le burlesque des sociopathes

Tous les sociopathes et tous les psychopathes sont des menteurs pathologiques.
Pour le simple fait, déjà qu’ils se mentent aussi activement à eux-mêmes. C’est la conséquence immédiate de l’hypertrophie de l’égo.

Ils sont les meilleurs, ils sont le sel de la Terre, ils ont tous les droits, la vie a été méchante avec eux, ils sont obligés de battre leur conjoint, la victime c’est eux…
Ils se mentent de façon permanente.
Une certaine personne, que je côtoie de beaucoup trop près, va jusqu’à complètement réécrire son histoire.

Lorsqu’il s’agit de mentir aux autres, le psychopathe, ceci dit, le fera de façon très intelligente, sachant admirablement, par exemple, manipuler les mots pour en faire un usage totalement contraire.
Et ce sont les #bekind ou #dontjudge, apologie de la tolérance, au demeurant une bonne chose… Sauf lorsqu’elle est utilisée en fait comme de la complaisance, pour accepter la méchanceté et ne pas juger les personnes toxiques.
Et c’est ainsi Hollywood qui détruit les héros et nous explique que Cruella avait ses raisons pour transformer des chiots en fourrure : un dalmatien avait tué sa mère.
Dans le même ordre d’idées, le mot « inclusion » aux États-Unis est utilisé pour favoriser un groupe de personnes sur des critères autres que la compétence aux détriments d’un autre groupe de personnes et n’est, paradoxalement, qu’une autre forme de racisme.

Les mensonges de psychopathes sont très très subtils et il faut parfois du temps pour les identifier.
En général, après que beaucoup de dommages aient déjà été commis et qu’ils aient gagné, au passage, beaucoup de pouvoir et beaucoup d’argent.


Ce qui caractérise en revanche les mensonges de sociopathes, c’est un sens inné du burlesque.
Vous avez le sentiment que le monde marche sur la tête et que les fous ont pris le pouvoir ? C’est, à mon avis, parce que trop de sociopathes ont mis leur empreinte, dans un pays ou un groupe d’influence.

Et ça pourrait être drôle, si ça n’était pas aussi dangereux.
C’est un ridicule qui peut tuer.
Le Joker de Batman.

Le sociopathe, moins intelligent, beaucoup plus dominé par ses émotions est beaucoup moins logique que le psychopathe.
Mais il s’appuie en revanche pour réussir et manipuler les foules, sur un sixième sens beaucoup trop sous-estimé : sur l’intuition.
Pourquoi des clowns comme Hitler et Mussolini ont galvanisé à ce point tout un pays ? Parce qu’ils ont su, instinctivement, appuyer sur les bons boutons de leur concitoyens et déchaîner leurs émotions.
On n’est pas meilleur aujourd’hui avec Mister Trump qui va jusqu’à se maquiller pour le rôle…

Et là aussi, j’ai « la chance » d’avoir un autre de mes proches dans cet exact cas de figure.
Rien n’a de sens, dans ce que font et justifient les sociopathes, parce qu’ils vont faire ouvertement ce qu’ils vous reprochent.
Et vous avez le sentiment, tout soudain, qu’ils veulent vous faire vivre dans leur fiction, dans un monde inversé où tout paraît délirant.

À l’échelle d’un pays, cela donne Israël, en train de martyriser tout un peuple, au nom de son martyre passé qui l’excuserait pour tout au présent.
C’est tout de même pratique cette carte permanente de victime, comme une carte de sortie de prison du Monopoly, qui excuserait de tout, jusqu’au meurtre.
Et on est collectivement confronté à cette sensation ubuesque de voir un pays commettre l’ineffable, entraîné par un gouvernement extrémiste, d’en voir les images, d’en entendre les témoignages, dans le silence presque total, glaçant et complice, de nos démocraties occidentales… Et d’être priés de ne rien en dire à l’échelle individuelle sous peine d’être traités de suppôts d’Hitler.

C’est cela, cette inversion surréaliste, qui est la marque de la sociopathie.
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