Ma sœur me disait récemment : (j’ai prévenu ma sœur que j’allais la citer dans mon blog sans me censurer et comme elle ne m’a pas signé de décharge et qu’elle est plus grande que moi, c’est pas impossible qu’elle me cogne…) :
« Être expatrié, c’est comme être en vacances sauf que tu travailles la journée ».
(13/12/10 lire les commentaires pour le droit de réponse familial !)
Le Yacaranda est un arbre à fleurs mauves typique de Buenos Aires.
Outre le paradoxe de départ qui a quand même fait marmonner pendant des jours mon mari dans sa barbe des phrases comme « le jour, c’est comme la nuit, sauf qu’il fait jour », je tiens tout de même à rétablir ici quelques faits.
Non, nous les expats, nous ne sommes pas en vacances !!
On m’avait prévenue, déjà, pendant ma formation « femme d’expat » (oui, j’ai suivi une formation femme d’expat, c’est bien la preuve que je bosse) que la plupart des français restés au pays auraient de semblables pensées à notre égard.
Et j’aimerais donc rétablir ici quelques faits.
Oui, il fait beau en Argentine, surtout en été.
Et j’imagine qu’il fait beau aussi dans la plupart des pays (Norvège et Alaska exclus, mais on pourrait en débattre, les aurores boréales ont leur charme) où on envoie nos braves volontaires français.
Minute de respect.
Marseillaise.
Fin de la minute de respect.
Mais ce n’est pas de notre faute, à nous, si la majorité des pays où la main d’œuvre est abordable sont aussi les pays les plus chauffés de la planète.
Ceci dit, là, je donne dans le mesquin, parce qu’on expatrie aussi les cadres pour autre chose que gérer le off-shore. Si. Bien sûr que si !
Et je pourrais ergoter que la France est également un pays très touristique, et même sans doute bien plus que l’Argentine : la preuve en est que tous les Argentins, ou presque, à qui je dis que je suis Française me regardent avec des yeux en forme de bille de loto « Qu’est ce que tu fais là ? Tu te plais ??? ».
Mesdames et messieurs qui êtes restés au pays et qui rêvez peut-être de venir ici, sachez que tout Argentin qui se respecte donnerait sa grand-mère pour être à votre place.
Et d’ailleurs, tout Argentin qui se respecte l’utilise, sa grand-mère, ou du moins sa nationalité, pour aller se déclarer fissa au consulat le plus proche et obtenir des papiers européens. Ça ne fait pas de mal.
Je m’y suis prise un peu tard pour les photos : les fleurs jonchent déjà les rues.
Très nuptial !
Passons maintenant à la défense proprement dite de nos tendres moitiés, qu’elles soient masculines ou féminines (car oui, depuis Beauvoir, les choses ont quelque peu évolué) :
il faut savoir qu’elles se crèvent la paillasse en milieu hostile pour défendre le PIB ou PEB ou je ne sais quel Ptruc de notre beau pays.
En milieu hostile, parfaitement !
Sans parler des heures supplémentaires (mon mari rentre rarement avant 20h00, et il rentre sur les genoux) qu’implique le fait d’encadrer son équipe dans une langue étrangère, il faut aussi savoir se défendre des – multiples ? – avances féminines locales (un expat, c’est toujours bon à prendre), survivre à la cuisine (les empanadas et l’asado c’est très bon, mais ça lasse) et surtout supporter au retour les logorrhées verbales de son époux(se) qui n’a parfois que vous pour se délester enfin de ses quelques 2400 mots par jour.
ET qui a eu un certain nombre de problèmes d’adaptation au pays pendant sa journée.
Entre autres.
Bref, être expat, ce n’est vraiment pas des vacances, c’est l’évidence.
Maintenant, est ce que les femmes ou les maris d’expat sont en vacances ?
Tout un débat pour lequel j’affûte mes arguments…
A suivre, donc.
Heuuuu, je suis non violente donc je ne te taperai pas (en plus pratiquement parlant, ce serait un peu compliqué sans compter que ça reviendrait à cher ;o)…). Mais, je ne me souviens absolument pas d’avoir prononcé cette phrase, d’autant plus que je ne le pense absolument pas 8o/
Ce serait comme dire : ceux qui sont au chômage, ils sont en vacances…. Tout un autre débat… :o(
Hou là ! A peine une semaine d’existence du blog et je médis déjà sur la famille 😉
Je laisse le texte indemne parce que c’est un à-priori assez commun.
Mais je rajoute fissa un "codicille" et je te présente mes plates excuses. Pitiééééééééé, me prive pas de cassoulet 😉