sardine d’avril

Le premier avril, en France, on fait des blagues et des poissons. En Espagne, cela s’appelle « Dia de los Santos Inocentes » et tombe un 28 décembre… tant que je vis près de Madrid, je vais devoir redoubler de vigilance deux jours par an ! Ma fille s’est particulièrement régalée aujourd’hui à me faire croire qu’il y

Grenade et l’Alhambra

S’il y une ville que j’aime particulièrement en Espagne, c’est Grenade. Quand j’y étais venue, adolescente, avec mes parents, je suis tombée irrémédiablement amoureuse de l’Alhambra. Magnifique palais des sultans Nasrides qui a marqué mon imaginaire romantique. J’avais dans la tête des guerriers maures d’antan, sur leurs pur-sangs, extraordinaires de force et d’arrogance. Et dans

des scones super bons !

En tout cas c’est ce que pensent mes enfants ! J’en tiens la recette originale du livre de Danièle Mazet-Delpeuch, « Carnet de Cuisine », mais je l’ai fait évoluer au fil du temps. Ce livre est extrêmement intéressant puisqu’il s’agit en fait de la biographie de celle qui fut chef à l’Elysée et dont la vie a

je nous souhaite de décoller

Il y a ce verbe en anglais, qui, à mon avis, n’a pas d’équivalent dans notre langue…

« To soar ».

Et ce mot comprend, dans ses quatre lettres toutes simples, à la fois le bonheur de voler, la sensation de planer très loin au dessus des soucis, grands et petits, et l’exaltation de se sentir vivant.

To soar ! Décoller au plus haut en sentant frémir la force de ses ailes.

Moment de grâce qui m’arrive à moi quand j’écoute une musique particulièrement prenante ou quand j’ai le sentiment d’avoir enfin réalisé quelque chose qui en vaut la peine.

Et c’est souvent quand on a traversé un épais brouillard de peur et de doute que cette aube claire et dorée se fait la plus intense.

C’est, j’imagine, ce que doit ressentir l’alpiniste au terme de son ascension.

Une heure de soleil !

Et c’est parti pour un film Youtube qui vous illumine la journée… Il fallait compter sur les Irlandais, inventeurs du concept de la pluie qui fait du bien, pour trouver une solution pour se fouetter le sang et le moral au cœur de l’hiver. En ce qui me concerne, ce matin, avec Lord of the

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Haut les cœurs !

Haut les cœurs, le temps est tellement pourri depuis des mois que j’en viens à oublier à quoi ressemble le soleil.
Est-ce que c’est moi, ou est ce qu’il faisait déjà aussi mauvais avant que je ne rentre d’Argentine où je prenais ma dose de vitamine D comme un acquis?
J’ai fait un sondage autour de moi et les avis divergent.

En ce qui me concerne, je ne peux m’empêcher de songer aux prédictions quasi apocalyptiques que j’avais entendues à une conférence écologique organisée autour de monsieur Nicolas Hulot il y a à peu près quinze ans. Les météorologues présents prévoyaient alors de fréquentes rafales de vent comme premiers symptômes de catastrophes dont ma mémoire n’a heureusement rien retenu (en bonne trouillarde qui se respecte, j’ai l’amnésie pratique).
Ce qu’ils n’avaient pas précisé à l’époque, c’est que le vent pousserait les nuages blancs pour vous plomber avec des nuages gris. On en viendrait presque à souhaiter certaines fois qu’un Dieu vengeur brandisse carrément et clairement le trident de la foudre plutôt que de nous étouffer à petit feu sous la mélasse.

En attendant, ma fille apprend des poèmes de circonstance sur un escargot épanoui et mon fils, quand il se réveille de sa sieste, me demande "où il est le soleil ?". À croire que cet imbécile là (je parle du soleil, bien évidemment) n’est encore bon que pour faire fondre la banquise.

Rio de Janeiro sous la pluie.

Et une photo de Rio de Janeiro sous la pluie pour se consoler un brin.

Maman en burn-out

Hier, quand j’ai expliqué à une copine que je n’avais pas emmené mon fils à l’école parce que j’étais trop crevée pour prendre la voiture, j’ai senti comme une légère lueur ironique s’allumer dans son regard.
Une lueur genre « Ouaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaaais, quand on est femme au foyer, trop dur de se remettre de son stress entre la manucure et les parties de poker ».

Et pourtant, je vous promets, avec mes ancêtres bretons blindés d’orgueil, âpres à la douleur et résistants au crachin, je ne donne pas avec gaité de cœur dans le fragile, et quand je dis que je suis fatiguée, il faut m’imaginer avec des vertiges.
L’avantage, c’est que hier, par acquis de conscience et pour éliminer les hypothèses hypoglycémie et hypo-magnésium, je me suis enfilé quatre paquets de Maltesers avec bonne conscience.
Mais tout de même, j’ai fait depuis quelques recherches et j’en suis venu à penser que j’étais peut-être en plein burn-out.
Et que le burn-out de la mère au foyer, en dépit d’un livre qui a été écrit sur le sujet, est encore salement sous-estimé.

Maltesers

Rescapé.

Match Yvelines contre Paris

Post à lire sur cette musique ci ou cette musique là.

Avant d’habiter Buenos-Aires, j’ai longtemps habité à Paris : dans le 3ème un peu, dans le 5ème beaucoup, dans le 8ème légèrement, dans le 16ème sans élan, dans le 17ème passionnément et dans le 18ème familialement.
Et j’étais une amoureuse de cette ville : pour vous dire, quand je suis rentrée d’Argentine après deux ans et demi d’abstinence de mère patrie, mon passage dans le métro de la capitale m’a presque tiré des larmes aux yeux. Ah, cette mauvaise odeur incomparable !
On peut donc dire sans mentir que j’étais un cas.

Jamais, Ô grand jamais, en dépit du prix du m2 divisé par le nombre d’enfants et additionné de l’encombrement, je ne quitterais cette ville. Si mes futurs marmots avaient envie d’air pur, pour ça, il y aurait les parcs. Ou alors les inhalateurs à la ventoline.

Chavenay

Village de Chavenay.

Moi aussi, j’écris du porno.

Finalement, j’ai décidé de commencer mon futur best-seller par la troisième phrase, celle qui dit « It was by far the very best fuck she ever had. Ever », celle qui va me permettre d’aller droit à l’essentiel dès les premières pages, c’est à dire : droit au cul.

À vrai dire, l’essentiel dans notre monde moderne qui apprécie des valeurs sans chichi, serait plutôt bipolaire : il n’y a pas que le cul dans la vie, ne nous y trompons pas, il y a aussi le pognon. En plus, certaines fois que je ne nommerai pas, mon dernier permet d’acheter mon premier.
Et parfois, mon premier permet d’obtenir mon second.
Ce monde est décidément bien fait.

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