Qui l’eut cru ?
Et pourtant, la culture en place, réseaux sociaux au premier rang mais aussi une certaine presse – celle qui n’est pas d’information -, ont tendance à nous vendre un univers de conte de fées.
Tous les gens qui ont réussi sont gentils. Les personnes célèbres sont résilientes et vos amies.
Pour avoir connu un univers médiatique depuis les coulisses – la mode -, j’ai appris à quel point tout ça, c’était relations publiques, apparences, n’importe quoi et compagnie.
Du côté de certains réseaux sociaux, on balance aussi du tout cuit comme quoi tu vas forcément y arriver, que tu es génial, que tout va te tomber direct dans le bec et qu’après la pluie vient le beau temps.
Et pourtant, j’aime beaucoup Instagram et toute l’incroyable créativité qui y est partagée. Mais parfois, toutes ces petites maximes simplistes me courent sur le haricot.
Ça me rappelle cette amie, qui, alors que j’étais en pleine dépression et priais pour qu’on achève mes souffrances me citait cette phrase que, depuis le fond de mon trou, je jugeais vachement inappropriée :
« Ce qui ne te détruit pas te rend plus fort. »
Comme si certaines épreuves ne te rendaient pas plus fragiles. Comme si les chocs post traumatiques et autres phobies n’existaient pas.
Et je n’ai pas été étonnée d’apprendre que l’auteur de cette phrase à mes yeux douteuse – pardon ! – un certain Friedrich Nietzsche, avait sombré dans la démence avant de passer « les dix dernières années de sa vie dans un état mental quasi végétatif » .
Il vivait visiblement dans une illusion.
A mes yeux, ce qui te ne tue pas ne te rend pas nécessairement plus fort. Parfois oui, sur un point précis, en te fragilisant par ailleurs. D’autres fois, seulement en apparence. Et pour certains, au prix de leur âme.
En revanche, si tu traverses l’épreuve l’âme intacte, et ce n’est pas facile, il y a une forte chance pour que tu aies appris quelque chose et que tu sois devenu une meilleure personne.
Apprendre et progresser, la raison principale de notre présence sur Terre, si tu veux mon avis.
Car la Terre est un endroit contrasté. À mille lieues des simplifications qu’on veut nous vendre.
Et toutes les petites phrases mignonnes qui te promettent du ciel bleu pour demain pourraient s’avérer totalement vraies si la seule puissance dont il fallait tenir compte était la bienveillance des anges.
Auxquels, oui, je crois.
Mais il faut aussi compter avec le karma.
Cette force, aussi réelle que la gravité, qui, pour simplifier, ne te récompense pas pour tes bonnes actions, ni ne te punit pour tes mauvaises intentions mais se contente de te renvoyer ce que tu penses, dis ou fais. Elle est sans jugement. Ce qui explique qu’un bon nombre de salopards, avec leur volonté acharnée à réussir, finissent par y arriver. Le monde récompense l’effort, le risque et cette forme de positivité qui peut se traduire par l’ambition.
Si tu es une bonne personne et que tu t’écroules, oui, tu peux prier. Mais cette énergie karmique ne t’aidera pas. Pas avant que tu ne te mettes à penser dans le bon sens. Puis à agir.
Et puis…
Tous les humains qu’on croise ne sont pas tous des bonnes personnes.
Bam, le scoop !
Un bon tiers est négatif. Et les négatifs que tu croises font souvent tout faire pour t’empêcher d’y arriver. Ou vont te dévaloriser. Ou te jalouser.
Ou va se demander comment te bouffer. Ton énergie, ton pognon, ton temps, ton attention…
Sur Terre, il y a donc le karma, qui est neutre et te renvoie ce que tu es énergétiquement.
Il y a des forces surnaturelles qui t’aident. Et c’est mon expérience personnelle qu’elles existent malheureusement dans les deux camps même si je crois le camp des gentils plus fort : le mal porte en lui le germe sa défaite à plus ou moins long terme, il ne sait que détruire puis s’autodétruire.
Enfin, il y a tous les individus mal-intentionnés qui vont te mettre des bâtons dans les roues.
Et les personnes de bien vont devoir se réveiller fissa – les énergies de la Terre sont en train de virer à l’aigre – au fait que l’optimisme aveugle et passif ne suffit pas.
Qu’il faut aussi se battre.