Épuisée !

Il y a à peu près trois ans, j’avais été impressionnée d’entendre parler des jeunes mamans qui montaient une boîte à la toute fin de leur grossesse ou pendant leur congé maternité, parce qu’elles avaient « enfin le temps ».
La créatrice d’« Envie de fraises », dont j’avais entendu parler pour la première fois à une réunion du Centre des Jeunes Dirigeants, – réunion plus que machiste d’ailleurs, avec démonstration du tout nouveau matos "Bang et Olufsen" à un seul bouton pour que même les femmes puissent l’utiliser, ah ah ah -, avait de fait fondé une association pour jeunes mamans créatrices de boîte.

Alors que moi, quand j’ai eu ma fille, qui, pendant trois mois ne dormait que deux heures par nuit et deux heures par jour, j’en venais de facto à confondre le jour et la nuit et à vivre dans un état constant de somnambulisme.

Chez moi à Davron

Je vous présente mon nouveau chez-moi.

Mon ex-quartier à Buenos-Aires : « Palermo chico »

A Buenos-Aires, j’habitais à "Palermo chico", qui est, comme son nom l’indique, une petite partie du quartier de Palermo.

Le quartier de Palermo, proche du río, entre les quartiers de Begrano et de Recoleta, comprend notamment les très branchés Palermo Soho et Palermo Hollywood (l’ensemble des deux formant le Palermo Viejo, le vieux Palermo).
L’article wikipedia confond, il me semble, Palermo Soho et Palermo Viejo tant il est vrai qu’on pourrait légitimement s’y perdre !

Et on comprend mieux, en lisant tous ces noms de quartiers, pourquoi les "Porneños" (habitants de Buenos-Aires) peuvent se définir comme des Italiens parlant Espagnol…

Je vous présente donc mon ex-rue avec ses trottoirs dépareillés et son quota de trottoirs défoncés comme partout, du reste, à Buenos-Aires.

Palermo chico

Palermo chico

Palermo chico

Palermo chico

Mon ex-immeuble, rue Ortiz de Ocampo.

Palermo chico

Et une vue, depuis mon ex-fenêtre, du bus touristique qui passait dessous.

Un code vestimentaire pour aider les papas

J’avais prévu de vous montrer des photos de mon ex-quartier Argentin et de mon nouveau village français.
Mais mon chéri à moi étant parti au taff avec ce qui était sensé être mon cadeau d’anniversaire de l’an dernier, c’est à dire, mon téléphone portable sur lequel j’avais pris rapidement des photos à Buenos Aires avant de prendre l’avion, je vais me rabattre sur un post de comptoir sur un sujet que je qualifierais d’urgence familiale.

Car si vous êtes une femme et que vous avez comme moi au moins un enfant et leur père à domicile, vous avez forcément été confrontée au problème de l’habillage de mon premier par mon second….

le papa code

Les araignées aiment la campagne

Et plus particulièrement ma maison, qui s’y trouve.
Et le hic, c’est que moi, je n’aime pas les araignées.

Ceci dit, grâce à mon séjour Argentin, et à ma confrontation régulière aux cafards de cinq centimètres de long, j’ai un peu relativisé sur l’arachnophobie : à moins de me retrouver nez à pattes avec un exemplaire suffisamment grand pour qu’on puisse lui voir les poils à l’œil nu, je ne crie plus.
Les pilotes d’avion argentins m’auront rendu le même service. Et je ne parle pas ici de leurs poils, vous m’aurez compris, mais de leur façon sportive de manier un zinc.
Je dois décidément beaucoup à ce pays.

Coucher de soleil en Uruguay

Un joli coucher de soleil c’est tout de même plus agréable à voir qu’une araignée en gros plan. Non ?

Au lit avec un touchpad

Sans doute que pour les quatre-vingt quinze pour cent de personnes « normales », qui ne sont ni geek, ni, comme c’est mon cas, mariées à un geek, le terme « touchpad » évoque assez vaguement un truc sur lequel ont tape avec les doigts pour accéder à ses mails.
Même pas un ordinateur, un genre de tablette magique pour grand.
Et c’est vrai que c’est assez ludique les premières minutes, de pianoter dessus…

Mais dans mon cas, mariée que je suis, sans même avoir été droguée avant la mairie et donc sans excuse, à un geek, le touchpad, c’est devenu l’alpha et l’oméga de ma vie quotidienne.

Touchpad, usage n°1

Touchpad, usage n°1.

M’offrez pas de fleurs

Certes, quand je vois mon grand nounours de mari disparaître derrière un gros bouquet de tournesols ou de roses rouges, je suis comme tout le monde, j’ai mon petit cœur tout rose qui fait des bonds de grenouille.

Mon mec a pensé à moi, a pris du temps sur celui qu’il consacre aux pots et aux potes (et il lui en reste peu, il faut être honnête, depuis qu’il a une famille) et a consacré une partie de son budget binouze pour m’offrir des jolies petites choses inutiles qui sentent bon.
Un pur bon geste. Normalement gratuit et sans pensée à long terme. Soyons généreuse.

Rose

Hagard-hagard

Depuis le temps que je rêve de toucher à l’agar-agar, ce petit produit magique et algueux qui transforme tout en gelée !
Il faut dire qu’en Argentine, un pays qui ne connaît ni le navet ni la rhubarbe, et dont la vision de la gastronomie consiste à écarteler une bestiole morte devant un feu de bois, il faut pas rêver trouver de quoi cuisiner rigolo (ils s’en fichent, ils ont le soleil, ils n’ont pas besoin de s’empiffrer pour se remonter le moral…).

Et de l’agar-agar, là-bas, je n’en ai trouvé que sur la liste des produits du très beau et très fameux salon de thé-épicerie « El gato negro ». Sur la liste, mais bien évidemment indisponible à l’achat.
Les Argentins sont les champions de la rupture de stock organisée.

Les algues de la pointe de Beg-Pol by Y. Caradec http://www.flickr.com/photos/la_bretagne_a_paris/4902503870/

À table !

Et comme je suis ici une femme au foyer à la campagne et sans voiture, condamnée à l’achat du superflu par internet (la factrice tape déjà au carreau, on se voit tous les jours et on devrait prendre le café ensemble) et à la cuisine familiale, je cours le prétexte pour m’amuser.
Je cours aussi un peu trop vite lire un bon bouquin romantique pour bovaryser sous la pluie et la couette (la pluie dehors, la couette dedans), mais c’est un autre sujet…

La Bretagne a enfin conquis la France (j’ai froid !!!)

Ce midi ma fille regarde dehors et me dit « tiens, on voit du soleil !», sur le ton étonné qu’aurait eu un croyant confronté à la présence inopinée d’une apparition céleste.
Et c’est vrai qu’ici, en fait de soleil, on peut parler d’apparition céleste…

Et ça me fait penser à cette fameuse blague Bretonne que j’ai entendue raconter par le non moins fameux marin breton et pourvoyeur à ses heures d’excellentes moules-frites (resto « Le bout du monde" à Brest et Lorient, je recommande vivement, surtout avec la sublime sauce aux épices), j’ai nommé : Olivier de Kersauson.

Récolte du goémon by Ghislainedarmor (c) http://www.flickr.com/photos/ghislainedarmor/4937248290/

Ma bretonne de mère qui déteste Bécassine et l’image qu’elle a donnée des Bretons me tuerait si j’avais fait la bêtise de lui donner l’adresse de mon blog !

Une maman brestoise vient chercher son petit garçon : 
« dépêche toi, mon chéri, il y a du soleil, on va aller chercher des moules pour Monsieur de Kersauson, c’est excellent avec des frites, surtout avec une sauce au piment (voir plus haut) »

Et le petit garçon de demander :
– c’est quoi le soleil maman ?
– mais enfin mon lapin, le soleil ! Le soleil, cette boule jaune et lumineuse dans le ciel, tu as déjà vu ça, tout de même !

Et le petit garçon de rétorquer :
– mais maman, comment voudrais-tu ? Je n’ai que sept ans.

Rires frigorifiés, ça réchauffera au moins la mâchoire.

Réclamation céleste (j’ai froid)

La quasi totalité des Argentins aime la France et adore Paris. Et quand je dis « quasi » totalité, à vrai dire, c’est vraiment par acquis de conscience et au nom des trois ou quatre quidams sur trente millions qui auraient une dent contre nous pour une raison personnelle et indéterminée (les Malouines, c’est pas nous, c’est les Anglais).

Tous les Argentins que j’ai rencontrés en tout cas, me regardaient avec des yeux très agrandis en me demandant ce que « por Dios ! », je venais foutre dans leur pays alors que je pourrais manger des croissants sur les Champs.

White bear by mloge (c) http://www.flickr.com/photos/mloge/1182540358/

Vous comprendrez le pourquoi de l’image plus loin…

En tout cas, moi, je vous aurai prévenus…

En cette semaine de rentrée, j’ai eu envie de vous parler "enfants" et du plaisir probable de les (r)envoyer enfin à l’école.

doll faces by normanack (c) http://www.flickr.com/photos/29278394@N00/302834037/

Parce qu’avant de décider de tomber enceinte et avant donc cette fatale poussée d’hormones mal contrôlée à la vue du nourrisson de ma cousine qui aura rendu tout raisonnement immédiatement caduc – la nature est bien faite -, je me suis pris la tête pendant plusieurs années sur les « pour » et les « contres » en matière de maternité.
Et comme les contres étaient plus nombreux que les pour, forcément, j’hésitais un peu.

Mon mari, lui, voulait des enfants depuis longtemps, pour une raison inconnue, que je ne lui ferai pas l’affront de limiter à l’intérêt de la poussée mammaire pendant la grossesse.

Mais si je me souviens bien, ma liste à moi devait donc ressembler un peu à celle ci :

– un enfant coûte une fortune et c’est sans parler de son éducation s’il veut faire médecine et n’a pas l’imagination de son grand-père qui a trafiqué les cigarettes (entre autres) pour financer les siennes

– un enfant te cassera la voiture quand il sera grand…