à vomir, d’incompétents prétentieux qui, sans l’aide des compétents anonymes qui récupèrent leurs bourdes dans l’ombre, mèneraient tout ce qu’ils touchent à la ruine systématique.
Et qui le font malgré tout.
Et je demande donc à mes amis et surtout à ma famille empathique : ne serait-il pas temps d’être un peu plus stratégique ?
De placer un peu de votre concentration et de votre énergie, chaque jour, sur VOS buts à moyen et court terme ?
Et d’arrêter de vous torturer au quotidien pour ce qui n’est, au final, qu’une turbulence passagère ? Quand vous devriez aussi garder vos yeux fixés sur l’horizon à travers le cockpit et, surtout, sur la destination ?
Car n’en doutez pas : quand les personnes empathiques penseront plus à la stratégie qu’il faut pour grimper les échelons, la société s’en portera beaucoup mieux.