Déguisement de sorcière minute

Comme la plupart des français, je suis assez résistante, à priori, aux importations américaines. Il faut dire qu’après le plan Marshall et la guerre d’Irak, on a deux ou trois raisons valables d’être méfiants des bonnes idées "made in US".
Et j’ai donc refusé pendant longtemps de souscrire aux festivités d’Halloween : la citrouille ne passerait pas par moi.

On nous avait déjà fait avaler la fête des mères, celle des pères, et celle des grand-mères, le tout dans un but purement mercantile, cette fois le lobby des farces et attrapes ne me ferait pas mordre à celle ci.
Il est à noter, cependant, que dans la série "fête pour un oui ou un non", les Argentins sont bien plus forts que nous et qu’ils ne vous permettent pas d’oublier la fête des secrétaires, celle des enseignants, ou celle des enfants. Entre autres.

Robe de sorcière minute

Mais pour en revenir à Halloween, depuis que j’ai des enfants, il faut quand même avouer que la tradition des déguisements de sorcières et autres fantômes, pour faire la fête et manger des friandises au milieu des citrouilles, c’est quand même plus sympathique que d’aller collectivement en famille fleurir les tombes.

Halloween, pour des petits, vous avouerez que c’est quand même plus joyeux pour toucher du doigt quelques thèmes délicats et possiblement anxiogènes : d’accord, il y a quelques évènements pas gentils dans la vie, mais avant, on peut manger des bonbons…

Les mouches, Marcel Proust et Marcel Pagnol (MP2 !)

Je ne comprends rien aux mouches.
A la réflexion, c’est plutôt positif.

Pourquoi les mouches font-elles tout leur possible pour venir se réchauffer chez moi, pour ensuite se cogner aux murs et aux fenêtres dans ce qui ressemble fort à la recherche éperdue d’une porte de sortie ?
Elles aussi chercheraient-elles à fuir ma cuisine à tout prix ?

Pourquoi viennent-elles systématiquement agoniser dans les vingt centimètres situés entre ma tête de lit et ma lampe de chevet ?
Mon mec dit que c’est parce qu’elles sont attirées par l’odeur mais j’aimerais trouver une explication à la fois plus flatteuse et plus scientifique.

Vue des toits de Davron sous la brume du matin ben tiens

Vue des toits de Davron le matin dans la brume. La maison qui domine est celle où ont habité les deux célèbres écrivains du titre.

Revendications de la ménagère de moins de cinquante ans.

La première fois que j’ai entendu cette appellation de « ménagère de moins de cinquante ans » , chère au cœur de nos amis publicitaires, elle m’avait fait ricaner : j’étais très loin de me sentir concernée.
Mais maintenant que je me retrouve en plein dans la cible, elle me ferait plutôt rire jaune.

Parce que oui, je comprends à présent pourquoi lesdits publicitaires s’en prennent à nous, mères à plein temps ou ménagères à mi-temps : après plusieurs heures de boulot casanier, ils jouent sur du velours pour nous convaincre d’acheter des trucs en packs, en lingettes ou en tubes ou quoi que ce soit d’autre qui mette la planète et les ours blancs en péril mais qui nous permette de gagner trois secondes.

On ne parle pas assez du burn-out de la femme au foyer…

Vaudou ménager

Photo mystère

D’après le Jules, la semaine dernière, j’ai un peu trop donné dans le style « amour, chèvre et beauté ». Mon mari préfère le cynique, le corrosif, en un mot le saignant et il ne va pas tarder à être servi… Mais ce n’est pas tout à fait un hasard si ma production bloguesque s’est un peu

Rugby au zoo spaycific’

Dimanche dernier, nous étions familialement en Sarthe, pays de la rillette, où j’ai le bonheur d’être née.
Et j’ai traîné tout le monde au zoo, plus particulièrement au Spaycific’zoo, spécialisé en oiseaux.

Déjà que le Jules est venu un peu à reculons, quand il a vu son premier piaf, frigorifié sur une poutre, il a tout de suite grogné que lui, il avait le choix de pouvoir rester dormir au chaud.

Spaycific'zoo

Et c’est vrai qu’après le parc des oiseaux d’Iguazu, au premier abord, notre zoo Sarthois avait surtout l’air spécifiquement tristounet.

Spaycific'zoo

Gigoteuse maison

Quand j’ai commencé ce blog, en décembre, j’avais le triple objectif d’écrire (logique), de créer (pourquoi pas ?) et de trouver un taff (urgent !).
Et il faut avouer que sur ces deux derniers points, je n’ai pas tout à fait rempli mes objectifs…

En ce qui concerne le fait de travailler, j’attends encore un petit peu : rentrer dans ce doux pays de la paperasserie qu’est la France, me donne à penser que le simple fait de réinscrire sa famille à la sécurité sociale et à la CAF, est bien un travail en soi.
Quiconque se plaint en Argentine, de ce qu’on appelle là bas les « tramites », n’a pas été confronté au souci du détail français…
Malgré tout, il faudra tout de même que je songe un jour à mettre la suite de mon CV en ligne, je ne voudrais pas décevoir les chasseurs de tête, que je visualise facilement empressés (la visualisation positive, c’est définitivement mon truc).

En attendant de trouver le courage, je vais donc vous révéler quelques créations récentes.
Et dans un souci, déjà mentionné, de ne pas vous étouffer sous le poids de ma sublime créativité, voici donc une photo de ma modeste serviette-torchon-bavoir réalisée pour la cantine.

serviette

Serviette fermée sur du bleu qui pique les yeux.

Une école publique très sympathique

Comme vous l’aurez peut-être noté si vous avez fait partie des rares lecteurs de cet été (je ne vais pas plus sur les sites de statistiques, que je ne monte sur un pèse personne depuis ma deuxième grossesse, je ne suis pas masochiste), je ne suis pas une fan du système scolaire français classique.

Et comme je l’ai déjà évoqué dans le post mis en lien plus haut, je me permets d’autant plus de critiquer que la majorité de ma famille et de ma belle-famille a gagné ou gagne sa croûte dedans.

Que je vous donne cette fois le détail : un grand père directeur d’école qui est allé éduquer en Afrique à trois semaines de trajet de son Berry natal, – pirogue comprise -, marié à ma grand-mère institutrice ; une tante agrégée mariée à un autre professeur et partis en couple éduquer à Madagascar pour perpétuer la tradition familiale ; et enfin une cousine qui s’est « contentée » de la banlieue parisienne, une aventure de nos jours, à ce qu’il paraît.

A qui je peux ajouter mes beaux parents et mes tantes par alliance, enseignants exclusivement haut-marnais.
Ma grand-mère par alliance, par exemple, directrice d’école dans ce beau département, et à qui des parents affolés venaient parler de leur progéniture, est connue pour leur avoir répondu : « Comment voulez vous que moi toute seule j’en fasse un gars intelligent alors que vous vous êtes mis à deux pour en faire un imbécile ? ».

Mon mec aime les femmes de caractère, ça doit venir de là…

Davron

Portail de l’école publique de Davron à côté de la mairie.

Maman conduit

Hier, j’ai pris la voiture pour emmener mon aînée à son cours de cirque.
Et quand le plus petit m’a vue au volant il a commencé à dire, sur un ton interrogatif et quelque peu angoissé : « papa ? papa ? ».

Parce que oui, je ne conduis pas souvent et ça saute même aux yeux d’un bébé de dix-huit mois.

La voiture

La voiture

Mon petit village

À lire sur l’air d’ "Ulysse" de Ridan !

Après la vague générale des «ce n’est pas trop dur de rentrer en France après l’Argentine ?» est venue la vague des «ce n’est pas trop dur de t’installer à la campagne après Paris et Buenos Aires ?»

Et c’est vrai que ceux qui me connaissent depuis longtemps savent que je ne suis pas, à priori, une fille de la campagne.
Et que depuis que mes parents ont décidé quand j’avais trois ans, dans l’intérêt du chien et des enfants (dans l’ordre) de migrer à la campagne, je n’ai eu de cesse de la quitter.
Ce que j’ai fait par la suite pendant à peu près vingt ans.

Davron

Campagne près de Davron.