La dérive

Autant je suis vraiment admirative (et pas mal envieuse) des parents dont les enfants mangent naturellement des légumes, autant je deviens de plus en plus suspicieuse devant les ouvrages sensés nous aider à en faire avaler à notre progéniture « à l’insu de son plein gré ».

Ceux qui ont écrit ça n’ont visiblement pas pondu le même modèle que moi : celui qui arrive avec le radar hypersensible à la vitamine déjà intégré.

Vitamine C

Rescapée.

Comme un mois de novembre en France / concours Cosmo

Je viens de lire dans un récent article sur la petite déprime ou la grosse fatigue de novembre, que quelque chose comme quatre vingt pour cent des français manquent de vitamine D quand viennent les premières gelées.
La vitamine D, c’est celle qui nous est généreusement offerte sous d’autres latitudes par notre ami le soleil.

Selon un test opportun dans ce même dossier (parti du fait que le gouvernement veut aider les mères qui travaillent, toutes semble-t-il au bord du burn-out), je suis contente d’apprendre que je n’en suis encore qu’au stade de fatigue légère : j’ai donc encore de la marge.

Escargot davronais

J’aurais pu vous mettre une petite vue des toits de Davron, mais je comprendrais que ça lasse. À la place, voici donc une photo qu’a prise le jules, haut-marnais donc moitié bourguignon, d’un escargot qu’il a laissé passer sans manger (j’ai pourtant la sauce idoine au congélo). À prendre comme une allégorie, je vous laisse décider de quoi.

La fin des vacances de la Toussaint

Il y a dix jours, je n’avais pas mis de post « d’arrêt provisoire pour cause de vacances » : il y avait certes les vacances mais je pensais naïvement qu’en restant à la maison avec mes deux enfants, je trouverais malgré tout le temps de publier régulièrement.

Vous avouerez qu’il est tout de même rafraîchissant qu’après cinq années de maternité à un enfant et surtout, – points comptent triple comme au scrabble -, avec un an et demi de maternité à deux têtes de mômes, j’entretienne encore de telles illusions…

Tours de vaisselle vues d'en haut

Vaisselle du premier mariage du Jules, à vendre, très bon prix. Explication plus loin.

Revendications de la ménagère de moins de cinquante ans.

La première fois que j’ai entendu cette appellation de « ménagère de moins de cinquante ans » , chère au cœur de nos amis publicitaires, elle m’avait fait ricaner : j’étais très loin de me sentir concernée.
Mais maintenant que je me retrouve en plein dans la cible, elle me ferait plutôt rire jaune.

Parce que oui, je comprends à présent pourquoi lesdits publicitaires s’en prennent à nous, mères à plein temps ou ménagères à mi-temps : après plusieurs heures de boulot casanier, ils jouent sur du velours pour nous convaincre d’acheter des trucs en packs, en lingettes ou en tubes ou quoi que ce soit d’autre qui mette la planète et les ours blancs en péril mais qui nous permette de gagner trois secondes.

On ne parle pas assez du burn-out de la femme au foyer…

Vaudou ménager

Photo mystère

D’après le Jules, la semaine dernière, j’ai un peu trop donné dans le style « amour, chèvre et beauté ». Mon mari préfère le cynique, le corrosif, en un mot le saignant et il ne va pas tarder à être servi… Mais ce n’est pas tout à fait un hasard si ma production bloguesque s’est un peu

Épuisée !

Il y a à peu près trois ans, j’avais été impressionnée d’entendre parler des jeunes mamans qui montaient une boîte à la toute fin de leur grossesse ou pendant leur congé maternité, parce qu’elles avaient « enfin le temps ».
La créatrice d’« Envie de fraises », dont j’avais entendu parler pour la première fois à une réunion du Centre des Jeunes Dirigeants, – réunion plus que machiste d’ailleurs, avec démonstration du tout nouveau matos "Bang et Olufsen" à un seul bouton pour que même les femmes puissent l’utiliser, ah ah ah -, avait de fait fondé une association pour jeunes mamans créatrices de boîte.

Alors que moi, quand j’ai eu ma fille, qui, pendant trois mois ne dormait que deux heures par nuit et deux heures par jour, j’en venais de facto à confondre le jour et la nuit et à vivre dans un état constant de somnambulisme.

Chez moi à Davron

Je vous présente mon nouveau chez-moi.

Au lit avec un touchpad

Sans doute que pour les quatre-vingt quinze pour cent de personnes « normales », qui ne sont ni geek, ni, comme c’est mon cas, mariées à un geek, le terme « touchpad » évoque assez vaguement un truc sur lequel ont tape avec les doigts pour accéder à ses mails.
Même pas un ordinateur, un genre de tablette magique pour grand.
Et c’est vrai que c’est assez ludique les premières minutes, de pianoter dessus…

Mais dans mon cas, mariée que je suis, sans même avoir été droguée avant la mairie et donc sans excuse, à un geek, le touchpad, c’est devenu l’alpha et l’oméga de ma vie quotidienne.

Touchpad, usage n°1

Touchpad, usage n°1.

M’offrez pas de fleurs

Certes, quand je vois mon grand nounours de mari disparaître derrière un gros bouquet de tournesols ou de roses rouges, je suis comme tout le monde, j’ai mon petit cœur tout rose qui fait des bonds de grenouille.

Mon mec a pensé à moi, a pris du temps sur celui qu’il consacre aux pots et aux potes (et il lui en reste peu, il faut être honnête, depuis qu’il a une famille) et a consacré une partie de son budget binouze pour m’offrir des jolies petites choses inutiles qui sentent bon.
Un pur bon geste. Normalement gratuit et sans pensée à long terme. Soyons généreuse.

Rose

Hagard-hagard

Depuis le temps que je rêve de toucher à l’agar-agar, ce petit produit magique et algueux qui transforme tout en gelée !
Il faut dire qu’en Argentine, un pays qui ne connaît ni le navet ni la rhubarbe, et dont la vision de la gastronomie consiste à écarteler une bestiole morte devant un feu de bois, il faut pas rêver trouver de quoi cuisiner rigolo (ils s’en fichent, ils ont le soleil, ils n’ont pas besoin de s’empiffrer pour se remonter le moral…).

Et de l’agar-agar, là-bas, je n’en ai trouvé que sur la liste des produits du très beau et très fameux salon de thé-épicerie « El gato negro ». Sur la liste, mais bien évidemment indisponible à l’achat.
Les Argentins sont les champions de la rupture de stock organisée.

Les algues de la pointe de Beg-Pol by Y. Caradec http://www.flickr.com/photos/la_bretagne_a_paris/4902503870/

À table !

Et comme je suis ici une femme au foyer à la campagne et sans voiture, condamnée à l’achat du superflu par internet (la factrice tape déjà au carreau, on se voit tous les jours et on devrait prendre le café ensemble) et à la cuisine familiale, je cours le prétexte pour m’amuser.
Je cours aussi un peu trop vite lire un bon bouquin romantique pour bovaryser sous la pluie et la couette (la pluie dehors, la couette dedans), mais c’est un autre sujet…