StarBock

Starbucks semble avoir lancé une offensive massive sur Buenos Aires : déjà 30 cafés de la marque aujourd’hui et 60 l’année prochaine.

Star Bock

Et j’en profite pour noter que chez Starbucks, vous pouvez acheter vos chopines en céramique avec la noble intention de consommer moins de carton.
Ça a donc grandement soulagé mon mec de pouvoir nous offrir un bock à chacun…

Il faut dire que je l’avais déjà un peu poussé à retourner chez le glacier Volta avec une boîte en polystyrène que j’avais lavée à la maison et qu’il n’a pas adoré passer pour un con.
j’ai eu beau lui expliquer que les cons d’aujourd’hui sont ceux qui ont raison demain, il a été moyennement motivé pour la suite. Et a préféré rejoindre les rangs de la majorité.
Acheter une tasse Starbucks quand c’est prévu par la boutique, ça lui assurait donc de pas avoir à subir mes petits expériences écolos et le regard ahuri des serveurs.

Pour tout dire, à la base, je ne suis pas une fan de Starbucks.
J’ai plutôt découvert le café parfumé via Columbus Café et son charismatique fondateur Philippe Bloch.

J’ai lu son livre et je l’ai croisé à une conférence pendant un salon pour Entrepreneurs.
Je vous recommande chaleureusement son livre, très drôle, et très intéressant sur toutes les galères, impôts (coucou tonton !), et autres chausse-trappes bien franco-français que doit rencontrer un créateur d’entreprise.

Mon mec y verrait justifiées ses pires impressions sur le marketing (quand pour lui, tout bon marketeux est un marketeux qu’il a étranglé lentement de ses mains, on peut se demander comment je survis à notre mariage…) puisqu’il explique que Starbucks avait fait réaliser une étude de marché avant d’envisager de fondre sur la France. Et que l’étude de marché l’en avait absolument dissuadé.
Au pays du béret, de la DS d’avant (vous avez remarqué qu’il y a TOUJOURS des vieilles DS dans les films américains ?) et du petit noir sur le comptoir, le grand crème en gobelet et, qui pire est, au goût vanille (soyons sérieux deux minutes !) n’avait aucune chance de survie.
Starbucks s’est donc désisté et a offert à Columbus Café, le petit frenchie – ce que son nom n’indique pas – une chance d’attaquer le marché.

Quand le grand américain s’est rendu compte de son erreur, il a convoqué les insolents français et leur a courtoisement expliqué qu’il allait les bouffer.
Jusqu’à présent il n’y est toujours pas arrivé.
GO COLUMBUS GO !

Et cela vous explique que mon café Starbucks, que je sirote régulièrement à l’angle de Castex et de Salguero, n’a pas que le goût de la cannelle (il est d’ailleurs délicieux).
Il a aussi un tout petit peu celui du remords.
Parce que j’aime définitivement Philippe Bloch.
Dans son livre, il explique que pour son premier lancement de trois boutiques de cafés en simultané (il avait un tout petit peu plus qu’une machine à espressos pour démarrer…), il a demandé conseil à un as du marketing. Qui l’a joyeusement et inexorablement planté. Trois boutiques qui se vautrent, ça fait un peu mal au portefeuille.
Et ça ne lui a pas été facile de rebondir, au Philippe.
Il a dû notamment, si je me souviens bien, pousser lui-même le chariot de boissons dans un salon du porno. En imaginant le regard de sa maman…

Mais ça ne me fait pas trop pleurer quand ça permet au passage d’égratigner l’as du marketing en question, à savoir le père DE la femme de la vie D’UN mec qui m’en aura fait boire de toutes les couleurs.
J’y lève ma tasse.

12/01/10 En buvant dans votre bock – ou dans un très joli bol de type campagnard que l’on peut demander sur place – , vous bénéficiez en outre d’un "descuento" de 0,50 pesos (c’est pas cool d’aider la nature ?). Et il est noter que les serveurs refusent tout pourboire (prononcer "propina"). Ce qui, au pays du backchich sous toutes ses formes, est plutôt rafraîchissant.

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