Expatriée à la campagne.

D’après le site Femmexpat et leur récent sondage, 81% des expatriées interrogées ont connu à un moment ou un autre "le blues de l’expat".

C’te bonne blague !
Personnellement, j’aurais plutôt pensé à 100% et je me demande si les 19% qui restent sont :
a/en plein déni,
b/en lune de miel au soleil ou
c/shootées au cocktail avec petit palmier.
Il faudrait aussi préciser si les trois cent quarante cinq personnes qui ont répondu sont "expats", comme mentionné sur le site ou "femmes d’expat". Pas tout à fait la même tasse de maté.

Parce que même si je ne sous-estime pas les difficultés d’un gars ou d’une fille qui démarre un nouveau job sous les tropiques ou ailleurs (nounours, tu es mon héros), le gars et la fille en question se retrouvent rapidou (dans notre cas, le lendemain de l’arrivée, sachons ne pas traîner) avec des responsabilités, des potes et des pauses cafés, laissant à sa tendre moitié le soin de défaire les valoches, découvrir le coin autour de l’appart-hôtel et déterminer comment on dit "couche pour bébé" en idiome local.
Un léger coup de blues, vraiment ?
Moi j’ai passé la première soirée à vomir dans les toilettes en me demandant comment j’avais été assez nouille pour me retrouver là, et les six mois suivants à déterminer si j’allais y survivre, à peu près le temps, quand j’y songe, pour qu’on ait enfin deux ou trois meubles, dont un lit.
Comme quoi dormir à même le matelas à nos âges, ça peut miner salement le moral, surtout quand c’est un matelas argentin traité aux acariens et qu’il a mis une semaine à dégorger l’odeur des produits chimiques dont il était gavé.

Mais ceci dit, quand je lis l’article de "FemmeExpat", je m’y retrouve encore pas mal : serais-je expatriée à la campagne ?

Davron