S’il y a une force que j’ai expérimentée, encore et encore, c’est l’effet miroir que la planète Terre a sur nos émotions et notamment, sur les deux émotions puissantes et plutôt négatives que sont la peur et la colère.
C’est une force aussi puissante que la gravité, juste moins visible.
Ce n’est donc pas un hasard si deux des cinq principes du Reiki les concernent :
– s’il te plaît, aujourd’hui, essaie de ne pas avoir peur.
– s’il te plaît, aujourd’hui, essaie de ne pas te mettre en colère.
Et ce sont les deux principes que j’ai du reste le plus de mal à respecter : contrôler ses émotions n’est pas chose aisée.
J’ai découvert vers mes vingt ans que je suis née avec la faculté de canaliser une énergie puissante : c’est un don que je me suis appliquée à développer depuis quelques années.
Ce qui a démultiplié l’impact de mes émotions. Et m’a obligée à en affronter les conséquences assez rapidement. Les premières fois, en bonne Française rationnelle, j’ai cru bien sûr à des coïncidences. Mais, comme la réponse était presque automatique, la science mathématique a fini par toucher ses limites.
Par exemple – un exemple entre mille -, comme j’ai le vertige, il n’est pas conseillé de prendre un téléphérique avec moi. Il se bloque en route systématiquement. Que du bonheur !
Et c’est le même effet pour la colère, qu’on le montre ou non : la colère engendre la colère et entraîne la confrontation. Parfois, c’est une porte de placard qui se dévoue pour me coller une baffe.
Ça, c’est pour l’effet miroir qui concerne les émotions. Que certaines religions incluent peut-être dans le karma. Pour moi, le karma concerne seulement nos actions.
Le karma répond aux actions.
C’est avant tout une force éducative – la Terre est une planète école – qui nous renvoie à la responsabilité de nos actes.
Encore et encore. Jusqu’à ce que l’on consente enfin à en apprendre.
Et lorsque le Coronavirus a pointé le bout de son nez, je n’ai pas pu m’empêcher d’y voir son intervention.
Déjà, il est apparu, via le biais d’un marché ouvert où les animaux, plus ou moins vivants, plus ou moins bien traités, sont mis à l’étalage pour la consommation.
Et j’imagine assez bien que la cruauté envers les animaux n’est pas quelque chose que notre univers voit d’un très bon œil.
Mais plus prosaïquement, le karma est une force neutre : le mal attire le mal en boomerang. Les grippes aviaires ou porcines et autres crises de la vache folle auraient dû nous alerter sur ce fait mais – ah ! – , l’humanité dans sa globalité. est plus têtue qu’un enfant de moins de cinq ans.
Et moins prompte à apprendre.
Ensuite, ce virus précis est apparu en Chine, pays qui a trouvé bon de remettre au goût du jour l’usage intempestif de camps de concentrations pour ses citoyens musulmans et de les utiliser comme réservoirs à organes pour la santé d’autres citoyens jugés plus méritants.
J’essaie d’éviter de penser à l’aspect pratique de cette horreur, ça me met à chaque fois sur les genoux.
Mais j’ai dû mal à croire à une coïncidence quand un virus se met à attaquer le corps de personnes quand leur gouvernement commet des atrocités au nom d’un droit supérieur à la santé.
Car il serait logique que l’univers ne voie pas non plus d’un très bon œil la cruauté envers autrui.
Il y a tellement de couches de karma dans ce mille-feuilles de conséquences désagréables à nos actions que j’ai failli oublier celle-ci : le capitalisme sauvage.
Cela fait maintenant des dizaines d’années que l’homme exploite la planète et son prochain pour le bénéfice de plus en plus exclusif de quelques-uns.
Nulle doute qu’avec le talent et le génie développés par la recherche et l’éducation, depuis cinquante ans, on aurait dû trouver, ou on a déjà trouvé, des alternatives à l’usage intensif du pétrole, par exemple.
Mais depuis tout ce temps, pendant que les scientifiques et les écologistes nous mettent en garde, les manipulateurs de cette planète, loin de ralentir leur frénésie, semblent, au contraire, accélérer leur soif de pouvoir et d’argent, dans un dernier effort pour en profiter au maximum avant que leur avidité commune ne les force à s’isoler dans un bunker en Nouvelle Zélande.
Le Coronavirus, en forçant cette économie devenue inhumaine à prendre un break, en imposant aux dirigeants à considérer que les nombreuses personnes qui en font tourner les rouages sont plus importantes que les profits devenus délirants , place chaque pays en face de ses responsabilités.
Chaque pays subit les conséquences de cette pandémie, de plus en plus fortement à mesure qu’il a négligé cet impératif : l’économie doit être au service de l’homme et non l’inverse.
Et l’homme et l’économie sont en danger si la planète n’est pas respectée.
Comment peut-on être aussi stupide pour scier la branche sur laquelle on est perché ? Pour saborder la barque dans laquelle on est tous en train de ramer ?
Il y faut un manipulateur, qui ne voit pas plus loin que le bout de son nez, son shoot immédiat de plaisir et son ego. « Toi, toi, toi, es le plus important », lui souffle celui-ci. Le reste n’est qu’accessoire et peut bien couler.
Et les puissants manipulateur de cette planète, qui ne mettent pas le réchauffement climatique au premier rang des priorités, continuant à courir dans la roue de leur avidité, permettent à la calotte glaciaire de fondre.
Ils y voient une opportunité pour aller forer !
Et accélèrent le mouvement…
Si vous appréciez maintenant le bonheur de l’isolement et de la panique généralisée, imaginez donc le plaisir qu’il y a aura à vivre, quand des virus beaucoup plus méchants seront libérés du permafrost.
Si tout cela ne suffisait pas, cela fait déjà un certain nombre d’années, neuf ans pour être tout à fait précise, que je sens que les énergies du monde s’accélèrent du côté négatif.
Que je sens la peur et la colère prendre un élan collectif.
La peur fragilise, la peur fait prendre de mauvaises décisions, la peur provoque invariablement ce qu’elle craint.
Or, dominés par elle, de plus en plus de peuples ont fait le choix du repli, du mur, des frontières, du rejet de l’autre, de la haine.
Et le coronavirus, avec sa rapidité d’expansion, a incité bon nombre de gouvernements à fermer leurs frontières.
Puis les villes. Puis les maisons. Et des personnes ont fermé ou révélé leurs cœurs. Dont le niveau d’égoïsme, en l’absence d’attaque de panique irrationnelle, peut se mesurer au stock de papier toilette.
« Vous vous sentez comment, demande le Karma, vous vous sentez comment maintenant que je vous ai donné ce que vous souhaitiez ? Maintenant que chacun de vous est enfermé dans ses frontières ? Maintenant que n’importe qui et ton voisin peut être le porteur du virus ? »
Car à moins d’accepter une perte générale, radicale et insupportable de liberté, les frontières ne suffisent pas. Ne parlons même pas du ridicule d’un mur. Et le virus se contrefout de ton pays de naissance ou de la couleur de ta peau.
J’en parlais il y a quelques jours avec mon fils quand je me faisais la réflexion que le terme « raciste » n’est même pas adéquat. Que l’on devrait parler de « colorisme ».
Car le préjugé du racisme ne s’applique en fait qu’à un couche superficielle de l’épiderme, quand nous appartenons tous à la même race, celle des humains.
Et ça aussi, c’est un rappel de ce virus.
Nous sommes tous les passagers de la même planète, et tous interconnectés. Pour le meilleur, et hélas parfois, pour le pire.
Enfin, il y a aussi un autre facteur karmique, dans cette crise, que je ne peux pas m’empêcher de considérer et c’est celui de l’âge.
Car si l’empilage des ans permet à certains d’empiler également les expériences et la sagesse, il est pour d’autres un risque plus élevé de se retourner sur sa vie déjà écoulée, de la trouver inférieure à ses rêves et d’en concevoir de l’amertume.
Il est aussi le risque de regarder devant, de voir le nombre statistiquement moins élevé d’années de vie et d’en concevoir de la peur.
Personne n’est à l’abri de ce genre de constat et je sais à quel point, quand j’ai passé la quarantaine, j’ai dû me battre pour ne pas me noyer dans le regret, pour affronter bon nombre de désillusions et ne pas acheter une décapotable couleur rouge pompier.
C’est ce double facteur amertume et peur qui peut inciter un plus grand nombre de seniors à voter pour des personnes qui leur chantent les sirènes d’un passé glorieux et leur permettent de concentrer leur colère sur un autre. Celui qui leur aurait tout pris et les aurait empêchés de réaliser leurs rêves.
L’autre, l’étranger, l’immigré.
Une colère et une peur de cette amplitude ne peuvent être sans conséquence.
Et j’y vois l’horrible effet miroir dans le spectre d’action du virus actuel. Qui pourrait, sans action solidaire de toutes les classes d’âge, décimer les plus âgés parmi nous.
Et ce n’est dans doute pas un hasard si les deux gouvernements élus sur les bases de la peur et du repli vers le passé et entre leurs frontières, les États-Unis et l’Angleterre, sont aussi ceux dont la réponse approximative des gouvernements met le plus ses citoyens en danger. Le premier ministre Anglais ayant compté pendant longtemps sur une immunité collective. Et certains, dans le gouvernement Américain, ayant cyniquement envisagé de sacrifier les plus âgés au nom de l’économie.
Car, si chacun de nous a un karma individuel, nous avons aussi un karma familial, un karma du pays, et un karma planétaire. Et les karmas de groupe ne donnent pas dans la nuance, ils peuvent cogner sans se soucier de la responsabilité de chacun. Ils sont terribles et terriblement injuste à l’échelle de l’individu.
Mais ce virus épouvantable est là pour nous enseigner collectivement.
Préférerons-nous vraiment nous enfermer chacun dans nos bulles ou préférerons nous la liberté ? Celle de voyager, de vivre et d’aimer ?
Souhaitera- t-on vraiment haïr l’autre pour sa différence ? Ou n’est-on pas content, en fait, de pouvoir compter en temps de crise sur la solidarité ?
Des plus jeunes, du corps médical, des policiers, des commerçants, des livreurs… des autres ?
Respecterons-nous plus les animaux et la planète ?
Continuerons-nous, au bout du tunnel, à servir aveuglément une économie inhumaine et destructrice pour le bénéfice de quelques manipulateurs avides ?
Essayons déjà, collectivement, de ne pas nous laisser envahir par la peur, la colère ou la haine. Et de ne pas agir en étant dominés par ces émotions.
Car sinon, c’est collectivement que nous subirons le karma.