l’immense danger de l’immunité d’un sociopathe

Les sociopathes ou autres malades de l’égo sont parmi nous : ils sont votre sœur, votre cousin, votre voisine ou votre collègue.
Et ce qui empêche les pires d’entre eux de vous voler, de vous battre ou de vous tuer, c’est la loi et la peur de sa rétribution.

Sans elles, vous vous rendriez vite compte de ce que la civilisation n’est, pour pas mal d’entre nos concitoyens, qu’un vernis qu’il leur faut s’appliquer, un camouflage pour vivre en société.
Et c’est une réalité qui nous explose au visage quand il y a une guerre ou tout autre évènement désagréable : « comment est-ce possible ? », se demandent alors en cœur les naïfs, dont j’étais.
La guerre rendrait-elle méchant ?
Oui, sans doute un peu… Mais pas que.

La guerre permet surtout à la vraie nature de chacun de se révéler.
Et dans certains cas, de se déchaîner.

C’est pour cela que de convention en justice internationale, pour éviter les pire exactions, on a essayé de codifier les conflits.
Car le grand, l’immense danger pour nous tous c’est lorsqu’un sociopathe a la conviction de son immunité.

À l’échelle de l’individu, j’ai vu une mère qui prenait constamment la défense de ses fils, contre écoles, institutions et le reste de la famille.
Et j’ai vu l’aîné consciemment essayer de noyer son cadet dans une piscine jusqu’à ce que j’intervienne.
Non, ça n’était pas un jeu. Et j’ai vu aux yeux du cadet qui essayait désespérément de reprendre son souffle qu’il l’avait bien compris.

Les conséquences sont bien plus étendues lorsque ce sont les riches et puissants qui sont, encore et encore, exonérés de leurs crimes.
Parce que les autres riches et puissants prennent des notes.
Comment est-ce encore toléré que Bill Clinton, pour ne citer que lui, soit traité en président respectable et participe à des conférences pour lever des fonds ?
Quand aucune enquête n’a été faite pour établir s’il était ou non coupable de crimes pour lesquels son potentiel pourvoyeur a été emprisonné ?
Ce qu’en retiennent les riches et puissants actuellement, c’est qu’il suffit de lâcher un rouage de la machine, et le suicider dans le silence de sa cellule puis de supporter les persiflages des indécrottables citoyens encore bêtement attachés à la morale. Pour le reste, tout ira bien.
Et Trump 2.0. s’il n’est pas puni par la justice pour ses multiples crimes et est réélu, ne sera pas juste deux fois pire : il le sera exponentiellement.

L’impunité, c’est ce qu’apprennent au biberon un bon nombre des enfants de ces riches et puissants sociopathes.
Mêlée à un profond sentiment de supériorité et donc, à la conviction de l’infériorité des autres, par nature exploitables.
La prochaine génération ne peut qu’être pire….

C’est aussi ce qu’a appris Israël, voguant depuis 75 ans ans d’horreur en horreur, de spoliations en tortures, d’oppression en dystopie, sous le regard complice et bienveillant de tous nos médias et de nos gouvernements de nos démocraties occidentales.
Et, pour reprendre une expression anglo-saxonne, j’ai personnellement avalé cette propagande hameçon, ligne et canne à pêche : que les sionistes avaient le droit à cette terre ancestrale, que Israël était une démocratie civilisée qui n’aspirait qu’à la paix dans un environnement hostile… Jusqu’au jour où, il y a à peu près cinq ans, j’ai vu, sur feu Twitter, l’image d’un soldat israélien ricanant en train de mettre en joue un enfant.
Puis, sur le même réseau, j’ai entendu les bandes sons de snipers israéliens en train de s’amuser à viser des médecins qui couraient sauver des enfants.

Comment était-ce possible ?
Le plus hallucinant pour moi a été qu’aucun média n’en parlait. Alors que ça aurait dû faire le tour des infos en continu jusqu’à ce que l’ensemble des pays pourvus en principes, dans un grand élan de solidarité outrée, demandent des comptes, exigent la mise en route de la justice internationale.
Mais non.
Rien.
Le silence.

Et c’est dans ce silence que les générations successives d’israéliens ont baigné dans la plus parfaite impunité, dans le cocon confortable de leur prétendue supériorité.
Mais quel dieu, en réalité déclarerait « hum, j’aime bien ceux là, mais les autres, je les ai ratés, je crois que je vais les noyer, dans la flotte, les sauterelles ou la fureur de mon ire » ?
(#Irae ou dièse Irae comme l’a vu mon cher et tendre sur BlueSky)
N’en déplaise à Wikipedia, il me semble que ce sont là les actions légendaires d’un dieu un tant soit peu violent. Et les évangélistes états-uniens qui souhaitent vivre leur vie au plus près des enseignements de l’ancien testament, n’ont pas l’air d’aller très bien…
C’est un dieu d’une antiquité que l’on croyait révolue. À l’image de celui de Carthagène qui demandait que l’on jette ses enfants au feu.
Aujourd’hui, Israël se « contente » de brûler ceux des autres et de se préparer à sacrifier des vaches rousses…

Heureusement qu’en dehors des sionistes, qui semblent avoir pris certains textes un peu trop à la lettre, il y a autant d’humanistes juifs, célèbres ou non, contemporains ou non, séculaires ou non, qui sont depuis toujours aux premiers rangs de la Résistance. Ils ont toute mon admiration et ma reconnaissance.
En ce qui me concerne, je me suis réveillée beaucoup plus tard…

Et c’est dans notre silence que les israéliens ont pu créer un enfer sur Terre à d’autres humains.
C’est dans notre silence, qu’ils ont glissé sur la pente de la sociopathie au point où ils se croient autorisés à traiter ouvertement les Palestiniens « d’animaux humains » en plein hémicycle de l’ONU ou d’annoncer tranquillement vouloir établir un état de siège autour de plus de deux millions de personnes dont la moitié sont des enfants.

Et c’est parce que les médias ont été à ce point complices que les israéliens pensent aujourd’hui qu’ils peuvent bombarder encore et encore des camps de réfugiés, justement là où l’immense majorité des pays et une Cour de Justice leur a intimé l’ordre de ne pas aller et que dire « on visait juste le terroriste au milieu » ou « oups, on a glissé » devrait nous suffire.
Parce qu’on était désinformés, ils nous prennent maintenant carrément pour des cons.

Ce silence, cette acceptation tacite, qui a créé un tel sentiment d’impunité, est la responsabilité collective de nos médias et de nos gouvernements.
Mais elle deviendrait la nôtre si, face à l’horreur innommable de ce qui se passe en Palestine, nous ne faisions rien.

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