On croit toujours que les horreurs du passé ne vont pas se reproduire. Qu’on a enfin atteint un pinacle de la civilisation, c’est à dire d’un ensemble de valeurs respectueuses qui assurent qu’on ne va pas retomber dans le bourbier de la barbarie et de la violence.
Mais en réalité, tant que l’humanité n’aura pas compris la source du problème, elle retombera, encore et encore dans les même ornières.
Et la source du problème, ce sont les manipulateurs.
Une personne négative a un mini vortex, là où avant il y avait un cœur. Et un trou noir ne sait qu’attirer, avaler et détruire.
C’est irrémédiable.
Certains vont se contenter de détruire leur entourage immédiat. D’autres, en groupe, au pouvoir, vont détruire une région, un pays, une planète. Une personne négative ne se stoppera jamais toute seule, elle n’a ni conscience ni sens des responsabilités.
Elle devra fatalement être stoppée. Par l’univers ou des personnes positives.
C’est ainsi qu’on a mis fin à la destruction hitlérienne. Il a fallu une guerre mondiale.
Et on a réussi, pour un temps, à construire un monde avec des institutions solidaires, avec des idéaux et une morale.
L’âge d’or de l’après-guerre.
Mais d’autres personnes négatives, ou les mêmes qui ont relevé la tête, s’infiltrent à nouveau dans le système généreux.
Toujours plus nombreuses.
Invisibles à une majorité qui ne sait pas les reconnaître.
Elles changent le fonctionnement ou le but des organisations collectives pour en faire un outil de satisfaction personnelle. Elles corrompent et se goinfrent au détriment des autres.
Il y a une inertie des institutions. Qui dépend aussi de la rapidité avec laquelle les méchants les infiltrent.
Et les dommages internes ne sont pas tout de suite apparents. C’est comme une infiltration souterraine.
Mais au delà d’un certain niveau, on ne peut plus ignorer les fuites et la majorité des personnes finit par réaliser la corruption.
Et plutôt que de pointer du doigt le vrai responsable, le rat dans le fromage, le public accuse le gruyère.
Ce serait la faute des institutions, qui ont été créées avec une intention démocratique, ou des médias, qui avaient une éthique, ou de la justice, qui a été instaurée pour protéger tout le monde…
Et dans l’aveuglement de sa colère, cherchant une solution miracle, un leader qui saurait arranger la situation, une grande partie de ces personnes va se jeter dans les bras d’un populiste.
C’est à dire d’un autre manipulateur qui n’aura pas su prendre l’échelle de la progression sociale, en tout cas, pas assez à ses yeux, et choisit l’ascenseur du soutien populaire, de la démagogie.
« Out of the frying pan into the fire ».
De la poêle au feu.
Car ce leader populiste, en général un sociopathe, qui a compensé son manque d’intelligence par un apport charismatique, et ne se pose aucune des limites dictées par la lucidité, va fatalement entraîner son pays à la ruine.
La seule question étant en combien de temps et avec combien de dégâts collatéraux.
Les bonnes personnes vont alors se battre pour redresser la barre et recréer des institutions sensées protéger les générations futures d’un tel drame.
Les négatifs qui ont survécu au naufrage vont se tenir à carreau pendant un temps avant de reprendre le fromage d’assaut…