Pendant la seconde guerre mondiale, la lutte entre le bien et le mal était clairement définie : c’était les Alliés contre les Nazis.
Avec des nuances, bien sûr. Car tout comme l’armée Alliée devait avoir son lot de salopards, il y avait forcément, côté Allemand, des bonnes personnes entraînées par le rouage étatique.
Le bien et le mal s’affrontent rarement aussi clairement à travers des frontières aussi bien définies. Ils s’affrontent au sein d’un pays, d’une entreprise ou d’une famille.
Dans un monde où le réchauffement climatique menace notre présence sur Terre et où le mal est passé depuis quelques années en mode turbo.
Les démocraties, avec leurs défauts intrinsèques et leurs fragilités particulières, sont encore les modes de gouvernements les plus respectueux de la personne, quand la voix de chacun a le droit de s’exprimer.
Mais elles sont toutes en danger actuellement et il est facile de penser qu’un certain homme de l’Est s’amuse à tirer les ficelles et joue aux échecs avec nos vies, à travers les réseaux sociaux dans lesquels il a fait investir massivement, la corruption des politiciens, les menaces, la séduction et le chantage.
Pourtant, il ne pourrait rien sans notre complicité d’électeur.
Et il est devenu vital pour chacun de nous d’apprendre sur le sujet des manipulateurs, sur ce coté obscur de l’humanité.
Et ce n’est sans doute pas un hasard, si, dans les deux démocraties à la tête de la charge contre le mal pendant la seconde guerre mondiale, les États-Unis et la Grande Bretagne, il y a actuellement deux personnes publiques visiblement négatives et toxiques.
Des personnes que, sur ma grille personnelle, j’évalue comme étant des -7, c’est à dire des sociopathes. Sans l’intelligence suffisante pour appartenir à la catégorie des psychopathes, qui, eux, savent se cacher mieux que ça.
Le danger de ces sociopathes, c’est qu’il ne se sentent pas obligés de se conformer à des règles communément admises de courtoisie, de bienséance, de vie en société.
Ce sont des manipulateurs qui n’ont pas assez d’intelligence pour sentir certaines limites subtiles. Ou pour se soucier du moyen-terme.
L’avantage, c’est qu’avec leur politique de la terre brûlée, ils se cachent beaucoup moins bien. Et qu’ils permettent à chacun de ces pays, dans un cours en accéléré, d’apprendre les dégâts colossaux générés par ce genre de profil.
C’est mon espoir que ces pays ne sont pas confrontés à de telles épreuves par hasard. Au delà du fait que dans sa partie d’échec, notre méchant venu du froid a peut-être délibérément décidé de s’attaquer en premier aux pièces importantes, je crois au destin.
Et la Grande-Bretagne et les États-Unis, fers de lance de la résistance, ont peut-être été choisis pour, encore une fois, après une leçon qui met pour le moment leur identité en péril, être à l’avant-garde du combat contre le mal.
Avec mon expérience sur le sujet, j’ai immédiatement repéré chacun de ces deux narcissiques, quand ils ont émergé sur la scène publique, à peu près au même moment, il y a trois ans.
Et je me suis mise à suivre avidement les informations américaines et les journaux anglais pour voir comment chacun pays gérait cette toxicité de haut niveau. Pendant que chaque manipulateur affichait son profil psychologique de plus en plus visiblement, une grande première à ce niveau de célébrité dans un pays démocratique. Et que chacun d’eux, avec des nuances, s’est défini comme une victime des médias.
À mon immense soulagement, après différentes hypothèses de trouble psychologique ou de comportement social ambitieux et sans scrupule, chacun des caractères a fini par être identifié de plus en plus comme narcissique.
À mon immense frustration, dans la presque totalité des cas, cette identification ne s’est effectuée que dans le camp de l’opposition politique au manipulateur.
Les mêmes personnes américaines de gauche qui identifient à juste titre le politicien de leur pays comme narcissique, ces mêmes personnes que je suis sur Twitter et dont je loue l’intelligence et le discernement, sont celles qui vont défendre le narcissique anglais, pour la simple raison qu’il partage apparemment leurs sensibilités sociales. Ou leur genre.
Et inversement : les électeurs de droite anglais dont je loue la perspicacité et les valeurs et qui ont rapidement lu à travers le jeu de leur narcissique local, sont les mêmes qui vont louer à distance le politicien américain pour ses actions.
Mais bon sang !
Un manipulateur n’a aucune conviction qui lui soit propre.
Il va utiliser ce qui marche. Il va vous tenir la main, vous débitant à un rythme hypnotique ce qu’il considère secrètement, lui, comme des fadaises, vous rassurant, vous entraînant sur le chemin qui mène au cœur du volcan. Et vous pousser dedans.
Car un manipulateur ne voit en vous que son seul intérêt et l’expérience termine inévitablement dans les larmes : les vôtres.
Et il est plus que temps de s’éveiller aux enjeux. D’arrêter de se comporter en mouches attirées par la lumière de la bougie, qui, une fois brûlées, vont se jeter dans le feu de la cheminée.
Car face à des gouvernements injustes ou des entreprises inhumaines, il y a le risque d’écouter les sirènes du pire, de la révolution, des fascistes, des extrêmes, du démagogue. Et de se jeter dans les bras de manipulateurs encore plus dangereux. Car ils ne seront pas tenus de se cacher, au nom des des règles les plus progressives, les mieux intentionnées de nos sociétés.
Il nous faut prendre conscience du problème et apprendre à reconnaître les profils négatifs. Ne plus les laisser grimper les échelons d’une entreprise qui devient alors sans âme, à la recherche unique de l’argent et du pouvoir de quelques-uns.
Les personnes négatives ne devraient pas avoir le droit d’être en charge d’autres personnes.
Et comme un grand nombre d’entre eux est un parent, et que c’est inévitable, les professionnels de la psychologie devraient être formés contre le préjudice qui, face à un enfant émotionnellement détruit et instable et un parent d’apparence calme et se comportant en victime d’une progéniture difficile, les incite à plaindre le parent au lieu d’attribuer les vraies responsabilités.
Pour le reste, pour tout le reste, il nous faut inverser les valeurs dominantes que les manipulateurs, depuis quarante ans, ont fait évoluer à leur image.
Arrêter d’admirer l’ambition sans scrupule, la « capacité à prendre des décisions difficiles », arrêter de valider un marketing de plus en plus cynique et manipulatoire, arrêter de chanter les louages du « sens politique », qui n’est qu’un euphémisme décrivant l’hypocrisie qu’il y a à lécher les bottes d’un supérieur et à planter des couteaux dans les autres dos en s’attribuant le travail des collègues au passage, arrêter de confondre réussite et réussite sociale, arrêter d’accepter l’avidité de quelques-un qui met aujourd’hui notre planète en danger, arrêter de participer globalement à une culture du narcissisme et de l’apparence….
Et prôner enfin les vraies valeurs du meilleur de l’homme, empathie, compassion, solidarité, sens du devoir, responsabilité…
Ces qualités sont celles des vrais leaders. De personnes qui ne tournent pas uniquement autour de leur nombril et n’utilisent pas leur prochain pour des fins personnelles.