Traduction approximative du « when they go low, we go high », qui a été d’usage aux Etats Unis avant la présidence de Mister Trump.
Maintenant, je le crains, le constat qui est fait là bas, c’est plutôt un « when they go low, we go high and they take advantage of it to go lower » : quand ils se rabaissent et qu’on plane, ils en profitent pour creuser plus profond.
Car ce mépris aristocratique face au plébéien mal élevé n’a aucun impact sur le narcissique intense de ma classification. Celui qui n’a pas l’intelligence du psychopathe et se contrefout des apparences.
« Tirez les premiers, messieurs les anglais » n’a de sens que si les parties en présence ont la même notion de l’honneur.
Dans les années trente, face à la naïveté ou la lâcheté des gouvernements anglais et français, Hitler est allé toujours pour loin et a fini par envahir la Pologne.
Car un manipulateur narcissique est comme un enfant : en l’absence de limites fermes, il va aller toujours plus loin. Et si l’adulte fait semblant de ne rien voir, il le prend comme un blanc-seing aux pires actions.
La pure fête du slip.
Il faut, le plus tôt possible, l’intervention sans concession d’une personne responsable.
Et c’est important que la réaction soit très très rapide : plus la personne responsable, gouvernement, peuple, sénat, parent… laisse le narcissique tester ses limites, plus il ira loin, plus il va s’installer dans ses errements, plus il va oser, et plus il sera difficile d’endiguer la marée.
Et quand je parle d’intervention, je ne parle pas d’une remontrance douloureusement déçue ou d’une réparation mesurée.
Le narcissique n’a aucune conscience ni aucun cœur, il n’a que faire de vous décevoir. Et si la mesure de votre réponse, dans son cahier des charges mental, pointe vers une colonne des crédits supérieure à la colonne des débits, c’est que ça valait le coup. Il sera prêt à recommencer et payer la taxe.
Il faut une réaction, une punition suffisamment lourde pour décourager.
Avec un narcissique, un bully ou une brute, prendre de la hauteur ne servira à rien. Il va pousser, tirer, te jeter de la boue ou des pierres jusqu’à ce que tu réagisses.
Un bonne personne n’aime pas la guerre, et abhorre le conflit. Mais si elle a été ciblée par un tordu à l’égo hypertrophié, et que la mise à distance est impossible, par exemple parce que la personne est un parent ou un président, elle n’a pas d’autre choix que de se battre.
Mieux vaut alors y aller dès le début, avant que le méchant n’ait gagner des forces après ses premières victoires. Et y aller à fond.
Il y a des circonstances où l’on ne peut pas rester dans sa tour d’ivoire, notamment celles où les truands attaquent le château au mortier. Et où l’on est obligé d’aller en découdre dans la boue.
Prendre de la hauteur, dans ce cas, ce serait laisser le terrain libre au manipulateur. Pour lui, que du bonheur…
C’est le risque que vient de prendre le sénat américain en ne destituant pas Trump car ce que ce président va en retenir, c’est qu’il a maintenant le droit de faire ce qu’il veut en toute impunité.
Espérons qu’il n’envahira pas la Pologne…