Je ne suis pas superstitieuse, dans la mesure où je me contrefous de croiser un chat noir ou de passer sous une échelle, mais je crois néanmoins qu’il y a des signes envoyés par l’univers.
Et j’aurais dû me méfier…
Pour fêter l’an 2020, nous avions réservé une table dans un restaurant de cuisine Argentine à Madrid et quelques jours plus tôt, notre fils est tombé malade avec un état un peu fébrile.
Il ne se sentait toujours pas au mieux de sa forme le 31 décembre au soir et nous avons choisi de tenter malgré tout l’aventure.
Mais une demi-heure avant le passage au nouvel an, il insiste qu’il veut rentrer et nous traversons les rues vides de Madrid, en route vers le parking et la voiture.
Les routes et quatre voies qui mènent à notre village sont elles aussi désertes et le passage à la nouvelle année, nous le vivons confinés tous les quatre dans la voiture.
Depuis la route, on profite des feux d’artifice plus ou moins lointains.
Ma fille en a compté vingt.
Dans le village, des jeunes qui ne maîtrisaient pas bien l’art de l’artificier et avaient installé leurs fusées sur un rond point, le démarrent à notre passage. Mon mari ferme la fenêtre in extremis, des étincelles touchent la voiture.
Trois mois plus tard, nous nous retrouvons à nouveau confinés en famille…
Et j’espère que les feux d’artifice ne sont pas, eux, un signe pour l’après pandémie.
J’espère que ce drame collectif ne va pas encore plus faire basculer l’humanité dans la colère et la haine collective. Car cette épidémie va probablement entraîner une crise économique. Et les crises économiques peuvent augurer de guerres à venir.
Quand l’homme n’est ni responsable ni raisonnable et n’apprend pas – et le profil négatif n’apprend jamais -, il se prend le mur.
Encore et encore et encore.
Et on se retrouve tous les otages de sa malveillance et de sa folie.
Il nous reviendra alors à nous, personnes positives, de résister, d’apprendre à les identifier, ces manipulateurs, et ne plus jamais, jamais, jamais, leur laisser un rôle de leadership.