Desprette

Comme toute parisienne qui se respecte, j’ai ressenti à la naissance du petit deuxième un irrépressible appel de la nature et de la verdure.
Certes, je ne suis pas parisienne depuis plus de trois ans mais je l’ai été avant mon épisode Argentin, et je me permets un petit raccourci : une capitale en vaut bien une autre.

Pour être franche, plus que l’appel de la nature, il s’agit surtout d’un irrépressible et subit penchant pour un chez moi qui dépasse le dix mètres carrés par habitant, toilettes incluses. Ce qu’on appelle sans doute le confort bourgeois. A peine quarante ans que déjà voilà l’appel de la charentaise, l’hostilité déclarée pour le squatt’.

Une chaumière, un coeur et des huîtres.

Mon mari, mon cœur à moi, mon julot, ma moitié, en bref le mec qui a commis l’erreur de m’épouser, m’a invitée hier soir à dîner dans un charmant petit resto de Poissy.

Il faut dire que dans pas longtemps, la nounou des enfants rentre en Argentine, et que c’est pas demain la veille qu’on va dégotter une baby-sitter dans notre futur charmant village des Yvelines, Davron, 303 habitants, bientôt 307.

Mais je vous entends déjà ricaner : un charmant petit resto à Poissy, est ce possible ?

Huîtres creuses de Cancale (c) by Haute Bretagne http://www.flickr.com/photos/hautebretagne/4499491891/

Fanfaronnade

Aujourd’hui il va faire sans doute plus de 35° à l’ombre à Paris et on sent pointer l’ombre de la panique. Avec une telle température en Europe, on parle déjà de vigilance jaune en France, d’alerte orange à la canicule en Espagne et d’alerte rouge en Allemagne.
Ce qui m’amuse moins, c’est que le climat soit à ce point là étrange et imprévisible : les effets du réchauffement de la planète se constatent tous les jours.

Sun (c) by Jalalspages http://www.flickr.com/photos/jalalspages/711161806/

Mais je me sens néanmoins l’âme fanfaronne devant un tel début de panique : en France, on ne connaît pas l’expression "sensacion termica" et cela se sent.

Je ne crois pas au Père Noël mais…

Je crois à un Créateur bienveillant, à la magie, aux anges et aux étoiles.

Ouaaaaaaais, je sais, ça fait un peu niais-niais, dit comme ça.

Et pourtant je suis née comme vous, en France, pays de Descartes et du Reblochon et j’ai été élevée dans la plus stricte laïcité républicaine en ânonnant docilement mes grâces à l’Esprit de la Révolution : Liberté, Égalité, Fraternité, Sécurité, Congés Payés, Retraite Dorée.

Red Stars (c) by Trevor D. http://www.flickr.com/photos/pixelcore/78400046/
. Deux parents dans le médical, déjà, ça pousse pas à la fantaisie cosmique, c’est moi qui vous le dis.

Quand j’ai dit, vers mes quinze ans, à mon papa docteur que la médecine moderne devrait un plus plus considérer son client, pardon, je voulais dire – bien entendu -, son patient dans son ensemble, mental inclus et non le considérer de l’œil supérieur du vivisecteur s’apprêtant à disséquer une grenouille, il m’a regardée en se demandant comment j’avais pu sortir de ses couilles.

Le bonheur est à la télé

Cela fait donc quatre ans et demi que nous sommes déconnectés de la télévision puisque cela fait quatre ans et demi que nous sommes connectés à un enfant et que nous avons fait le vœu, pour lui, de nous désintoxiquer de la chose cathodique. Ça a été dur, vous pouvez me croire. Surtout de ne plus sniffer ma dose hebdo de NCIS.

Mais ce pilier pédagogique numéro un, en acier trempé et structure bétonnée n’a absolument pas vacillé sur ses bases depuis.
En tout cas, pas pour nous, les adultes.

Field by Sudeepuk (c) http://www.flickr.com/photos/sudeepuk/127023579/

Moment de solitude au parc

Cet après-midi, je suis partie au parc Meissonier de Poissy avec mes deux enfants et le très beau livre illustré par Éléonore Thuillier, "Le loup qui voulait changer de couleur".
Au passage, Pisciacais et Pisciacaises, je vous recommande tout particulièrement ce parc, il a de très beaux jeux d’extérieur pour enfants.

Ce n’est pas si souvent que je m’occupe de mes petits depuis mon retour d’Argentine : nous avons emmené avec nous leur nounou le temps de nous installer et je m’appuie lâchement sur elle pour sans doute beaucoup plus qu’il ne me serait nécessaire.
Je sais, c’est décadent. Et vous m’enviez horriblement. Et je vais morfler grave dans pas longtemps.
Je sais.

Toujours est-il que pour une fois que je sors mes enfants, l’enjeu est de taille…

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PoléNiquons encore un peu

Hier soir, après sa merveilleuse première journée dans sa future ex-maternelle de Poissy, notre fille est partie se coucher.

Et alors qu’elle avait refusé obstinément de me dire le moindre mot sur ce qu’elle avait traversé pendant l’après midi, notre fille s’est réveillée en hurlant plusieurs fois cette nuit là, blanche comme un linge, claquant des dents et se plaignant de douleurs dans les jambes.
En état visible de choc.

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PoléNiquons

(et pourtant, je ne ferai qu’une très légère référence à notre Dominique national)

Mon mec est très étonné (voir déçu, pour tout dire) du manque de commentaires sur mon blog, et ce, en dépit d’une fréquentation en augmentation régulière.

A vrai dire, je ne vais plus trop voir ladite fréquentation depuis que je suis revenue en France et que je passe plus de temps sur les sites d’agences immobilières que sur mon blog mais je préfère imaginer une foule en délire attendant frénétiquement mon retour en ligne plutôt qu’un nombre de plus en plus réduit de lecteurs, écœurés par mon manque flagrant de persévérance.

Le retour aux sources et au pays a un seul mot d’ordre : restons positifs !

Et donc, pour doper un peu un lectorat timide, j’avais bien imaginé mettre en ligne une série de commentaires en kit.

Mais mon mari me souffle que je devrais traiter des sujets à tendance polémique.

DSK by International Monetary Fund http://www.flickr.com/photos/imfphoto/5407820588/

Contrairement aux apparences, DSKk n’est pas le sujet de cet article.

Et donc, en attendant de vous donner ma très attendue version sur l’affaire DSK, FMI versus MLF, je vais donc évoquer un sujet qui me tient à cœur et qui a l’habitude de faire descendre régulièrement les français dans la rue depuis 68 et ses pavés : l’éducation nationale.

A ceux qui voudraient toutefois leur dose de DSK, je recommande la chanson satirique sur l’air célébrissime de Sœur Sourire "Dominique, nique, nique" que vous pourrez trouver ici.

De Buenos-Aires à Poissy

Si j’avais la chance de recevoir dix euros (soyons généreux !) à chaque fois que quelqu’un me dit "ça doit vous changer de passer de Buenos-Aires à Poissy", voire dans la version apitoyée "ça doit être dur de passer de Buenos-Aires à Poissy", j’aurais certainement de quoi me payer un retour en Argentine, classe business.
Dommage que question plateau repas, ce ne soit plus tout à fait ça en business. Les temps sont durs.

Et dommage que l’originalité aille visiblement de pair avec la charité. A vot’ bon cœur m’sieurs dames.

Et quoi, que reproche t-on donc à cette charmante bourgade des Yvelines d’environ 38 000 habitants ?

Blason de Poissy

Retour à ma terre

(titre choisi en hommage à l’excellentissime Larcenet)

Oui, je sais, je néglige un peu mon blog ces derniers temps.
Mea culpa, mea maxima culpa.
A ma décharge, il faut dire que je n’avais pas trop envie de quitter l’Argentine pour revenir en France et que, alors que je m’y préparais depuis plusieurs mois, je me suis finalement retrouvée toute surprise une fois assise dans l’avion d’Air France.

Air France (c) by ShapeThings http://www.flickr.com/photos/shapeofthings/3275709449/

Et alors que l’avion roulait gentiment sur le tarmac pour trouver sa piste de décollage, je me suis mise à regarder autour de moi et à penser avec force :
« mais qu’est ce que je fous là ? ».